LolaB Ne plus jamais te dire au revoir Bonjour princesse

Bonjour princesse

ETHAN


Ce matin-là, allongé aux côtés de la femme que j'aime, je forme une promesse silencieuse. Je serai un homme bien pour elle. Je ferais en sorte de la mériter, d'être quelqu'un d'assez bien pour être vu avec elle. Plus question de partir en vrille. Finis les colères, les caprices et les coups de sang. A chaque fois que je penche vers elle pour poser mes lèvres sur sa peau, je me répète cette promesse.


LAIA


J'ouvre les yeux le sourire aux lèvres. Des doigts glissent sur ma peau, une douce chaleur m'enveloppe. Ce matin-là, je déborde d'un amour infini, un amour qui me réchauffe, me console. Ethan est là. Je n'ai eu de relations plus poussées qu'avec un seul homme mais déjà, je sais que ce que j'ai expérimenté avec Ethan est mille fois mieux. Non seulement je l'aime et lui aussi, mais j'ai vu dans ses yeux que ce qu'il s'apprêtait à faire était aussi nouveau pour lui.

Je me tortille sur moi-même, m'étire comme un chat. C'est comme si un doux rayon de soleil doré m'englobe, et je me sens si bien. Si apaisée, si heureuse. Je me tourne et découvre avec bonheur le visage de l'homme que j'aime.

- Bonjour toi …

- Bonjour, princesse. Tu as bien dormi ?

Cette nuit a été de loin la plus belle de toutes.

Il sourit et s'incline vers moi jusqu'à ce que nos lèvres se touchent. Puis il se redresse, me regarde, et je vois la paix dans ses yeux. Alors je me rends compte que je ne l'ai vu qu'en de très rares occasions.

J'aimerai demeurer là à jamais. J'imprime son visage dans mon esprit, puis serre les paupières, déterminée à retenir ce moment de toutes mes forces. Mais la réalité refait surface dans mon esprit et j'ouvre les yeux.

- Quelle heure est-il ?

Ethan ajuste sa montre, la regarde.

- Dix heures trente.

- Quoi ! Mon Dieu je suis en retard !

Aussitôt je saute du lit et enfile tout ce qui me passe sous la main. J'attrape un élastique et relève mes cheveux en un rapide chignon.

- Je dois aller travailler !

Lorsque je me retourne, Ethan est déjà habillé. Il s'approche de moi, prend mes mains dans les siennes.

- Ce soir, on rentre chez nous.

Il se penche vers moi et presse ses lèvres sur les miennes. Un seul de ses baisers et je suis carrément au septième ciel.

- Je t'emmène au travail et je reviens te chercher ce soir. Entre les deux, je m'occupe de tout.

L'idée de ne pas le voir jusqu'à dix sept heure me laisse un goût amer dans la bouche. J'ai peur qu'il ne vienne pas. Qu'il parte. Qu'il me laisse avec l'empreinte encore chaude de ses lèvres sur les miennes. Je chasse mes pensées, lui souris et me dirige vers la porte, quand il me rattrape et me força à pivoter.

- Attends … je dois te dire quelque chose.

Je m'arrête et lève des yeux brûlants d'amour vers lui.

- Je t'aime. Je veux dire … je suis amoureux de toi. Depuis toujours.

Mon cœur loupe un battement et à cet instant précis je me rends compte qu'entendre ces paroles est de loin ce qu'il m'a été donné de plus merveilleux dans la vie.

- J'en ai mis du temps, c'est vrai … mais je suis là. Je n'ai pas pensé que peut-être, tu n'étais pas prête pour venir habiter avec moi. Je suis désolée Laïa … je veux que tu prennes ton temps. Tu as un choix à faire et moi, quand j'ai eu ce choix, je me suis trompé.

Mon cœur se serre de bonheur et ma conviction de mon amour pour lui n'en est que renforcée. Rien ne saurait me séparer de lui.

- Tu te rappelles, la première fois que tu m'as vue ?

Il acquiesce.

- Dans le café ?

- Oui. Et bien déjà là, mon choix était fait. Je te choisis toi, Ethan, et tout ce que je pourrais faire pour vivre ma vie entière à tes côtés, je le ferais.


* * *


Il me reste une bonne demie-heure avant le début de mon cours. Je suis incapable de rester en place. J'ai avalé mon sandwich en cinq minutes et me suis empressée de sortir Talisco de son box. Dans la carrière je détache la longe de son licol et l'incite à galoper en cercle autour de moi. Il est si beau. Tout en tournant sur moi-même j'observe ses muscles puissants rouler sous sa robe noire. Il parade littéralement. Je fais claquer ma langue trois fois et il part au galop, sa crinière jais fendant le vent. Plusieurs tours et minutes plus tard, je fais claquer mon stick de dressage sur le sol et mon cheval s'arrête pour revenir vers moi. Les poils duveteux autour de ses naseaux caressent mon front. De ma poche arrière je sors une carotte et la lui tends. Il croque dedans à la moitié et je remets le reste dans ma poche. Une fois qu'il a finit de mâcher je recule de quelques pas tandis que lui ne bouge pas. Je lève mon stick une première fois, il amorce un mouvement de recul. Je réitère le mouvement et la troisième fois, Talisco se cabre comme un animal légendaire. Sa carrure puissante s'élève au-dessus de moi et me domine, mais il ne me veut aucun mal. Ses sabots battent l'air à moins d'un mètre de mon visage et pourtant je ne peux me sentir plus en sécurité. J'ai confiance en lui.

J'abaisse mon stick en même temps qu'il revient poser ses sabots sur le sol ferme. Souriante et fière je m'avance vers lui et flatte ses épaules, caresse la ligne de son chanfrein.

- Bravo mon beau … je suis si fière de toi. Tu es un bon cheval.

Je lui donne le restant de carotte quand des applaudissements retentissent. A la barrière, Caleb, Max et sa femme Déborah me regardent, tout sourire. Caleb escalade la barrière et se penche plus vers moi.

- Tu es partie vite hier soir !

J'attache Talisco et lui lance un regard faussement assassin.

- Je suis partie accompagnée, dis-je en me dirigeant vers la barrière.

Max l'ouvre en grand, me permettant de sortir.

- Accompagnée ? demande t-il sur un ton se voulant autoritaire.

Déborah lui donne un gentille tape sur l'épaule.

- Quoi ? s'indigne t-il. Je connais ses parents depuis plus de dix ans, et elle depuis ses sept ans ! C'est normal que je m’intéresse.

Il me sourit de toutes ses dents.

- Vous en saurez bientôt plus, je promis en allant vers le paddock.

Caleb me rattrape à petites foulées.

- Je ne veux pas attendre, dit-il, raconte moi.

- Je n'ai qu'une chose à dire : ETHAN.

Il ouvre la barrière sans me quitter des yeux.

- Nooooooon …

- Si.

- Le Ethan ?

Je hoche fièrement la tête et détache mon cheval. Après une petite tape sur le cul il s'échappe à toute vitesse pour aller rejoindre ses congénères et profiter du soleil.

- Oui.

- Donc ça y est, vous êtes ensemble ?

J'acquiesce.

- Pour de bon, je confirme.

Contre toute attente Caleb me prend dans ses bras et me serre avec force.

- Je suis content pour toi, poulette. Mais attention si il te fait du mal …

- Je sais, je le coupe, mais ça n'arrivera pas. Je t'assure.

- Parfait alors.

Mon cours débute cinq minutes plus tard et dure une heure et demie.

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