Coucou, je viens juste faire un petit point sur le suicide et comment gérer un proche qui a des pensées suicidaires (j'ai fait une formation Premiers Secours en Santé Mentale)
EdeneMontagnol
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Il y a 8 jours
Si vous avez autour de vous des personnes qui ont des pensées suicidaires, il faut leur parler. C'est dur, mais il faut faire ce premier pas pour permettre à la personne ne serait-ce que de s'en rendre compte, et pour pouvoir l'aider.
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent : parler de suicide ne donnera pas l'idée de se suicider !
Ce n'est pas parce que vous avez lu cette nouvelle que vous allez vous dire : tiens, je vais mettre fin à mes jours.
De plus, il ne faut pas réduire la situation, en demandant par exemple : est-ce que tu comptes te faire du mal ?
Non, il faut utiliser les termes tels qu'ils sont : suicide.
On peut par exemple demander : est-ce que tu as déjà eu des pensées suicidaires ? Est-ce que tu en as toujours ? Est-ce que tu saurais expliquer quand est-ce que les as, quand par exemple tu penses à quelque chose en particulier ? Comment on pourrait t'aider ?
Sans jamais juger ! Il ne faut pas dire : pense à tes amis à ta famille, tu vas leur manquer.
Une personne qui a des pensées suicidaires ne souhaite pas mourir, elle souhaite mettre fin à ses souffrances. Il faut donc lui montrer qu'on peut y mettre fin autrement.
Finalement, il ne faut pas hésiter à demander si elle sait comment elle mettrait fin à ses jours, pour voir l'avancement de sa réflexion. Si elle a une idée, c'est que ce n'est pas une pensée passagère. Si elle sait quelle date et comment, ça devient urgent de l'envoyer vers un professionnel de santé. Si elle s'est procurée ce qu'il faut pour mettre fin à ses jours chez elle (exemple : arme à feu), c'est urgence absolue ! N'hésitez pas à appeler le 15 et ne la laissez pas seule. Le mieux c'est de l'encourager à appeler elle même, car l'hôpital peut forcer un patient à rester, mais ça sera dur pour lui. Mieux vaut l'accompagner dans sa démarche pour qu'elle demande elle même de l'aide.
EdeneMontagnol
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Il y a 8 jours
Je vous mets ici l'acronyme pour avoir une idée de l'approche :
AERER
Approcher, évaluer, Assister
Ecouter activement sans jugement
Rassurer
Encourager à aller voir des professionnels de santé
Ressources secondaires comme groupes de parole, famille, etc
C'est un acronyme qui marche pour toute situation de santé mentale, que se soit la dépression, les addictions, les maladies psychiques, etc.
Approcher : c'est aller voir la personne. "Ecoute, je ne sais pas trop comment te le dire, mais je m'inquiète pour toi. Tu es plus en retrait, tu ne nous parles plus trop. Comment tu te sens en ce moment ?". On va évaluer la situation car la personne peut être en état de crise (crise d'angoisse, sous influence de la drogue ou d'alcool, ou sur le point de se suicider), là on assistera et il ne faut pas hésiter à appeler les urgences.
Ecouter activement : c'est à dire hocher de la tête, regarder dans les yeux (sauf quand on sent que ça met mal à l'aise la personne), reformuler éventuellement pour que la personne entende ce qu'elle pense, pour qu'elle en prenne conscience. Il ne faut jamais orienter la discussion, juste écouter la personne se livrer. Ne pas hésiter à laisser des blancs. Pour rappel, on ne jugera jamais !
Rassurer : c'est féliciter la personne d'avoir parler, poser des mots sur ce qu'elle a : ex quelqu'un qui commence à avoir des hallucinations auditives/visuelles/sensitives (avoir l'impression d'être en feu par moment)... C'est une maladie comme une autre, comme un diabète. Il ne devient pas fou, c'est son cerveau qui a besoin d'une aide médicale, tout comme le pancréas chez les diabétiques. (ici on part sur potentiellement de la schizophrénie). Montrer à la personne qu'on l'a comprise et qu'on ne la prend pas pour une folle, c'est déjà un pas énorme. La rassurer en lui disant qu'il existe des médicaments qui vont soulager, que beaucoup de personnes vivent normalement grâce à ces médicaments, c'est montrer à la personne qu'il existe des solutions. Pour une personne qui a des pensées suicidaires, ça sera lui dire qu'on entend qu'elle souffre énormément, qu'on a compris que rien ne la soulage, mais qu'il existe toutefois des solutions auxquelles elle n'a peut être pas penser. Que ça sera difficile mais que c'est possible de s'en sortir (idem dépression)
Encourager à aller voir des professionnels de santé : nous ne sommes pas des professionnels de santé, nous ne pouvons avoir qu'un petit impact. Une personne qui a un trouble de santé mentale doit être pris en charge. Si la personne est capable d'entendre que ça serait bien qu'elle aille voir un psychologue, c'est super ! Mais pour beaucoup, c'est impensable. L'encourager juste à aller voir son médecin généraliste, c'est déjà énorme. Il pourra vérifier que physiquement tout va bien et l'orienter vers ce qu'il faut.
Voilà, je pense que c'est important de faire partager le message.
NoemieHuet23
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Il y a 7 jours
Wow merci beaucoup pour ce point qui en aidera plus d’un j’en suis certaine ! 🥰🫶🏻
justwithoutescape
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Il y a 12 jours
Wow dès le premier chapitre tu as su le tenir en haleine, j’ai ressentie sa détresse et ça m’a fait mal au cœur 🥺 je vais tout de suite lire le chapitre 2.
Maydara
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Il y a 16 jours
J'aime trop comment tu écris ! J'étais à fond dans le chapitre . Iris me fais beaucoup de peine, j'ai vraiment envie de voir comment ça va évoluer pour elle, en espérant que ça évolue dans le bon sens.
NoemieHuet23
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Il y a 16 jours
Je lui réserve une vraie évolution, remplie d’espoir ❤️🩹
Samantha Beltrami
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Il y a 21 jours
Bienvenue dans le concours ❤️
NoemieHuet23
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Il y a 21 jours
Merci beaucoup ! ☺️
Dystopia_Girl
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Il y a 21 jours
Bienvenue sur le concours! Je suivrai ton histoire de près:)
12 commentaires
EdeneMontagnol
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Il y a 8 jours
EdeneMontagnol
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Il y a 8 jours
EdeneMontagnol
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Il y a 8 jours
NoemieHuet23
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Il y a 7 jours
justwithoutescape
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Il y a 12 jours
Maydara
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Il y a 16 jours
NoemieHuet23
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Il y a 16 jours
Samantha Beltrami
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Il y a 21 jours
NoemieHuet23
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Il y a 21 jours
Dystopia_Girl
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Il y a 21 jours