kleo Pris au piège. Chapitre 20

Chapitre 20

_ Vous ne pensez qu’au sexe, vous ?

_ Non, je suis un homme et je sais reconnaître les hommes qui sont en chasse et ton gitan, là, il veut te baiser… Tu n’es pas aussi stupide, quand même.

_ Peut-être mais lui est galant. Nous apprenons à nous connaître.

_ Oh ! Mais le résultat est le même ! Moi, je vais directement au but et je pense que cela ne te déplaît pas, je me trompe ?

Je dis cela en m’approchant d’elle. Erreur car mademoiselle Brims a la main légère. Je prends de nouveau une gifle. Je la laisse déguerpir. La porte claque, je frotte ma joue.

Ce soir, ce sera encore meilleur… ma petite gitane….

***

Isatis :


Mais quel Gadjo. Comment peut-il être aussi sûr de lui ? Et en plus, il a raison. Non, ça ne me déplaît pas. Au contraire, cela réveille ma libido, si longtemps endormie.

Je n’ai aucune envie d’aller déjeuner avec Tiago mais il faut que je mette fin tout de suite à ses espérances. Il n’y aura rien entre lui et moi. C’est un homme bien, galant, courtois, tout ce qu’il n’est pas, mais je ne ressentirai rien pour lui.

Il arrive à l’heure. Léanne me fait un clin d’œil. Je souris aimablement et je pars avec lui. Je n’aime pas ces moments, mais je suis franche. Nous arrivons dans une petite brasserie qu’il a réservé. Une table à l’écart, je pense alors à Adam : il va me draguer, me sortir le grand jeu. Je soupire le temps qu’il commande pour nous deux.

Champagne, plats succulents, mais je le stoppe.

_ Tiago ! Je ne bois pas, je travaille cet après-midi.

_ Tu as raison, ce n’est pas raisonnable.

Il commande alors de l’eau plate. Puis une fois que le serveur nous laisse entre nous, il me prend la main.

_ Tu es très belle.

Je l’enlève immédiatement :

_ Merci Tiago ! Mais je me dois d’être franche avec toi…

Il m’interrompt, il replace ses mains sur lui.

_ Je sais, Isatis. Je ne t’intéresse pas, c’est ça?

Je baisse les yeux, honteuse.

_ je suis désolée. Ce n’est pas toi, Tiago, tu es l’homme parfait mais je ne suis pas prête à vivre une nouvelle histoire d’amour…

Il me reprend ma main :

_ Ne t’inquiète pas Isatis. Je le savais. Mais je me disais que je pouvais essayer… On peut rester amis, si tu veux.

_ Pas de souci…

Je lui souris. C’est vraiment un homme bien. Nous déjeunons donc sans sous-entendu. Tout est clair maintenant pour lui. Paco ne sera pas content, mais comme je lui dis toujours :

Ce n’est pas mon père…

***

Adam :


Je sors de mon bureau à dix-huit précises. Il n’y a plus personne, mis à part les femmes d’entretien. Je me dirige vers les ascenseurs, la salle de réunion est à l’étage du bureau de papa. Et j’ai l’agréable surprise de la voir attendre, portable en main. Je la rejoins à pas de loup :

_ Tu es en retard !

Elle sursaute et se retourne sur moi :

_ Vous aussi.

_ Mais je suis le patron, donc…

Les portes s’ouvrent, je l’invite à y pénétrer. Elle me foudroie de son regard si sombre. J’adore. Je lui tourne le dos, un rictus aux lèvres. J’adore vraiment cette femme.

Nous restons silencieux et très vite, Nous arrivons. Je la laisse passer. Je ne suis pas romantique mais je connais les bonnes manières. Et, en me plaçant derrière elle, j’admire ses formes… Bref, je l’admire tout court. J’ai déjà envie d’elle.

Nous arrivons devant les portes de cette grande salle. Elle est fermée, je l’ouvre. Je la fais toujours passer devant et je referme la porte derrière moi : à clé mais ça je le garde pour moi.

Elle observe autour d’elle et se dirige vers cette énorme table en verre trempé. Il est vrai que cette pièce est impressionnante : tout en lumière : des énormes fenêtres nous offre une vue impressionnante sur l’arche de la défense, des murs blancs avec des tableaux d’arts modernes et un énorme écran pour le rétro projecteur.

Elle s’assoit en plein milieu de la table. Je m’installe à un bout. C’est la place de papa, mais ce soir, j’en ai envie. Elle croise ses jambes, je reste un instant à l’admirer encore, puis comme elle s’impatiente, je lui lance la pochette :

_ Vas-y !

Elle fronce les yeux :

_ Pardon ?

_ Fais la présentation !

_ Mais c’est votre job, ça, pas le mien.

_ Je suis ton patron ! Tu l’as rédigé alors présente le.

_ Mais…

Je la vois rougir. Elle doit se sentir mal à l’aise :

_ Tu n’es peut-être pas compétente ?

Et là, des éclairs. Elle ne répond pas et prend la pochette. Elle tousse et se lance dans cet exposé. Et que dire ?

Je suis sous le charme, mais ça, c’est ma bite qui pense… j’ai envie de la prendre là. Mais restons sérieux… Le boulot d’abord…

Sa voix tremble au début puis elle prend confiance.

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