Fyctia
7. 23 décembre
J’étais encore bouleversée par mon baiser de la veille, mais il ne restait plus qu’un jour avant le fameux repas du réveillon de Noël. J’emmenais Ethan au restaurant ce soir. J’avais tout l’après-midi pour me préparer. Pour la première fois de ma vie, je voulais absolument être magnifique. Alors j’ai passé ma journée à faire des soins du visage, du corps et des cheveux. J’ai essayé beaucoup de tenues et de maquillages jusqu’à trouver ce qui me plaisait le plus. J’ai donc opté pour des collants, une robe courte et des talons noirs. Pour le maquillage, j’ai juste fait un trait d’eye-liner et mis du mascara. Avant de partir j’ai pris un sac, un manteau et je suis montée en voiture.
Sur la route je me questionnais. Comment ça allait se passer ? Est ce qu’il allait me trouver belle ? Et surtout pourquoi ça m’intéressait autant ? J’étais de plus en plus perdue sur mes sentiments. Au moins les questions sur sa mère et cette « sortie » se calmaient. Si c’était important il m’en aurait sûrement parlé pour que je ne dise pas n’importe quoi pendant le repas.
Mes réflexions en voiture m’ont permis de ne pas voir le trajet passer. Je me suis garée pas loin du restaurant et j’ai attendu qu’Ethan arrive.
- Salut Hazel.
- Salut Ethan.
Il portait un pantalon de jogging gris clair, un sweat noir, une veste de la même couleur et des chaussures blanches. J’aimais beaucoup ses vêtements. Je le trouvais particulièrement beau dedans.
- Tu es magnifique aujourd’hui Hazel.
- Heu… je… merci.
Il venait vraiment de me faire un compliment ? En plus il avait l’air sincère. Je crois que j’étais rouge écarlate. Je ne comprenais d’ailleurs pas ma réaction. Pourquoi ce qu’il pensait de moi me touchait à ce point ?
- Alors comme ça tu bégayes quand je te complimente ? C’est bon à savoir.
Je ne savais plus quoi dire. J’étais trop gênée pour répondre à sa remarque.
- Trop gênée pour parler à ce que je vois. Fais comme si j’avais rien dis alors. On oublie mes dernières phrases.
- Entre sinon on va être en retard.
- Rabas-joie. murmura-t-il.
- Répète plus fort pour voir si j’ai bien entendu.
- J’ai dit d’accord la femme de ma vie. déclara-t-il avec un grand sourire.
J’ai ri et on est entrés dans le restaurant. Il y avait un grand lustre en espèce de spirale. Une grande banquette séparait la partie restaurant du comptoir. À l’étage des tonnes de bouteilles de vin étaient exposées. Le lumière donnait une ambiance légèrement tamisée.
J’ai donné mon nom pour récupérer notre réservation. Un serveur est venu nous chercher pour nous conduire à notre table. Il nous a aussi donné les cartes pour qu’on choisisse nos plats et nos boissons puis nous a laissés.
- Mon premier dîner avec une personne autre que Cassie, ma meilleure amie.
- Je suis très flatté Hazel.
- Moi de même. Un dîner avec Ethan Wilson c’est pas rien.
- Demain c’est le grand jour.
- Je dois avouer que je suis légèrement stressée. Pas toi ?
- Non je crois en nous.
- Moi je sais pas trop.
- Alors j’y crois pour deux.
Quand il prononça cette phrase, je jure avoir vu son regard s’adoucir.
- Bonsoir, avez-vous choisi ?
- Pour moi ce sera votre dorade s’il-vous-plaît.
- Et pour moi un New York Strip s’il-vous-plaît. demanda-t-il.
- Ce sera tout ?
- Mettez nous aussi une bouteille de Château Fayan s’il vous plaît. demandais-je.
- Parfait, je vous débarrasse les cartes.
Le serveur prit les cartes et repartit.
- Une bouteille de vin Hazel. Tu prends notre rendez-vous au sérieux.
- J’aime juste l’alcool Ethan ne te fais pas trop d’idées.
- Tu te voiles la face.
- Crois le si tu veux.
Une vingtaine de minutes plus tard, le serveur arriva. Il posa la bouteille de vin entre nous deux. Il me servit ma dorade et à Ethan, sa viande. Puis, il nous souhaita un bon appétit et repartit.
On s’est servi à boire et on a commencé à manger.
- Tu aimes ta viande ?
- Oui, elle est très bonne. Et toi ton poisson ?
- Très bon aussi.
- Pour demain, on se rejoint devant le Jimmy’s Corner, je monte dans ta voiture pour aller chez tes parents et tu me déposes devant le bar au retour, ça te va ?
- Ça me va. Le repas commence à vingt heures donc on se dit dix-neuf heure trente devant le bar ?
- Parfait.
On a continué notre repas tout en parlant. Et pendant tout ce temps, j’admirais chaque trait du visage d’Ethan, j’imprimais dans ma mémoire chaque parcelle de sa peau que je pouvais apercevoir. Ce que je pouvais dire c’est qu’il me semblait rayonner. J’aurais dis avoir dîné avec un ange ce soir là. Un ange en jogging, amusant non ?
Je commençais à m’habituer au fait de passer la majorité de mon temps à penser à lui et à ce que je lui trouvais de bien pour ne pas dire parfait. J’étais sûre qu’il y avait une explication rationnelle à ça. Je n’avais pas de quoi m’inquiéter. De toute façon, on dînerait avec nos familles et si on se revoyait ce ne serait qu’au Noël suivant.
On a fini de manger. Aucun de nous ne voulait de dessert, alors j’ai payé et on est sortis du restaurant.
- Merci de m’avoir invité Hazel.
- Merci d’être venu.
- Je ne louperais jamais une sortie avec toi.
Il n’y avait aucun ton humoristique dans sa voix. D’habitude il disait ce genre de phrases pour rire et on l’entendait à sa manière de parler. Mais là, il parlait de la manière la plus naturelle possible.
- Au début de la soirée tu disais que je bégayais quand tu me complimentais, mais visiblement tu ne peux plus te passer de me faire des éloges.
- Oh Hazel, si tu savais à quel point je fais des louanges à ton sujet dans ma tête. Je n’en dis qu’un infime partie à voix haute.
Son ton était toujours aussi sérieux. Il était calme quand il prononça ces mots. D’ailleurs je croyais que je ne pourrai jamais me passer de cette voix. Elle était juste magique.
- Ne tombe pas amoureux Ethan.
- Ne tombe pas amoureuse Hazel.
Mes bras étaient allongés le long de mon corps. Il y avait une sorte de tension étrange mais pas mauvaise entre nous. Et, alors que je ne m’y attendais pas, il prit ma main et la serra dans la sienne avant de dire :
- Bonne nuit Hazel.
- Bonne nuit Ethan.
Il lâcha ma main et repartit jusqu’à sa voiture en me laissant là, debout devant le restaurant, avec une sensation que je ne pourrais décrire. J’étais aux anges grâce à la manière dont il avait prononcé sa dernière phrase en prenant ma main. Mais j’étais aussi déçu qu’il soit parti. J’aurais voulu qu’il reste avec moi. Qu’il reste le plus longtemps possible. Qu’il reste pour toujours. Je ne contrôlais plus mes pensées, surtout la dernière. Ma tête parlait seule et je ne comprenais pas le message qu’elle essayait de me faire passer. Quel était cet étrange sentiment que je ressentais pour lui ?
Au bout de plusieurs longues minutes, j’ai fini par bouger. Je suis rentrée chez moi complètement déboussolée. Jamais de toute mon existence je n’avais laissé un homme s’immiscer autant dans mes pensées.
30 commentaires
cedemro
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Il y a 2 ans
Chloe..books
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Il y a 2 ans
bloublou
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Il y a 3 ans
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Jean-Michel Pieri
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Erminie Geronimi
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Barbara132b
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Il y a 3 ans