Fyctia
Chapitre 16-2 Lana
La soirée se passe à merveille. Devon m'a fait part de ses talents de cuisinier et nous avons passé le reste de la soirée blotti l'un contre l'autre dans le canapé, à regarder des comédies de Noël. Je découvre chaque jour davantage, le plaisir de partager des moments simples et pleins de complicités avec celui que j'aime. Car oui, je me suis enfin admis à moi-même que je l'aimais. Je ne lui ai encore rien dit concernant mes sentiments, j'ai peur de le brusquer et surtout je ne me sens pas encore prête.
Le dernier film se termine, je me redresse et j'étouffe un bâillement en m'étirant.
Je sens soudain le souffle chaud de Devon contre ma nuque et mon ventre se crispe quand il murmure à mon oreille :
— J'aimerais que tu ne t'échappes pas et que tu restes avec moi cette nuit.
Je me retourne pour me retrouver face à lui et avant que mes peurs ne prennent le dessus, je me penche vers ses lèvres et répond :
— D'accords.
Je me retrouve dans la salle de bain de Devon, vêtu d'un de ses t-shirts qu'il m'a prêté pour la nuit, à essayer de trouver le courage d'en sortir. Je ne suis plus aussi à l'aise qu'avant avec mon corps et même si j'ai réellement envie d'aller plus loin avec lui, je sens mes peurs commencer à m'envahir à nouveau. Je me passe un coup d'eau fraiche sur le visage, prends une grande inspiration et sors finalement de la pièce pour rejoindre la chambre de Devon. Je pousse la porte tout en tirant sur le t-shirt qui me tombe à peine sous les fesses et m'arrête net en l'apercevant.
Il est assis sur son lit, torse nu et les couvertures à peines remontées sur ses jambes, m'indiquent qu'il ne porte que son caleçon. Il est concentré sur son téléphone et j'en profite pour laisser mon regard errer sur son torse parfaitement sculpté. Je sens le rouge me monter aux joues quand je me rends compte qu'il m'observe également avec un sourire au coin des lèvres. Il me fait signe de le rejoindre et c'est d'un pas hésitant que je me dirige vers lui. Il se cale contre les oreillers et m'attire contre lui au moment où je le rejoins. Je me retrouve lové contre lui, la tête contre son torse nu, une main posée sur sa poitrine. L'atmosphère est soudain chargée de tension sexuelle et j'ose à peine bouger.
Pendant un moment, aucun de nous deux ne bouge ou ne rompt le silence qui s'est installé. Puis je sens la main de Devon commencer à faire des allers-retours le long de mon dos. Je ferme les yeux et me laisse porter par les sensations que ce simple geste déclenche en moi. Je sens les papillons au creux de mon ventre commencer à s'agiter et le désir s'installer. Je ne sais pas ce qui chez moi, attire Devon, car entre la balafre qui me bouffe une partie de la joue et mon corps qui a perdu les courbes gracieuses que j'abordais par le passé, je suis loin d'être attirante comparé aux autres filles comme Meghan. Pourtant, la lueur de désir qui a traversé ses yeux quand je l'ai rejoint était bien réelle et je dois dire que ça m'a fait du bien de voir que je lui fais de l'effet.
Je me rends compte que mes doigts ont commencé à tracer des cercles sur sa poitrine quand je le sens frissonner sous mes gestes. Je retire ma main, me sentant soudain gênée. Il bouge et s'installe de façon à ce que nous soyons face à face, prends ma main et la repose sur sa poitrine. Il n'y a pas besoin de mots, nos regards parlent pour nous. Puis tout en douceur il approche son visage du mien et m'embrasse avec tendresse. Son baiser devient ensuite plus passionné et c'est avec une avidité à peine contrôlée qu'il dévore mes lèvres. Nos langues dansent l'une contre l'autre, dans un rythme qu'elles seules connaissent. Il presse davantage mon corps contre le sien me permettant ainsi, de découvrir tout l'effet que je lui fais. Sa main passe sous mon t-shirt, effleure délicatement mes côtes, et un léger gémissement se faufile entre mes lèvres. Il détache sa bouche de la mienne et plonge son regard dans le mien. Ses yeux, habituellement d'un gris clair, se sont assombri sous l'effet du désir et ce que j'y lis me fait davantage frissonner : la promesse d'une nuit qui je le sais, restera gravée en moi à jamais.
Je devrais avoir peur devant l'intensité des émotions qu'il fait naître en moi et pourtant, à cet instant, je ne me suis jamais senti autant en sécurité. D'un regard, il me demande la permission de continuer et quand j'acquiesce d'un léger hochement de tête, il fond à nouveau sur ma bouche et me fait délicatement basculer sur le dos. Une alarme tente de s'insinuer dans ma tête, après tout c'est la première fois depuis Jackson et il avait été mon premier, mais je la fais taire en passant mes bras autour du cou de Devon afin d'approfondir notre baiser. Je ne veux plus laisser mon passer me contrôler, je veux vivre à nouveau.
Ses lèvres quittent ma bouche et il se met à parsemer mon cou de délicieux baiser. Au moment où il mordille le lobe de mon oreille, mon corps entier se met à frissonner et une décharge de plaisir explose dans le creux de mon ventre. Le peu de vêtements que nous portons rejoignent le sol sans même que je m'en aperçoive et quand je réalise que je suis totalement nu devant lui, mon premier réflexe est d'essayer de me cacher, ce qu'il m'empêche de faire :
— Ne te cache pas de moi, jamais. Tu as un corps magnifique, tu es magnifique et je veux pouvoir te contempler encore et encore.
D'une de ses mains il repousse les cheveux qui me masque le visage et la tendresse mêlée au désir que je vois dans ses yeux, me fait me sentir irrésistible. Je prends le temps de graver ce moment dans ma mémoire : lui, nu au-dessus de moi, me regardant comme si pour lui, j'étais la plus belle femme au monde. Mes yeux glissent sur son corps, appréciant chaque détail, passant de ses biceps, à son torse magnifiquement sculpté, m'arrêtant sur l'encre noire qui orne une partie de sa poitrine. Je reviens sur son visage et un sourire aguicheur apparaît sur ses lèvres, me faisant rougir. Quand nos lèvres s'unissent à nouveau, la passion nous enflamme, ne nous laissant que les sensations : son souffle chaud sur ma peau, sa bouche et ses mains qui partent à la découverte de mon corps, les délicieux frissons qui me parcourent à chacune de ses caresses, nos respirations qui se mélangent. Rapidement, le silence se retrouve briser par le bruit de nos gémissements et la danse de nos corps. Jamais encore je n'avais connu un tel plaisir. C'est comme si nos corps se complétait, s'appartenait. Il sait exactement où et comment me toucher et me fait découvrir des sensations jusqu'alors inconnues. Et c'est en sueur, épuisée mais surtout heureuse, que je finis par m'endormir dans les bras de Devon.
2 commentaires
Just_Une_Plume
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Il y a 2 ans
Mary Melody
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Il y a un an