LolaB Ne plus jamais te dire au revoir Tu es ma tornade

Tu es ma tornade

Il s'apprête à dire quelque chose mais je l'arrête.

- Mais c'est pas grave si tu veux pas de moi, je le sais maintenant. Et puis je te comprends aussi. Tu es beau, Ethan. Tu peux avoir toutes celles que tu veux, elles se battraient pour toi. Et je les comprends. Moi aussi je me battrais pour toi, si j'avais ma chance.

- Moi aussi je voulais le faire avec toi, Laïa.

J'étouffe un rire nerveux mais au fond, sa révélation me remue jusque dans le ventre.

- J'ai eu honte pendant des jours. Aujourd'hui encore. J'ai jamais essayé de me jeter sur un garçon de cette manière Ethan, je voulais que tu le saches. Je suis pas une Marie couche toi là. Je suis pas comme ça.

- Je le sais.

- C'est parce que c'était toi. C'était plus fort que moi.

Il avance sa tête et la penche de manière à pourvoir me regarder. Je trouve la force de soutenir son regard.

- Si je l'avais fais Laïa, je t'aurais plus jamais lâchée. Seulement à ce moment là je savais déjà que je te méritais pas. On l'aurait fait, et ça aurait été le plus beau moment de ma vie. Et après j'aurai été le jaloux, possessif et colérique Ethan déchiré entre ce qu'il ressent pour toi et la peur de gâcher ta vie. J'aurai embrassé Vicky, je t'aurai trahie … j'aurai tout fait foiré d'une manière ou d'une autre. J'aurai jamais voulu te faire ça. Je veux dire, je sais que je t'ai brisé le cœur. Mais je ne t'aurai jamais brisé de cette façon-là. Savoir que tu fonces dans un mur et te laisser faire …

Sa voix est lourde, comme oppressée, au bord des larmes.

- Mais c'était pas toi, c'était moi. J'avais jamais eu envie de m'engager avant toi. Et si on l'avait fait, alors je me serai engagé et j'aurai ruiné ta vie parce que j'étais pas foutu de construire la mienne. Je n'avais pas le droit de parler d'avenir avec toi, car je n'en avais pas tout court.

Je ne sais pas quoi dire. Ni penser.

Je parviens à peine à avaler ma salive. Bon sang si tu m'aimes, dis le !

- Mais ne pense plus jamais que je ne te désire pas, souffle t-il tout près de mon oreille.

L'écho de sa voix est érotique, douce et chaude. Un long frisson me parcourt l'échine.

Je me tourne face à la mer, me fais intérieurement la réflexion d'à quel point je suis bien, là, dans ses bras, et ferme les yeux.

- Je veux rester ici, dis-je.

- Ici ? Cette nuit tu veux dire ?

Je hoche la tête.

- Mais tu vas avoir froid, princesse.

- Pas si tu es là.

Il resserre son étreinte autour de moi tant que c'est possible.

- Tu sais, tout à l'heure tu voulais que je te dise ce que je ressens ?

- Oui.

- Je suis jalouse, Ethan. Je crois que de toute ma vie je n'ai jamais été aussi jalouse. T'imaginer, comme ça … avec une autre fille … tes mains sur elle …

Des larmes se coincent dans ma gorge. Cette vision est terrible, et maintenant que je sais qu'elle est vraie, elle est bien pire que tout ce que j'ai pu imaginer.

- Le fait que tu les aies désirées … et que moi, tu m'aie rejetée.

- Hé, fait-il d'une voix rauque en embrassant mes cheveux, le désir … c'est pas ce que j'ai ressentis pour ces filles. Écoute, je suis désolé, tu vois même loin de toi j'arrive à te faire du mal … putain …

- Qu'est-ce que tu as ressentis pour elle, alors ?

- J'ai vu en elles un moyen d'oublier à quel point je t'avais fais souffrir. Putain Laïa, je sais c'est nul … c'était nul ! Ça n'a jamais marché. Il n'y avait que toi. Je suis désolé, pour tout ce que j'ai fais.

- Je suis désolée de te faire des crises de jalousie.

- Tu peux me faire autant de crises que tu veux.

- C'est juste que … j'aurai voulu que … que tu sois autant à moi que moi j'ai été à toi.

- C'est le cas.

- Je vais probablement te dire la chose la plus égoïste qui soit.

- Je t'écoute, je m'y connais en égoïsme.

Je ravale un sourire.

- Si je pouvais t'empêcher d'approcher des filles, je le ferais.Contre toute attente, il ricane.

- Si je pouvais faire pareil avec les mecs, je le ferais.

- Mais je ne peux pas t'empêcher de vivre ta vie. Tu couches avec qui tu veux.

- C'est là que nous sommes différents. Laïa je ne supporterai pas que tu couches avec un mec, je serai capable de lui faire la peau !

- Je n'ai pas l'intention de le faire.

L'épaisse brume du sommeil commence déjà à m'entourer, mais je note quand même qu'il ne me répond pas que lui non plus, n'a pas l'intention de le faire.

- Tu seras là demain matin ? je demande d'une voix minuscule.

- Bien sûr ! Jamais je te laisserai, Laïa.

Rassérénée par ses paroles je m’avachis un peu plus et me laisse envelopper par les bras de Morphée. Je soupire de bien-être.

- Tu es ma tornade …, je murmure avant de sombrer dans les abîmes du sommeil.

Il se redresse un peu, tend l'oreille.

- Quoi ?

Mais c'est trop tard, je dors déjà.


Le lendemain ...


- Ah la salope !

Je fronce les sourcils et me tortille dans mon sommeil. Une voix parvient jusqu'à mes oreilles mais je suis tellement bien que je n'en tiens pas compte.

- Putain mais je rêve ! Je rêve ! Je fais un putain de rêve !

Cette fois j'ouvre un œil mauvais et mal réveillé. Ethan resserre ses bras autour de moi mais il dort encore. Je regarde de part et d'autre ; je suis toujours dans la même position que la veille, entre ses jambes et lovée contre son torse. Je baille et m'étire lorsque Zac apparaît devant moi, complètement débraillé. J'ai un mouvement de recul tant il me surprend. Ses yeux sont injectés de sang, ses cheveux se battent en duel et même s'il est debout au-dessus de moi je sens son haleine alcoolisée. Je n'ai jamais vu Zac saoul.

J'essaie doucement de me relever mais Ethan – même endormi – n'est pas de cet avis. Il m'entoure comme du lierre.

- Zac ?

- Tu m'as dis que c'était pas pour lui, Laïa !

- Chut, Zac !

- T'as peur que je réveille ton mec ?!

Et voilà, cette fois Ethan grogne et bouge derrière moi.

- Bonjour toi …, murmure t-il.

Puis il se lève d'un coup, m'entraînant avec lui. Je sens son cœur dans mon dos qui fait une embardée.

- Putain mais qu'est-ce qu'il fout là ?!

Je soupire.

- Il est saoul.

Ethan a une main ferme sur mon ventre, et Zac la pointe d'un coup de menton en faisant un pas menaçant vers nous. Je me raidis.

- Tu veux bien lâcher ma femme pauvre type ?!

Mes yeux s'écarquillent instantanément tellement je suis surprise par ses paroles. Oh mon Dieu, il cherche vraiment la bagarre là.

- Zac, je ne suis plus ta femme, je tente de dire d'une voix calme et conciliante.

- Si tu l'es ! On va se marier !

Il se redresse et laisse ses bras retomber le long de son corps.

- Toi avec ce type …, bredouille t-il avec un air dégoûté, ça rime à rien ! Vous n'avez rien en commun ! Il te rendra jamais heureuse, et tu le sais.

Tout en me faisant passer derrière lui, Ethan s'avance vers Zac avec sa démarche animale et prédatrice. Mon ex tient-il vraiment aussi peu à sa vie ?

- Ferme ta gueule, siffle t-il.

Sa voix est tellement lourde et chargée de menaces que j'en frissonne. Je me dépêche de m'interposer entre les deux, face à Ethan.

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