Fyctia
Chapitre 1
En train de finir de manger mon goûter, qui se constitue que d'une simple tartine de beurre et de confiture.
Ayant passé ma journée en pyjama, je veux quand même me changer. J'ouvre mon armoire et choisis la tenue que je vais mettre. Je sélectionne un haut blanc, un pull noir ainsi qu'un jean bleu clair. Je mets des converse, ferme la porte et m'installe dans la voiture. Je mets le contact et la démarre.
Je n'ai pas vraiment de destination précise, je veux juste prendre la route et me vider la tête. Le paysage défile sous mes yeux. Dans la ligne droite, je ne vois personne, j'appuie donc sur l'accélérateur, l’avantage d'être dans un village perdu c’est que ça diminue les risques d'accident. Des escapades comme celle-là, j'ai l'habitude d'en faire.
Je porte attention au côté droit du véhicule, c'est une forêt, des animaux sauvages peuvent y surgir à tout moment.
Je regarde le compteur, je vais devoir aller à la station-service. Elle est à 30 kilomètres, j'ai peur de ne pas avoir assez d'essence.
Les chiffres sur le compteur défilent, mais l'essence s'amenuise. Finalement, à 2 kilomètres de la station-service, ma voiture finit par tomber en panne.
Pas le choix, je sors de celle-ci, prends mes deux bidons dans le coffre et commence à marcher. Je n'aurais peut-être pas dû mettre ces chaussures aujourd'hui. Mes chaussures se consument au fur et à mesure que je me rapproche de ma destination. Je ne sais pas combien de temps il me reste à marcher, mais je commence déjà à avoir mal aux pieds alors je ne suis qu'à l'aller, le retour va vraiment être dur.
Je finis par enfin voir la lumière de l'enseigne au loin, je rassemble mes forces et accélère. Quand je finis enfin arrivée, je commence à remplir mes bidons de 5 litres. Une fois le remplissage effectué, j'amorce le chemin du retour. Le soleil commence à se coucher, alors je suis obligé d'accélérer le pas.
Me souvenant que la voiture n'est pas loin, pourtant je ne la vois pas, je regarde au sol et vois des éclats de verre grâce à la lampe de mon téléphone. Je continue ma route et ne la vois toujours pas. Je comprends, on m'a volé mon véhicule et le verre c'était la vitre qui ont cassée pour pouvoir me le dérober. Je viens de marcher pour rien.
Désespéré, je m'assois par terre. En plus je n'ai plus assez d'argent pour payer un taxi, qui plus est, en pleine campagne. Vive les fins de mois quand on est fauchée. Même avec tous les efforts du monde, je ne pourrais jamais retourner chez moi à pieds, en plus du mal de chevilles et de genoux que j'ai récoltés en allant chercher de l'essence. Assise par terre, je commence à remettre ma vie en questions. Je réfléchis à une solution, mais je n'en trouve pas, même les cailloux avec lesquels je joue n'arrivent pas à canaliser mes pensées. Je commence à les jeter de toutes mes forces de l'autre côté de la route, espérant atténuer ma colère. Ça ne marche pas.
Ne trouvant pas d'autres solutions, je me résous donc à retourner à la station essence, même avec les bidons, mais peut-être que j'y trouverais de l'aide ou quelqu'un qui accepterait de me prendre en stop. Je me mets en route, mais je me décourage vite, mon corps commence à trembler, des courbatures de l'effort précédent et du froid de la nuit. Je regarde mon téléphone, il est déjà 23 h 30. En plus, il ne reste plus beaucoup de batterie, 10 %. Mauvaise journée. Je m'assois par terre, et décide d'attendre la prochaine voiture, sans aucune certitude.
2 commentaires
clara_belle
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Il y a un an
elinaaa
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Il y a un an