Fyctia

Livia.

Juillet 2024, 20h42. Soirée blanche.

J’arrive à la buvette un peu en retard, après avoir fini de me préparer. Alan, Louis et Tom y sont déjà. Bon, je ne suis pas la dernière.

Je me suis maquillée légèrement. Un peu de blush pour me donner une bonne mine. Du mascara et du crayon noir sous mes yeux pour donner un effet à mon regard que j’aime beaucoup. Pour la tenue, j’ai choisi de m’habiller tout en blanc, avec mon haut préféré, un jean blanc et en baskets, j’ai mis mes Jordan blanche et grise.

— Livia, tu es… magnifique, commence Alan en me faisant un bisou sur le front.

— Tu n’es pas mal non plus, lui dis-je en lui faisant un câlin. Je dois absolument te parler, je lui chuchote à l’oreille pour que seul lui entende.

Je lâche mon emprise d’Alan et je lui fais un sourire.

— Et moi ? Pas le droit à un câlin ?

Je me jette alors dans les bras de Louis.

— T’es canon aussi, Louis.

Il me rend le compliment avec un petit sourire timide et m’embrasse le front, lui aussi.

— Le meilleur pour la fin, intervient Tom.

Je vais lui faire un câlin et quand il veut m’embrasser, je lui offre ma joue et lui chuchote que tout le monde est là, dont mes parents. Alors, sur la joue, c’est très bien. Il le prend bien, ce qui me rassure.

Roméo et Lukas arrivent à leur tour, aussi beaux l’un que l’autre, ils nous disent bonjour et s'assoient avec nous quand mon téléphone vibre dans ma poche.

D’Alan :

Qu’est-ce que tu dois me dire? je suis impatient !

Quand Tom s’approche de l’écran pour regarder mon écran, je le lui cache. Depuis quand il se permet de regarder mon téléphone ?

— Tu as des choses à cacher, ma belle ? me demande ce dernier.

— Je déteste qu’on regarde mon téléphone, réponds-je froidement, les sourcils froncés.

C’est à ce moment-là qu’Aaron arrive. Je le trouve vraiment beau, maintenant, contrairement au début. Avec son beau regard gris. Il a coiffé ses beaux cheveux d'un style un peu décoiffés, mais ça rend bien. Et il est habillé avec une chemise blanche et un pantalon blanc. Tout en blanc... Il est habillé comme moi. Je rêve !

Il a fait exprès, c’est sur… Il m’a vu me préparer dans les sanitaires. Ça ne lui a sûrement pas plu, cette petite altercation avec Tom, alors il se venge… Quel petit con, je le déteste. Même s’il n'est pas mal du tout comme ça. J’espère juste que Tom ne va pas s’en rendre compte.

Bien sûr qu’il va s’en rendre compte, Livia, il n’y a que vous deux habillés tout en blanc, me charrie ma conscience.

Quand je le vois se rapprocher de notre table, je ne pense en aucun cas qu’il va s’y arrêter.

— Salut, les mecs. Livia, me dit-il avec un hochement de tête, tu es magnifique ce soir.

Si je pouvais me transformer en n’importe quoi, là tout de suite, je le ferais. Ou même de m’enterrer sous terre. Être autre part, mais pas ici. N’importe où sauf ici. Il me fait un clin d’œil, puis il s’en va. Mon téléphone vibre dans mes mains, une, deux, et trois fois.

D’Alan :

-Il est habillé comme toi là, non ? Je rêve ?

-Meuf, il t’a dit que tu étais magnifique. Et lui aussi, il est canon.

-ATTENDS, PAUSE. C’est de ça que tu voulais me parler ?

— Vous êtes raccords là ? intervient Louis.

Non, Louis, tais-toi, s’il te plaît.

Je vois Tom me dévisager et froncer les sourcils.

— Il me faut un verre, dis-je.

Je pars en direction du bar et je prends une vodka coco. Je dois me détendre un peu, sinon je vais faire un arrêt cardiaque. Je le finis d’une traite et en demande un deuxième.

Quand Aaron arrive et s’assoit à côté de moi au bar, il me dit :

— La gamine boit, maintenant ?

— Pourquoi tu es habillé tout en blanc ? je lui demande furieuse.

— Pourquoi tu es habillé tout en blanc ? il me répond avec son sourire malicieux et un clin d’œil.

Il fait tout pour que je le haïsse ou quoi ?

— Pourquoi tu bois ? me demande-t-il à son tour.

— Pourquoi tu bois ? je réplique, en désignant le verre dans sa main d’un mouvement de tête.

De toute façon, il n’a rien à me dire. Ce n’est personne pour moi. Ce n’est pas parce qu’il s’est passé un petit instant bizarre tout à l’heure qu’il y a quelque chose entre nous.

— Je le pensais.

— De quoi tu parles ?

— Quand j’ai dit que tu étais magnifique.

Je ne peux pas m’empêcher de sourire en rougissant. Je le hais et d’un autre côté, la tension qu’il y a entre nous est tellement bizarre. Tellement agréable.