LolaB Ne plus jamais te dire au revoir Je te crois ...

Je te crois ...

- Premièrement, il n'y a aucune comparaison à faire entre Vicky et toi, je …

- Oui, parce qu'on a jamais couché ensemble, j'ironise.

- Non ! Non il n'y a aucune comparaison parce que je n'ai jamais eu de sentiments pour elle, parce qu'à l'époque j'étais un con et que j'étais empêtré dans mes sentiments envers toi et que ça me rendait dingue … je sais que ça ne pardonne rien mais je pensais toujours à toi, bordel ! Tu étais toujours là !

Il pointe sa tête du doigt.

- Ensuite, tu es une personne exceptionnelle. Et même si tu fais des erreurs, ça m'est égal ! Je te pardonnerai tout. Je suis flatté que tu sois jalouse et possessive … d'ailleurs je sais même pas pourquoi tu l'es ! Je sais même pas pourquoi tu as envie de rester avec moi mais si c'est ce que tu veux alors je serai là ! Putain Laïa personne n'a jamais eu envie de me garder auprès de lui, et que toi tu en ai envie … c'est un honneur. Tu ne le sais même pas, mais tu peux faire ce que tu veux de moi …

Il approche de nouveau vers moi et amène mes mains à ses lèvres.

- Tu parles comme si tu voulais me retenir mais c'est toi qui part à chaque fois, je murmure.

Il grimace et une vague de douleur traverse son visage, avant qu'il ne poursuive :

- Il n'y a aucune fille mieux que toi pour moi. Tu es celle qu'il me faut. Tu crois en moi, tu m'apaises, tu me rends meilleur ! Je ne partirai plus loin de toi et ça même si tu me le demandais. Et pour finir … tu ne me retrouveras jamais collé à aucune autre fille, parce que la seule fille que je veux au monde, c'est toi. Je sais pas comment te le dire autrement … tu es la seule avec qui je veux être. Tu me crois au moins ?

J'opine du bonnet.

- Réponds moi, dit-il, avec des mots. Tu te contentes toujours de hocher la tête … mais ça ne suffit pas.

- Oui !

Ma voix est éraillée, fragile, incontrôlée.

- Oui quoi ?

- Je te crois, je souffle.

Ses mains trouvent à nouveau mon visage.

- Laïa Lucero … la fille de mes rêves.


* * *


Je referme la porte de ma chambre d'hôtel derrière Ethan. Il fait quelques pas dans la pièce, observant tout autour de lui, puis il se tourne vers moi.

- Je vais rentrer, dit-il.

Je marche jusqu'au côté gauche de mon lit, les bras ballants, encore secouée par l'intensité des moments que nous venons de vivre.

- Tu veux pas rester ? Pour dormir, bien sûr, j'ajoute.

- Tu es sûre ?

Je lui confirme mon choix d'un signe de tête, récupère quelques affaires dans ma valise et avance vers la salle de bain.

- Fais comme chez toi.

Je m'enferme à double tours dans la salle de bain, lâche mes affaires qui tombent au sol et m'adosse à la porte.

- Putain …, je murmure à moi-même.

Tout ça est tellement difficile … ne pas succomber, résister. Ethan est bien trop charmant, bien trop beau. A ses côtés je me sens à nouveau comme la jeune fille de dix huit ans que j'étais auparavant. Je me sens merveilleusement vivante.

Je prends ma douche en cinq minutes et me passe un débardeur en satin bleu nuit, ainsi qu'un short m'arrivant à mi-cuisse. Lorsque je reparais dans la pièce principale, le plafonnier est éteint et à la place deux lampes de chevet sont allumées et renvoient une belle lumière tamisée dans la chambre. Il est toujours habillé, assit devant la table qui fait le coin supérieur droit de la pièce. Il ne me quitte pas des yeux.

- C'est très joli.

- Je ne te le fais pas dire, répond t-il en faisant rapidement naviguer ses yeux de mes pieds à ma tête.

Je m'assois sur le lit, lui tournant le dos, puis ramène mes jambes sous la couette. Je m'allonge sur le flanc et me tourne vers lui. Me croyant discrète, je l'observe. Son tee-shirt noir moule avantageusement son torse. Il passe une main dans ses cheveux brun sombre et prend son verre entre deux doigts. Il le fait doucement tourner, remuant le liquide à l'intérieur, puis tourne la tête vers moi. Je sursaute puis ferme les yeux.

Il m'a vu.

Je les rouvre. Son regard est toujours rivé sur moi. Il avale d'un trait ce qu'il reste dans son verre puis se lève et se déchausse devant le lit. Un étrange silence danse tout autour de nous. Il attrape le bas de son tee-shirt et le retire souplement, avec une grâce animale.

Je retiens mon souffle. Il soulève la couette et se couche près de moi, sur le dos.

- Très joli aussi, lui dis-je.

Il tourne la tête vers moi, un sourire ravageur étirant son visage. Il tend son bras et ouvre sa main, paume vers le ciel. Mes doigts rampent jusqu'à se nouer aux siens. Ce n'est rien d'exceptionnel et pourtant, ce que je ressens est à des milliards d'années lumières des sentiments plats, nivelés et mornes que j'ai ressentis pour Zac. Tout est décuplé, démultiplié … allongée ainsi contre lui, lisant toute la sincérité, la loyauté et peut-être l'amour qu'il me voue, j'oublie tout. Ma colère, mes déceptions et mes prétendues bonnes résolutions. Je l'aime. Et quelles que soient mes raisons pour m'éloigner de lui et ne jamais revenir, ce n'est pas ce que je veux. Et je le sais.


ETHAN


Au bout d'une longue demie-heure, Laïa s'endort à mes côtés, sa main toujours posée sur la mienne. Depuis que je l'ai retrouvé, mon corps et mon cœur hurlent de révolte contre moi-même. Alors que j'avais cherché à éteindre ma souffrance dans la débauche, elle s'était battue comme une lionne et n'avait jamais faillie à ses principes.

Je baisse les yeux sur sa jambe nue nonchalamment étendue sur la couette et sens la jalousie enfler en moi en imaginant Zac à ma place.

Mais d'une certaine manière, je me sens comme si je l'avais trompée … comme si j'étais l'infidèle. Parce que je ne me suis pas battu pour elle … je l'ai regardée, rejetée et abandonnée. Et je me suis jeté dans les bras de dizaines de filles. Inconsciemment, j'avais admis que je ne me battrai jamais pour la retrouver, pour être un mec bien pour elle. J'avais lâché prise.

Et cette réalité avait un effet dévastateur sur moi. Elle n'avait de cesse de me rappeler combien je n'étais pas assez bien pour elle, pas à la hauteur. Je m'en veux tellement pour tout ce que j'ai fais … tellement. Car pourtant, Laïa est la dernière personne au monde à qui je voudrais faire du mal.

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