A.L. Rêves, embrouilles et pâtisseries Chapitre trente

Chapitre trente

Pendant que Declan s’occupe de Zoé, Owen a envoyé un message à mon amie l’informant qu’il la retrouverait devant chez elle. Elle n’est donc pas restée très longtemps après le retour de mon frère à mon grand soulagement. Je me suis assurée qu’ils n’aient pas la brillante idée de s’échanger leur numéro de téléphone.


J’ai parfaitement conscience que tôt ou tard mon frère rencontrera une femme et voudra construire quelque chose avec elle. Mais je ne suis pas encore prête à céder ma place pour le moment. La vie que nous partageons me convient telle quelle, bien que j’aie toujours su (et c’est encore le cas maintenant) qu’il s’agit d’une situation temporaire. Du fond du cœur, je souhaite à ma nièce d’obtenir une véritable mère qui l’aimera comme sa fille et prendra soin d’elle comme j’essaie de la faire moi-même.


Quelle que soit cette femme, je crois que je ne pourrais m’empêcher de la jalouser quelque peu et m’effacer sera difficile, bien que nécessaire. C’est l’une des raisons pour lesquelles je veux profiter au maximum des instants qu’il me reste avec eux quitte pour ça à mettre ma vie entre parenthèses. Ils demeurent ma priorité avant tout. Et au diable ceux qui ne comprennent pas.


La voix de Zoé me tire de mes sombres réflexions. Son père est en train de préparer le dîner et elle tient absolument à l’aider dans sa tâche. Je décide d’en profiter pour me connecter à ma boite mail depuis ma tablette tout en gardant un œil depuis le sofa sur ce qui se passe dans la cuisine ouverte.


Comme je m’y attends, il y a un mail de mon éditrice me réclamant ma trame et mes premiers chapitres. Compte tenu de mes récents déboires avec Owen, j’ai complètement oublié de m’en occuper.


Quelle catastrophe, elle va croire que je l’ai mitonné lors de notre dernière conversation téléphonique. Bon ce weekend, il faut vraiment que je trouve le temps pour écrire et répondre à sa demande. Il faut juste que je découvre un moyen de me débarrasser des deux autres durant au moins une heure, deux heures seraient l’idéal. Ce n’est pas gagné.


Poursuivant mon relevé des messages, je tombe sur un message de celui que je soupçonne d’être un journaliste en quête de ma réelle identité.


« Cher Ewen Lenox

J’ai constaté avec plaisir que vous possédiez maintenant une page Facebook. Même si vous n’y êtes pas encore très active et que manifestement vous n’en maitrisez pas non plus le fonctionnement. Mais nul doute que vous y parviendrez rapidement.

Au vu de ces derniers rebondissements, je me permets donc de retenter ma chance auprès de vous afin de solliciter un échange au sujet de votre travail que je trouve remarquable.

Dans l’espoir d’une réponse positive, je tiens à vous réaffirmer mon soutien et mon engagement pour votre réussite livresque.

Bien à vous, un lecteur rempli d’admiration pour votre œuvre. »


Ah ! Le voilà qui revient à la charge. Mon répit aura été de courte durée. Je vais devoir le décevoir, car il n’est pas question que je réponde favorablement à sa demande. En fait, aucune réponse de ma part ne lui parviendra. Je ne souhaite pas courir le risque d’entamer une conversation avec lui. J’éprouve déjà les plus grandes difficultés avec celles que j’ai sur Facebook. Mieux vaut éviter de s’engager dans une nouvelle.


D’autant que je ne cerne pas ce type ce qui me dérange. Comment savoir qui se cache derrière ce mail ? Peut-être qu’il n’est pas journaliste, mais un fanatique ? Non, pas question de courir le moindre risque. J’ai opté pour l’anonymat en partie à cause de ce genre de situation.


Le repas est vite prêt. La soirée passe très vite et je ne tarde pas à m’écrouler sur mon lit, épuisée par toutes ses émotions des derniers jours.


Le lendemain matin, je me réveille tôt. Avec de la chance, les autres dorment encore et je vais pouvoir en profiter pour écrire un peu. Par précaution j’emporte ma tablette dans la salle de bain et m’y enferme en espérant cette fois ne pas être dérangée.


Muni de mon téléphone pour retranscrire les notes prises précédemment, je reprends mon premier chapitre, le jauge par rapport aux commentaires des membres du groupe sur l’ouverture de mon premier roman. En fait, depuis qu’on le lit avec le club, je me demande encore plus comment ce bouquin a pu non seulement être édité, mais aussi se vendre. Il faudra que je pense à remercier comme il se doit mon éditrice d’avoir cru en moi à ma place et de m’avoir permis d’en arriver là où j’en suis aujourd’hui. Même si la situation ne m’arrange pas du tout.


« Ce matin-là s’annonçait de bon augure, pensa Teri. Le printemps était en avance. Elle se sentait bien et avait hâte de profiter de son jour de congé avec ses enfants. Il était si rare ces derniers temps d’en avoir.

Hélas, son bipeur sonna. Sa présence était requise sur une scène de crime dans une autre ville. Etrange. Elle se demandait bien pourquoi on faisait appel à elle. Alors qu’elle se rendait sur les lieux, une petite voix s’immisçait en elle pour l’empêcher d’arriver à destination. Rien de bon ne l’y attendait. Comme toujours sur une scène de crime. Pourtant, le pressentiment persistait. »


Des coups frappés m’interrompent, suivis presque aussitôt d’une petite voix encore ensommeillée :


– Tata ? Pourquoi la porte est fermée ?


Bon sang ! Impossible d’écrire tranquille dans cette baraque. Il allait falloir que je me décote un nouveau lieu pour le faire et vite.


Avant d’ouvrir la porte, j’éteints à la hâte la tablette ne voulant pas prendre le risque qu’elle ne lise et surtout répète à son père ce que je fais. Dès que l’accès à la salle de bain est possible ma nièce se précipite vers moi et m’étreint avec force.


– Et salut, toi ! Qu’est-ce que tu fais déjà levée ?

– J’ai entendu du bruit.

– Je t’ai réveillé. J’en suis désolée, mais il est encore tôt, retourne te coucher.


Elle frotte ses yeux de ses délicates menottes, bâille et s’en retourne dans sa chambre. J’attends quelques instants, puis rallume la tablette. Je cherche mon document, mais ne le trouve pas. Ne pas paniquer, je vais le retrouver. Je cherche partout, mais aucune trace de ce fichu texte. Ne me dites pas que j’ai oublié de sauvegarder mon travail avant d’éteindre l’appareil ?


Maudits soient-ils tous autant qu’ils sont !

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19 commentaires

A.L.

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Il y a 8 ans

comme tu dis !

Phoenix B. Asher

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Il y a 8 ans

Oh la poisse!

A.L.

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Il y a 8 ans

J'en suis contente. vous devriez avoir la suite bientôt.

Morganou

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Il y a 8 ans

Hey ! J'ai rattrapé tout mon retard et je ne regrette pas. J'aime tjr autant ton histoire et hâte de lire la suite :)

A.L.

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Il y a 8 ans

Patience, il ne devrait plus tarder à revenir.

F.V. Estyer

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Il y a 8 ans

Rhaaa!! La pauvre! C'est l'horreur a chaque fois ça!! ^^J'epsère qu'elle va le retrouver! ;-) Bon et Owen on le revoit quand?

Rainette29

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Il y a 8 ans

T'inquiète. Bises

alexia340

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Il y a 8 ans

lol pas de soucis. Dur d'imaginer laisser sa place, elle est plus maman que tata... faite qu'elle trouve une solution pour récupérer son texte

A.L.

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Il y a 8 ans

Oui en effet, si ça arrive elle va avoir du mal à le vivre.

A.L.

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Il y a 8 ans

Merci à vous aussi, bien sûr ! je suis désolée il y a eu un problème avec les remerciements.
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