Fyctia

Ulysse

Hier, j'ai choisi de m'éloigner afin d'éviter une confrontation avec Ezra, car je ne saisis pas vraiment ses intentions envers Hanna, bien qu'il ait clairement indiqué qu'il ne souhaitait rien de sérieux avec elle. En revanche, même si je ne la connais pas très bien, j'aimerais vraiment développer notre relation. Ce midi, elle m'a suggéré de venir déjeuner avec moi et Lili-Rose. Je vais tenter de lui parler pour comprendre ce qu'elle a ressenti lors de mon échange avec mon frère.

Je me dirige rapidement vers la douche pour éviter d'être en retard, car je dois être prêt dans les trente prochaines minutes, ce qui est tout à fait réalisable. À ma sortie de la salle de bain, je prends le temps d'enfiler un jean basique, un polo Burberry et mes baskets. Je préfère ne pas me rendre à ce déjeuner en costume et tout le tralala. Lorsque je quitte mon appartement, je prends le temps de déambuler dans les ruelles, pour aller rechercher ma nièce à l'école. Les rues sont enfin décorées, et c'est un véritable enchantement de vivre la magie de Noël. Les lumières scintillantes sont suspendues un peu partout, et les magasins rivalisent de beauté. Ce grand sapin qui illumine la ville chaque soir me fait ressentir un tel bonheur que je me sens comme un enfant.

À mon arrivée devant l'école, Hanna est déjà présente, vêtue de son pantalon en cuir, ce qui lui va à merveille. Je m'approche d'elle avec précaution, mais elle ne me remarque pas.

— Bonjour Hanna, murmuré-je près de son oreille.

— Oh, s'exclame-t-elle en sursautant, je ne t'ai pas entendu arriver, comment vas-tu ?

— Très bien, tu dégages un parfum appétissant.

— Et moi je dois dire que tu es vraiment charmant, Ulysse, me répond-elle en me faisant un clin d'œil.

J'éprouve une forte envie de lui faire vivre des moments intenses, l'embrasser, la faire jouir jusqu'à n'en plus pouvoir. Cependant, Lili-Rose me tire de mes pensées en nous rejoignant avec enthousiasme, visiblement ravie de nous voir tous les deux ici.

— C'est super, on mange tous les trois ?

— Oui, ma chérie, répond Hanna en lui donnant un léger bisou sur la joue.

— T'es amoureuse de tonton ?

— Euh, bafouille-t-elle, non ma chérie, nous sommes amis.

— D'accord, moi je vous aime bien tous les deux, vous êtes mignon.

À seulement cinq ans, elle nous sort ça avec une telle aisance, cette petite est vraiment incroyable. Cependant, j'avoue avoir ressenti une légère déception lorsque Hanna a dit que nous n'étions que "des amis". Mais je ne peux pas lui en vouloir, nous ne nous connaissons pas encore assez pour affirmer que nous ne sommes que de simples copains.

Lorsque nous arrivons chez McDonald's, ma nièce est remplie de joie. Ce n'est pas parce que nous avons des moyens confortables que nous dédaignons les petits fast-foods du quartier. Je lui commande un happy meal avec des nuggets et des frites, comme la plupart des enfants, tandis qu'Hanna et moi optons pour le Big Mac, l'un des hamburgers les plus célèbres.

Nous partageons notre repas dans une ambiance joyeuse, ponctuée de rires. Lili-Rose nous confie qu'elle a un petit amoureux à l'école, mais qu'il ne faut surtout pas en parler à Ezra, car cela le rendrait triste de savoir qu'elle a un autre garçon dans sa vie d'enfant. Elle est vraiment espiègle.

Une fois qu'elle a terminé son repas, nous lui permettons d'aller jouer un peu dans l'aire de jeux.

Je vais donc faire un point avec Hanna, en espérant qu'elle ne le prendra pas mal.

— J'aimerais te parler de quelque chose.

— Je t'écoute, Ulysse, tu sembles un peu préoccupé par cela.

— Ressens-tu quelque chose pour Ezra ?

— Non, pas du tout, pourquoi ? Notre relation est complètement fictive et tu le sais bien.

— J'ai l'impression que tu le regardes vraiment beaucoup... Sache qu'il n'y a rien de son côté, il veut simplement te manipuler pour rendre son ex jalouse, et s'il réussit, il retournera avec elle.

— Oh, d'accord... Ne t'inquiète pas, je suis assez grande pour me défendre contre les vilains garçons.

— Huuum, et moi aussi je veux être un peu malicieux, mais d'une autre manière, Hanna, tu me plais !

— Toi aussi, tu me plais, Ulysse, mais je suis un peu perdue en ce moment.

— Je comprends, que dirais-tu de ramener Lili-Rose et d'aller chez moi ? Je te le promets, sans arrière-pensée.

— C'est d'accord, j'aime passer du temps

avec toi, c'est indéniable.