Fyctia
Chapitre 2: L'école
Quand je me réveillai, une panique soudaine m'envahit. Le souffle court, je bondis du lit sur lequel j'étais allongée. Aussitôt, je regrettai ce geste : ma tête semblait se transformer en toupie, et un vertige violent m’emporta.
La fureur de ma louve enfla en moi, déferlant comme une tornade prête à tout détruire sur son passage.
Un bruit retentit derrière la seule porte de la pièce. Un frisson de peur me parcourut malgré moi. Puis, une voix puissante brisa le silence :
« Tu es réveillée ? »
Apeurée, je ne répondis pas tout de suite. Mais très vite, la colère, amplifiée par celle de ma louve, prit le dessus.
« Oui, je suis debout ! Qu’est-ce que tu veux ? Ce n’était pas suffisant de me kidnapper ? Il faut en plus que tu m’énerves ? »
Un éclat de rire me parvint en réponse.
« Tu as du répondant, toi ! Mais heureusement que ce n’était pas Alph, parce que tu serais déjà six pieds sous terre. »
Je fronçai les sourcils, furieuse. Non mais, pour qui il se prenait, celui-là ? Et d’ailleurs, c’est qui ce Alph ?
Une tête passa par l’entrebâillement de la porte, bientôt suivie d’un corps massif.
Ce gars-là, c’était un colosse. Une montagne de muscles. Un frisson me parcourut. Sa carrure immense bloquait l’unique sortie. Malheureusement pour lui, je suis claustrophobe.
Une crise de panique m’envahit aussitôt. Mes jambes lâchèrent, et je tombai lourdement au sol. Ma respiration se bloqua, et mon cœur s’emballa douloureusement dans ma poitrine.
Le colosse se précipita vers moi, refermant la porte d’un coup de pied derrière lui. Il s’assit à mes côtés et tenta de prendre un ton rassurant. Mais cela ne fit qu’amplifier mon angoisse.
« Ehhh… Respire ! Oui, voilà, respire… et inspire à trois… ou peut-être après ? Peu importe. Bon, l’essentiel, c’est que tu… »
La porte s’ouvrit alors brutalement, interrompant ses paroles confuses.
C’était lui, le garçon qui m’avait amenée ici. Il entra précipitamment, les sourcils froncés.
« Qu’est-ce qui se passe ?! Comment va-t-elle ? Pourquoi êtes-vous par terre tous les deux ?! Thorn, qu’est-ce que c’est que ce bazar ? Tu lui as fait du mal ?! Parce que si c’est le cas, je te jure que… »
Le colosse, apparemment nommé Thorn, leva les yeux au ciel et répondit avec un mélange de surprise et de tension :
« Tu vas me tuer ? »
« Exactement. »
« Tu vas tuer ton meilleur ami pour une fille ? »
Thorn semblait à la fois incrédule et sur la défensive. Quant à l’autre, Alph, il secoua la tête, l’air abasourdi, avant de déclarer d’une voix assurée :
« Bien sûr que non ! Et puis quitte à te tuer pour une fille, autant qu’elle soit belle. »
Essoufflée par ma crise, je relevai la tête et rétorquai d’un ton indigné :
« Excuse-moi ?! Je suis la plus jolie fille que tu n’aies jamais vue ! Et puis, ça se voit que tu es déjà fou de moi ! »
Alph me regarda, surpris, mais avec un sourire moqueur.
« Ah oui ? Comment tu peux être si sûre que tu me fais autant d’effet ? »
Je lui lançai un regard provocateur.
« Certaines choses… »
« Comme ? »
« Le fait que tu me dévorais du regard depuis que tu t’es précipité dans cette chambre. Et tout ça, pour une fille qui, selon toi, n’est même pas belle. »
Un petit ricanement me rappela soudain la présence d’une autre personne dans la pièce. Visiblement, le beau gosse en face de moi n’était pas le seul à réagir à cette situation.
Thorn se pencha légèrement en avant, son expression mi-amusée, mi-exaspérée.
« Ça te dirait de visiter l’école ? » demanda-t-il avec un sourire un peu trop innocent.
— L’école ? Quelle école ? Vous voulez dire que vous m’avez kidnappée pour m’amener dans une école ?! »
Il éclata de rire en réponse.
« Eh oui ! Allez, viens ! »
Sans me laisser le temps de répliquer une remarque sarcastique, il m’attrapa par la taille. Avant que je ne comprenne ce qui se passait, je me retrouvai dans ses bras. Je ne pus retenir un soupir d’aise ; il était vraiment bien bâti.
Une voix dans ma tête me fit sursauter.
« Non mais oh ! Tu fais quoi là ? Ce n’est pas parce que c’est ton promis que tu dois oublier ta mission : retrouver le meurtrier ! »
Je bondis hors des bras d’Alph, troublée.
« C’est quoi ça ?! »
— Quoi ? Je t’ai juste prise dans mes bras.
— Non, pas ça. Cette voix !
— Quelle voix ?
— La voix… dans ma tête. »
Thorn éclata de rire.
« Et oui, elle est folle, mon poto ! » lança-t-il, moqueur.
Alph, lui, me fixa, un mélange d’inquiétude et de curiosité dans les yeux.
« Oui, je suis là ! Bravo, tu m’as enfin remarquée ! Ce n’est pas comme si j’attendais depuis des heures ! »
Je pointai ma tête du doigt, paniquée.
« Cette voix-là !
— Il n’y a pas de voix, répondit Alph, dubitatif.
— Si, il y en a une, murmurai-je.
— Elle est folle, je te dis ! ajouta Thorn, hilare.
— Je ne crois pas, objecta Alph. Elle doit être sous le choc. »
Ils se tournèrent vers moi en même temps, leurs regards suspicieux braqués sur moi. Je haussai les épaules, décidant d’ignorer leurs réactions.
« Montrez-moi cette école et expliquez-moi la raison de mon enlèvement. »
Les garçons acquiescèrent, se levèrent, et commencèrent à sortir dans le couloir. Je fis un effort pour les suivre, mais à peine debout, un vertige me prit. Mes jambes cédèrent sous moi.
Avant que je ne touche le sol, deux bras puissants me rattrapèrent.
« Ho là, tout doux, ma belle. On n’est pas pressés. » murmura Thorn d’un ton léger.
Un grondement menaçant résonna derrière nous. Thorn et moi nous tournâmes d’un même mouvement vers l’origine du bruit.
Ce que je vis me cloua sur place : Alph était en position de combat. Ses yeux scintillaient d’une lumière sauvage, et je sentais son loup prêt à bondir.
Je soupirai, agacée qu’il continue de me voir comme une ennemie. Mais son regard meurtrier n’était pas dirigé vers moi.
C’était Thorn qui était la cible.
« Enlève immédiatement tes sales pattes de ma promise, ou tu ne pourras plus jamais te vanter d’en avoir ! »
Je le regardais pleine incompréhension. Mais, d’un seul coup les mains de Thorn me lacherent et je tomba brutalement au sol. Le choc me coupa le souffle heureusement je n’était pas tombe de très haut ! Je me retourna prête à engueuler Thorn mais à peine retourne je perdis mes mots. Thorn était accroupis ou plutôt allonge sur le sol froid ! Il était complètement soumis et à la merci de Alph qui le surplombait avec un regard qui ne lui appartenait pas. Je me releva d’un bond et m’interposa entre les deux loups. Alph me regardait son regard brillait de fureur et de haine. Désespéré et complètement desempare je posa mes mains sur son visage ignorant la voix dans ma tête qui m’ordonnait et me supplier de prendre la fuite ou d’au moins sortir du chemin de ce loup qui me fixai méchamment et qui avait un regard semblable à un puits de haine et de violence sans fond.
Mes mains sur ses joues me picorèrent. Je fis des cercles sur ses joues cherchant à le calmer et à l’apaiser.
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