Lounalectures par delà les étoiles Chapitre 1.2

Chapitre 1.2

Je le vois lever les yeux de son téléphone. Par réflexe, je baisse la tête, le regard à présent rivé sur mon écran éteint, en attendant l’arrêt Bellecour.


Des voix raisonnent dans toute la rame pour annonce que je suis arrivais à ma destination. J’essaie de me faufiler, je m'excuse pour passer tout en tapotant légèrement l’épaule de ce mystérieux homme aux peintures.  En marchant de bons pas, je monte les escaliers par deux. Sur la place, je me dirige vers mon ancienne école.  



*




J'arrive devant une vieille bâtisse récemment rénovée. Je suis les indications données et entre par la petite entrée à gauche du magasin de décorations. Après un long couloir et un escalier, je pousse une lourde porte en bois. Il semble que mon instinct a été le bon en entendant le brouhaha qui résonnait dans le couloir. Il y a beaucoup de participants aujourd'hui.


Je me dirige vers la salle qui se trouve au fond du couloir. Devant la porte à ma gauche, je découvre un petit espace où tout le monde patiente. Je cherche ma meilleure amie dans cette marée humaine jusqu’à ce que mon nom vienne à mes oreilles.


— Louane ! m'appelle-t-elle.


Je me mets sur la pointe des pieds et vois mon amie tout au fond qui me fait des signes m’invitant à la rejoindre. Je lui réponds d’un grand geste de la main et me dirige vers elle pour m’installer à ses côtés.


— Ouf ! Je ne suis pas en retard. En me laissant glisser le long du mur pour m’asseoir, tout cela dans un grand soupir de soulagement.


— L'un des membres du jury s’est retrouvé coincé dans les embouteillages à la Guillotière, m’annonce Julia tout en me regardant de haut en bas avec de grands yeux. Si tu veux, tu peux te changer ; la salle au fond à droite est pour les filles.


Je la remercie et me lève en vitesse pour aller mettre ma tenue. J'entre dans une pièce qui devrait être une salle de danse, baignée de rayons du soleil qui se reflètent sur les miroirs, conférant à la pièce entière une atmosphère chaleureuse chargée d’un splendide hâle jaune orangé. Des fenêtres légèrement entrouvertes laissent entendre les gazouillis des oiseaux. Le printemps est une magnifique saison, avec sa fraîcheur adoucie par le soleil.


Je m’installe côté miroirs à ma droite, je jette mon sac à terre, tire mes affaires et commence par ôter mon pantalon et mon pull pour enfiler mon justaucorps et une longue jupe noire en crêpe, légère et presque transparente. Je remplace mes chaussures par mes chaussons de danse. Je rassemble ma tignasse en un chignon tiré à quatre épingles, version vite faite bien faite — ça fera l’affaire. Je m’installe en troisième position, la main sur la barre, et commence à faire quelques échauffements en attendant le signal de Julia. Concentrée, je ferme les yeux, mais sans savoir pourquoi, un bout du visage de cet homme dans le métro apparaît derrière mes paupières ; il m’intrigue, je pense qu’il doit être artiste vu l’état de ses vêtements. Mon téléphone sonne, me sortant de ma rêverie ; il est temps de rejoindre tout le monde.


Avec Julia, nous attendons notre tour, impatientes.


[Nous continuons ici le texte original.] Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous avons fait ensemble nos premiers cours de danse ici même. Elle a choisi de faire une villageoise. Alors qu’elle pourrait largement auditionner pour le rôle de Gisèle, selon moi. Elle est d’une beauté étouffante. Aucune surprise, elle est aussi grande et mince que nous toutes, mais avec sa mâchoire carrée et ses grands yeux bleus, elle est magnifique. Surtout avec le charme de ses fossettes qui se creusent intensément à chaque fois qu’elle sourit. J’envie sa longue chevelure jusqu’à la taille, à peu près comme les miens, mais les siens sont lisses et bruns. Même si elle me dit souvent qu’elle préfère ma crinière rousse et mes boucles à la Mérida. Les hommes ont toujours eu le cœur brisé, les pauvres ; ce n’est pas trop son orientation sexuelle.


Voilà qu’au bout d’une heure, je sursaute à l’annonce de mon prénom.


— Louane Robert, Émilie Raymond, Lola Richard et Miranda Sanchez pour le rôle de Gisèle, salle deux !

Mes mains deviennent moites, je me lève et me dirige vers la salle annoncée, précédée des trois autres finalistes. Devant la porte longue ouverte, je secoue mes bras le long de mon corps avec mes jambes qui tremblent de peur. « Allez, ce n’est pas la première fois que tu participes à des représentations », me dis-je en dernier encouragement. On se regarde toutes en se souhaitant bonne chance, avant de s’avancer.


Cette salle est complètement différente de l’autre ; dépourvue de fenêtre, elle est froidement éclairée par des LED incrustées au plafond. Pourtant, il y fait terriblement chaud.


Nous voici donc alignées devant le bureau derrière lequel les trois membres du jury, silencieux, nous observent, s'échangeant des murmures inaudibles. Au milieu, se trouve mon ancien professeur de dance, grand et mince, le teint basané, un homme très impressionnant, dans la cinquantaine, mais qui se porte super bien. Il n’a pas changé, après toute c'est année. C’est lui qui, tout à coup, prend la parole. Sa voix est rassurante et bienveillante.


— Mesdemoiselles, vous auditionnez aujourd’hui pour le rôle de Gisèle. Tout va bien se passer. Tour à tour, vous allez vous présentez puis vous placer sur les marques au sol. Vous allez nous éblouir ! Soyez détendues, effectuez la chorégraphie comme s’il s’agissait d'un cours, sans pression, et tout ira bien. Une fois terminée, patientez là-bas, dit-il en désignant du doigt le coin gauche de la pièce. Est-ce clair ?


Nous répondons toutes en chœur : « Oui, monsieur. »


— Bien ! À vous de jouer. Première candidate.


Avec un grand sourire, comme on nous l’a appris, une par une, nous nous présentons puis nous plaçons sur les marques au sol. En première position, les jambes serrées, pieds en canard, nous sommes droites comme des piquets, formant un cercle avec nos bras face à nous. La musique commence, mon cœur s'emballe. Nous nous exécutons. Après à peine cinq minutes de représentation, nous rejoignons l’emplacement indiqué précédemment. Les membres du jury murmurent de nouveau entre eux. L'une d'elles, une femme à l’apparence un peu sévère, me regarde avec ses yeux perçants et chuchote quelque chose à mon ancien professeur, qui réagit par une grimace qui ne présage rien de bon, faisant remonter en moi une boule d’angoisse…


— Vous avez été toutes aussi parfaites les unes que les autres. Les résultats vous seront envoyés par mail d'ici à la fin de la semaine. Merci, mesdemoiselles, vous pouvez disposer…


— Ah, ajout-t-il en claquant des doigts alors que nous nous dirigions vers la sortie. Nous nous retournons.


— J’oubliais… Pour celle qui est encore étudiante, il n’y aura pas cours cet après-midi.


Voilà, le passage est désormais corrigé en termes de langue et de ponctuation pour offrir plus de clarté et de fluidité au récit.

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3 commentaires

Ama12

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Il y a un an

Le monde de la danse classique trop chouette ! Hâte en lire plus :) Par contre je pense que tu as oublié de retirer les commentaires de relectures (comme la dernière phrase par exemple) attention pour les prochains chapitres ☺️ N’hésites pas à passer sur mon histoire si le cœur t’en dit

Lounalectures

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Il y a un an

oohh merci bien je n'avais pas remarquer je les fait dans la hâte avec l'excitation que je n'est pas fait attention :D merci bien je ferrais plus gaffe la prochaine fois et avec grand plaisir de découvrir ton roman

Lounalectures

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Il y a un an

Je suis désolée mais je n'arrive pas à trouver ton compte je m'en souviens que avant il y avait un logo du profil pour cliquer mais la impossible d'aller voir ton histoire 😔 comment faire ?
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