Fyctia
Chapitre 1
Pourquoi les sièges des hôpitaux sont-ils toujours si inconfortables ?
Déjà qu’il fallait se coltiner la déco monotone et glaciale, en plus de l’odeur désagréable de médicament qui régnait dans l’air, me voilà en train de me broyer le coccyx sur cette espèces de chaise en métal.
Arrête de te plaindre ? Faut vraiment te rappeler pourquoi t’es là ?
Je me penchai en avant et me pris la tête entre les mains. Non, inutile de me rappeler pourquoi j’étais dans ce couloir, en train d’attendre depuis…je ne savais même plus depuis combien de temps j’étais là. Une heure, peut-être deux…peut-être plus. J’avais perdu la notion du temps, et je préférais éviter de regarder mon téléphone pour voir l’heure, de peur que cela ne m’inquiète encore plus. Être là, toute seule, c’était déjà bien assez anxiogène.
Des infirmières et des médecins passaient par là de temps en temps, mais aucun ne m’accordaient le moindre regard. Je suppose qu’ils étaient déjà tous occupés. Et puis, si l’un deux devaient s’adresser à moi, il le ferait. Je devais être patiente.
Je me mis debout pour faire les cent pas, jetant de temps à autre un œil vers la porte au fond du couloir.
C’est à cet endroit qu’on m’avait demandé de m’arrêter. Là où je ne pouvais pas aller mais où on l’avait emmené lui.
J’avais été prévenue par téléphone qu’il y avait eu un accident. On m’avait dis de venir le plus vite possible, alors j’avais tout lâché à mon boulot pour venir ici. Mais quand je m’étais pointée devant cette porte, on m’avait interdit d’aller plus loin parce que c’était interdit au publique.
Jamais de ma vie je n’avais roulé aussi vite. Jamais je n’avais autant couru. Tout ça pour quoi ? Pour qu’une vulgaire porte battante me barre la route et m’empêche d’être avec lui.
Ethan, pensai-je alors que je m’étais arrêtée au beau milieu du couloir, les yeux rivés vers cette porte.
Ethan était là-bas, sûrement sur une table d’opération, tout un tas de médecins autour de lui qui devaient être en train d’essayer de le sauver.
Je ne savais pas grand-chose des détails de l’accident. On m’avait seulement rapporté qu’une voiture l’avait percuté alors qu’il traversait la rue à vélo.
Il ne prenait jamais la voiture pour se rendre à son boulot. Comme nous n’habitions pas loin, il disait que c’était idiot de prendre la voiture pour un si petit trajet. J’aurais pourtant aimé qu’il le prenne aujourd’hui. S’il avait été heurté dans ces conditions, il ne serait pas dans cette salle d’opération. Tout au plus aurait-il quelques égratignures, voire un traumatisme crânien s’il n’avait pas eu de chance. Au lieu de ça on m’avait dit qu’il souffrait de multiples contusions et probablement d’un hémorragie interne. Apparemment il avait même fait un arrêt cardiaque dans l’ambulance qui le conduisait ici. Heureusement que les urgentistes avaient pu le réanimer, mais il était resté inconscient quand même un bon moment.
Je me remis à marcher. Il fallait que je chasse les images qui me passaient par la tête. J’imaginais la violence du choc, le trajet dans l’ambulance, tout. Il fallait que je fasse sortir tout ça de ma tête sinon j’allais craquer, et ce n’était pas le moment. Il fallait que je sois forte, que je garde espoir.
Ça va bien se passer.
Tout va s’arranger.
10 commentaires
The whispering feather
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Il y a 7 mois
Ludivinewill
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Il y a 7 mois
Stephanie L.Moon
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Il y a 7 mois
Roxy427
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Marie Colençon
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Il y a 7 mois
Anthony Dabsal
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Il y a 7 mois
Roxy427
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Il y a 7 mois
ilyana d.f
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Il y a 7 mois