Fyctia

- On a toujours cru au destin. Je pense que si nous nous sommes revu cet après midi ce n'est pas par hasard, alors ce que j'attends de toi c'est que tu puisses me parler à nouveau, ça serait déjà énorme pour moi.

Je fini mon verre en t'observant.

- 7 ans 11 mois 4 jours que je regrette.

Je souris

- Tu as compté les jours pendant tout ce temps ?

- Non mais je n'ai pas arrêté de repensé à toi depuis cet après midi, comme chaque soirs depuis ce déchirement.

- Jack, arrête...

Au fond de moi je sais ce que tu ressens, je ferme les yeux, c'est trop dur de te voir là devant moi après tout ce temps.

Je pose mon verre et soupire.

- Tu te souviens de ce que l'on s'était dit à l'époque si l'un de nous deux voulait quitter l'autre ?

J'ouvre les yeux et caresse mon pendentif, tu attrapes le tiens qui pend sur le mur de la cuisine, et me le tend.

- Nous devions rendre à l'autre le médaillon, je ne désire finalement qu'une chose pouvoir encore le garder.

Je le prends dans la main.

- Oh Jack...

Cette nostalgie, tous ces souvenirs qui remontent.

- Alors tu me le laisses ?

Je souris et te le tend.

- Je ne peux pas te l'arracher, ça serait mentir sur mes sentiments.

- Tu veux dire que... parce que tu sais, je me suis dis que tu essaierais de me contacter pour au moins avoir des explications. Ne voyant rien venir j'ai fini par croire que ça ne t'avais fais aucun effet.

Je te tends mon verre.

- Je vais en avoir besoin.

- L'alcool fais sortir la vérité mais j'ai pleinement confiance en toi, je sais que tu n'as pas besoin de cela pour me parler.

- Jack !

Pour être plus à l'aise je me lève et prend ta place, histoire de t'avoir en face de moi. Je bois une gorgée et prends une profonde inspiration.

- Quand je n'ai plus eu de tes nouvelles, j'ai essayé d'en avoir ne crois pas le contraire.

- Ah bon ?

- Mais ta mère s'embrouillait dans ces explications et si ton père ouvrait la porte il l'a refermait aussi tôt. J'ai essayé d'en parler à mes parents mais ils m'ont toujours dit qu'ils ne savaient rien, il faut croire qu'eux non plus n'approuvaient pas notre relation. J'ai cherché sur internet partout ton nom, je ne pouvais pas croire une seconde que tu avais disparu de la surface de la terre en m'abandonnant. On était tout l'un pour l'autre, t'étais mon âme sœur, mon meilleur ami, sans toi la vie n'avait plus de sens.

Tu te mets à rire.

- Pourquoi tu ris ?

- Tu sais que tu as toujours tes narines qui tremblent quand tu t'énerves ?

J'éclate de rire.

- Ce n'est pas drôle, je te donne des explications et toi tu te moques de moi.

- Laisse-moi prendre la parole. On a perdu 7 ans, tu ne crois pas qu'il faudrait arrêter de parler du passé en se demandant '' pourquoi '' mais plutôt parler du présent et du futur en se demander '' pourquoi pas '' ?

- Et en plus je ne peux même pas finir, bravo la galanterie, je peux continuer ?

- Termine.

- J'ai rêvé longtemps de cet instant et je reste persuadée que tu es encore mon âme sœur même si 7 ans ont passés. Je t'aime toujours Jack Alexander même si tu es un imbécile profond.

- Mademoiselle Harper, vous êtes toujours la plus jolie des emmerdeuses.

- Et c'est ça qui vous à toujours plu en moi n'est-ce pas ?

- Pour dire vrai oui mais forcé de constater qu'avec le temps le côté jolie à pris le pas sur le coté emmerdeuse, regarde toi, tu es tellement... sexy.

Je rougis d'un coup.

- Depuis quand portes-tu des robes ?

Je croise les bras.

- Je peux aussi rentrer chez moi, si tu n'es pas content.

- Sans avoir terminé ton verre ? Ce n'est pas ton genre, je te connais par cœur.

Je prends le verre et le fini cul sec.

- C'est bon, je peux y aller ?

- Bien sur mais il faut que je te dise une dernière chose.

Je m'approche de toi, te regardant dans les yeux.

- Un bon cuisinier ce doit d'avoir un odorat et un gout parfais, je ne me prétends pas l'être mais il y a une chose que je n'ai jamais oublié, c'est le goût de tes lèvres sur les miennes.

Tu te serres contre moi.

Je souris, j'attendais ça depuis tellement longtemps que j'avais fini par ne plus y croire.

Tu me fixe dans les yeux et vient poser tes lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux et profite de cet instant magique.

Tu viens coincer ma lèvre supérieure entre les tiennes puis ta langue vient la caresser.

Je me laisse faire, je te rends ton baiser aussi sensuellement que tu me l'as donné pour ensuite te détacher de moi.

- Lucy ?

J'ouvre les yeux.

- Oui ?

- Rien n'a changé. C'est toujours la même sensation, ma mémoire est restée intacte.

Je souris et caresse ton visage.

- Tu es devenue tellement femme, tu es rayonnante, sexy et tu dégages tellement de charme que tu m'intimides.

- Voyons, il ne faut pas, je suis toujours la même.

Tu poses tes mains sur mes épaules me repoussant et m'admirant de la tête au pied, j'éclate de rire.

- Arrête, tu vas me faire rougir.

- C'est ce qui fait ton charme, ces petites joues rouges.

- Arrête ou je vais te frapper ! Sais-tu ce qui me fait le plus rire ?

- Dis-moi.

- Te souviens-tu de ce que tu me disais sur l'avenir, la famille et ta situation à 25 ans ?

- Je m'en souviens parfaitement.

- Ah bon ?

- Mais, il y a un problème...

Je te regarde intriguée.

- Tu auras bientôt 25 ans et je te promettais de te faire un enfant avant cet âge là. Mais faire en quatre mois ce que normalement on fait en neuf ça risque d'être compliqué.

Je m'assieds, déconcertée.

- J'en reviens pas que tu te souviennes de ça, toi qui me disait, tu sais Lucy à 25 ans je serais chef d'entreprise et papa d'une équipe de foot. Effectivement ta perspective est un peu ratée. La mienne l'es aussi, à part mon métier où je fais ce que j'aime. J'aurais aimé avoir des enfants avec toi mais on était jeune on n'avait même pas 18 ans ! On voyait notre futur comme un rêve.

- Et en quoi le rêve n'est il plus réalisable ?

- Nous ne sommes plus en couple, on a tous les deux 25 ans, enfin presque, des boulots prenants, les rêves sont déjà passés.