Eponyme Redamantia 8. Les souvenirs

8. Les souvenirs

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15 commentaires

Julia&Mira

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Il y a 2 ans

Dommage que la mise en page fyctia ne fasse pas honneur aux covers, ton dessin a l'air très joli. Concernant un sujet a aborder... rien ne me vient pour l'instant, mais je n'hésiterais pas si j'ai une idée 😉

Amphitrite

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Il y a 2 ans

Débloquée!

Eponyme

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Il y a 2 ans

<3 merci !

Gottesmann Pascal

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Il y a 2 ans

Très beau chapitre sur l'importance des souvenirs, et, à présent qu'ils se serrent les coudes tous les trois dans une nouvelle vie, il est bon de s'en créer de nouveaux.

Eponyme

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Il y a 2 ans

Surtout avec les enfants. Une enfant petite comme Amrita a besoin de points de repère, d'un entourage familial, de rituels, on ne peut pas comme un adulte pourrait faire dire "je mets tout de côté tant que je suis en mode survie, ensuite on verra", elle a besoin de continuité.

Eva Boh

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Il y a 2 ans

Je m'interroge sur la place des animaux, parce que c'est quelque chose qui m'a interrogée quand j'ai écrit ma propre dystopie. Les corps, aussi. Car j'imagine qu'il n'y a plus assez de monde pour gérer les morts. Et la nature qui reprend ses droits au milieu d'un bordel de choses abandonnées. Voilà trois choses qui me sont venues en cours d'écriture et je me demande si tu les as traitées.

Eponyme

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Il y a 2 ans

Alors... comme ça fait, heu, plus de dix ans que j'écris du post-apo, les animaux sont effectivement un sujet que j'ai abordé plusieurs fois. Pour moi, il y a trois aspects : 1. Les animaux sauvages vont revenir très rapidement dans les villes, et plus généralement, avec l'arrêt de la chasse intensive/élevage/pollution/urbanisation/trafic routier, les animaux sauvage vont (re)prendre plus de place et il va (re)devenir ordinaire pour les survivants d'en côtoyer un peu partout. 2. les animaux domestiques. 3. les animaux d'élevage. Je vais consacrer des messages à ces deux-là parce qu'il y a beaucoup à en dire.

Eponyme

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Il y a 2 ans

Les animaux domestiques... alors, ça va être un génocide (mais en fait pour ceux d'élevage aussi). Beaucoup, beaucoup de races d'animaux domestiques (chiens, chats, lapins, NAC, etc) ne sont pas capables de retourner à l'état sauvage. Déjà, en cas d'effondrement, si les humains, disons, meurent en masse, il va y avoir une quantité tragique d'animaux pris au piège dans des maisons, des appartements, des aquariums, des cages, des enclos... ils vont mourir de soif, de faim, etc. Les rares chiens et chats capables de survivre vont revenir à l'état sauvage, et les races se mixer et se diluer. Pour les chiens, on voit (ça a été étudié mais j'ai malheureusement perdu la réf) que dans les pays où il y a beaucoup de chiens errants/sauvages, les hybridations finissent par créer une sorte de chien-type, et ils finissent par se ressembler (en rapport avec le climat, j'imagine que les chiens au Nord vont se mettre à ressembler de plus en plus à des loups, et ceux des pays du Sud, à des sortes de dingos ?) Une hypothèse que j'ai mise en mots, c'est que les meutes de chiens errants vont devenir un grand danger pour les survivants, plus dangereux que les animaux sauvages, parce que les chiens n'auront pas peur des humains, et comme beaucoup seront des anciens chiens de chasse, les coups de feu ne leur feront peut-être pas non plus peur (et on peut déjà en voir les dangers réels dans des pays comme l'Inde, par exemple, où les chiens errants sont un vecteur de la rage, qui tue encore chaque année des milliers de personnes, dont plein d'enfants). Donc peut-être qu'une des grandes peurs des survivants post-apo, sera de croiser une meute de chiens sauvages qui n'hésiteront pas à les bouffer ?

Eponyme

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Il y a 2 ans

Et enfin : les animaux d'élevage. Selon moi, le dommage collatéral le plus triste d'un effondrement humain. Bon, déjà, on parle de milliards d'animaux qui vont mourir directement, des poulets, cochons, enfermés dans des élevages intensifs, en batterie, dans des hangars, des parcs, des étables... mais même s'ils sont libérés, ils vont mourir quand même. Parce que la majeure partie des animaux d'élevage, sont des races que nous avons créées pour les besoins de l'élevage. Ces animaux n'existent pas à l'état sauvage, et n'y sont pas adaptés. Ces animaux ont besoin d'une maintenance humaine : moutons qui crèvent sous leur laine s'ils ne sont plus tondus, vaches qui vont développer des infections si elles ne sont plus traites, etc... Des races entières vont disparaitre à jamais. (d'ailleurs c'est une théorie végane : si on met fin à l'élevage intensif, il faut empêcher ces races "absurdes" de continuer à se reproduire, et les laisser s'éteindre) Seules certaines races rustiques pourront se réadapter à la vie sauvage. Donc, aux montagnes de cadavres humains, il va falloir ajouter un nombre encore plus important d'animaux morts. Les implications sanitaires sont vertigineuses, et clairement au-delà de mes compétences de projection. Peut-être que des épidémies vont se propager ? Peut-être qu'il va y avoir une multiplication des animaux charognards qui va déséquilibrer l'écosystème ? Peut-être qu'à l'inverse la nature va encaisser et se réguler ? Peut-être que cet afflux de, heu, compost, va générer un petit âge d'or végétal ?

Eva Boh

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Il y a 2 ans

Je me suis régalée avec cet exposé ! 🙏🏻