Alors, j’ai une maladie chronique : j’analyse absolument tout ce que je lis sous le prisme des rapports de genres (la féministe prise de tête de service, coucou c’est moi), et là, c’est amusant parce que ce qui est décrit comme SF (une femme naturelle VS un homme artificialisé, presque robotique) est en réalité bien proche des troubles actuels entre les genres qui sont socialement construits, c’est à dire où l’éducation des femmes les forme à être dans l’émotionnel, le relationnel, la communication (ce qui est une bonne chose, l’empathie et la sensibilité devraient être des qualités de base chez tous les humains), et où les hommes en revanche ont un énorme problème de masculinité toxique, qui leur fait croire que les émotions chez un homme c’est une mauvaise chose, qu’il faut réprimer les sentiments, ne pas les montrer, qu’il y a une supériorité morale à être froid, détaché, comme si ça voulait dire qu’on est plus intelligent ou plus mature, par opposition à ces gonzesses qui elles sont niaises, et se livrent à des gamineries comme l’amour. Ce que j’adore dans la Sf, c’est que sous couvert de parler du futur, elle parle toujours du présent. Notre société fabrique déjà des hommes-robots.

Je suis tout à fait d'accord avec toi, je n'ai pas encore lu un roman SF qui ne parlait pas en réalité de notre société.

Oh, il s’appelle Marcus. Étymologiquement, ça vient de Mars (le dieu), qui lui-même vient du latin « mas » qui signifie mâle. Est-ce fait exprès ? En tous cas ça colle très bien à la symbolique Adam et Eve (ou tout autre mythe des origines d’ailleurs, je pense par réflexe à celui judéo-chrétien, mais des tas d’autres mythes et mythologies sont basées sur un principe masculin en duo ou opposition à un principe féminin). Marcus est donc symboliquement l’homme originel, j’aime bien. Par opposition, on pourrait voir la symbolique de Flora comme celle de la conception (la plante qui pousse, la vie, l’éclosion)… normalement, je n’aime pas trop les symboliques où la femme est ramenée systématiquement à la maternité, parce que c’est essentialisant, mais ici, j’y vois plutôt un appel à un corps vrai, organique, qui a des fonctions corporelles naturelles. Ce n’est pas tellement que la femme de ce mythe originel est réduite à la procréation, c’est que son corps fleurit, s’épanouit. (Pardon, je vais chercher hyper loin des trucs qui n’ont sans doute rien à voir avec ta propre analyse ^_^)

C'est intéressant ton analyse. Je n'ai pas poussé aussi loin ma réflexion, en tout cas pas de façon consciente. Mais certainement que la symbolique de Adam et Eve a effleuré mon esprit en écrivant cette nouvelle.

j'ai comme l'impression que dans le futur la société pourrait prendre cette tournure...avec d'autres moyens pour se donner du plaisir.

MAIS PTDRRR

;-)

Euh calme toi mon gars

ah mais il n'est pas naturel en fin de compte...