Fyctia
Épilogue ★ Maxym
La vie a repris son cours. J'ai réussi mon année de terminale. Grâce à Stella. J'ai réussi à intégrer le cabinet d'avocat que je convoitais tant. J'ai été embauché il y a à peine deux mois, mon chef me surveille encore, je dois faire mes preuves pour garder ma place ici.
J'avance dans ma vie, j'oublie peu à peu le passé. Oublier n'est pas le bon mot. Je le mets de côté. J'essaie de penser à autre chose tout en laissant le passé me guider dans mes choix et mes actions.
Il m'impacte encore. Parfois, quand je suis avec Stella, j'ai peur de me laisser influencer par le passé, de retrouver le Maxym qui se voulait fort. Mais elle comprend. Ça n'a pas l'air de la vexer. Elle a compris que j'ai besoin de temps pour moi. Et c'est grâce à elle que j'en suis là aujourd'hui.
Pour Esther, je n'ai plus à m'en faire. Elle a déménagée loin d'ici, changé de pays. Changé aussi, littéralement. Je l'ai vu une fois, il y a six mois. Les paroles de Stella ont dû l'impacter.
Maintenant, cinq ans après, je rentre chez moi, une maison simple, modeste, petite. Mais c'est un début pour une petite famille. J'ouvre la portew enlève mon manteau et mes chaussures et vais enlacer Stella par derrière. Elle a prit quelques kilos en plus, qui l'ont remplumés, comme je ne cesse de lui répéter. Lorsque je pose ses mains dessus, elle pose les siennes par-dessus et guide les miennes vers les petits coups de pied qui la martyrisent. Elle frissonne quand je lui embrasse le cou. Je souris.
— 6 mois, hein. Bientôt petit bébé sera là, je murmure au creux de son oreille.
— Oui. Faut vraiment qu'on se mette d'accord sur un prénom, je crois qu'il va sortir en creusant un trou à force de me frapper, rigole-t-elle.
— Que dirais-tu de Eden ?
Elle prononce son nom lentement, et souris.
★★★
Je m'étais informée sur l'accouchement. Je savais que ça allait lui faire mal. Je n'imaginais pas que ça allait lui faire autant de mal. Je l'entendais crier, pleurer. J'esayais de l'aider, mais je ne savais pas quoi faire. Les larmes de douleur ont disparu directement en voyant le petit arrivé, tout habillé. Moi aussi, inexplicablement, je souris. Il ne reste plus que de l'amour dans nos regards. De l'amour pour lui. De l'amour pour sa mère qui l'a soutenu. De l'amour pour ma conjointe. Cette femme qui est conjointe, amie, mère.
Mon petit bébé.
Mon petit garçon.
Mon fils.
Eden.
♪♪♪
— Allez Eden, viens vers maman ! lui dit-elle.
Mon petit garçon, maintenant âgé d'un an, se tient accroché à sa cuisinette en bois. Il regarde sa mère, surpris. Dans ses mains, il tient deux jeux et essaye d'en attraper un dernier.
—Eden, l'appelle-t-elle, viens.
Il fait un pas vers elle. Elle souris. Derrière lui, je reste proche, au cas où. Je me souviens parfaitement de la première fois où il a tenté de marcher, mais il est tombé en arrière et s'est ouvert la tête contre un meuble. On a dû l'emmener à l'hôpital – plus parce qu'elle est trop protectrice envers notre premier enfant.
Il enchaîne les pas. Deux. Trois. Quatre. Il tombe sur les fesses.
— Bravo mon chéri !
Stella me sourit. Je lui rends son sourire. Elle m'embrasse. Je lui rends son baiser.
Finalement, le vrai Maxym est capable d'exister, de prendre le contrôle.
Finalement, l'amour, ça existe.
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