Fyctia
Chapitre 3
Hier, après avoir regardé les photos de monsieur l’inconnu, j’étais retournée chez moi me reposer. Suite à une bonne nuit de sommeil, me voilà en pleine forme.
Je sors de mon lit, enfile mes chaussons, me dirige vers ma cuisine, me fais couler un café, allume ma télévision, récupère mon café bouillant, m’assoie sur mon canapé, les jambes sur ma table basse, et sirote ma boisson chaude. Et tout ça, je le fais automatiquement. C’est un mécanisme que je fais tous les matins, sans réfléchir. Mon café à la main, je me lève chercher mon téléphone à l’entente de sa sonnerie.
Sur l’écran, le visage d’une femme rousse aux yeux bleus. Non, c’est une blague ! Immédiatement, mon doigt presse le bouton vert. J’apporte mon téléphone à mon oreille, toute ouïe, malgré ma boule au ventre. Aucun bruit.
- Tia, c’est toi ? Dis-je d’une voix fébrile.
Et soudain :
- Salut ! C’est bel et bien moi, Tia !
Ma tasse de café s’écrase au sol, tachant le parquet et mon pantalon. Mais…elle est morte…?
- Vous êtes sur mon répondeur, continue-t-elle. Alors, merci de me laisser un message après le bip ! BIP.
Je raccroche, et laisse tomber mon portable sur le comptoir, l’air soudain vide. J’ai vraiment cru qu’elle m’appelait…
Je vois son message, mais ne lui répond pas pour autant. Mon cœur n’arrive pas à s’en remettre, j’ai l’impression que le monde vient de s’écrouler à nouveau. Elle est morte, je le sais. On l’a enterrée il y a un peu plus d’un mois. Mais quand j’ai vu qu’elle m’appelait, mon cerveau me disait que c’était insensé, mais mon cœur me disait d’y croire.
Ne voulant plus penser à ce malentendu, je nettoie le sol qui est imbibé de café, et m’habille d’un cardigan et d’un jean. Une fois présentable, je monte dans ma voiture et roule en direction du supermarché du coin pour m’acheter un sachet de café.
···
Dans le rayon boissons, je cherche désespérément mon café. Je prends toujours le même, celui avec la grand-mère dessus, mais je ne le trouve pas - ou du moins il n’est pas à sa place habituelle -. Je me dirige vers un employé, déterminée.
- Excusez moi, dis-je en lui tapotant l’épaule.
Il se retourne pour me sourire.
- Oui ? Je peux vous aider ?
Son sourire me dit quelque chose…ainsi que ses grands yeux bruns…
Si ! C’est l’homme du Book’Hause ! Et du Saule pleureur ! Attends, quoi ?
Je ne l’avais donc pas reconnu hier ? C’était pourtant si clair.
Il a l’air de me reconnaître lui aussi car ses yeux s’illuminent.
- Vous me suivez ? On s’est beaucoup croisés au cours de ces derniers jours…blague-t-il en déposant une bouteille de soda à côté de moi.
- C’est plutôt à vous que je dois dire ça, répliqué-je. Je ne vous ai jamais vu, pourtant j’habite ici depuis petite.
Il hausse les épaules, puis redevient professionnel.
- Comment je peux aidez, du coup ?
- Vous n’avez plus le café avec la grand mère dessus ?
Il regarde en l’air quelques instants, comme pour réfléchir.
- Rupture de stock, m’dame.
- M’dame ? Rigole-je sans pour autant sourire.
- M’dame, affirme-t-il en hochant la tête.
- Bon, merci quand même, m’sieur, finis-je par dire en reprenant mon caddie.
- Pas de quoi !
Je commence à pousser mon caddie vers le rayon à côté, quand quelqu’un m’arrête en me bloquant d’un geste du bras. Je me retourne et me retrouve face à un torse, de même largeur qu’une porte. Sur son gilet, je trouve un badge avec inscrit dessus un prénom : Lorian.
- Erreur, m’dame ! Le café que vous cherchez a été déplacé dans le rayon thé ! Rectifie Lorian en faisant son fameux sourire jusqu'aux oreilles.
27 commentaires
Sarael
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Il y a 5 jours
Oƈéαɳҽ C.
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Il y a 5 jours
Leroux Ophélie
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Il y a 6 jours
Oƈéαɳҽ C.
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Il y a 6 jours
Leroux Ophélie
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Il y a 6 jours
Mapetiteplume
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Il y a 8 jours
Oƈéαɳҽ C.
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Il y a 8 jours
Emmy Jolly
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Il y a 8 jours
Oƈéαɳҽ C.
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Il y a 8 jours