Fyctia

Les jours passaient, et il me manquait.

Sans arrêt.

J’étais en proie d’une passion, voire même d’un garçon,

Mais rien ne venait.

Les saisons, elles aussi s’écoulaient, 

Et avec, les fêtes d’hiver arrivaient.

Les patinoires installées, les flocons qui tombent sur le bout de notre nez, cette magie qui fait rêver les plus petits, les marchés aux mille denrées. Mais aussi les fêtes foraines, les couples qui se collent pour mieux se réchauffer, la nuit éclairée de guirlandes, les repas de famille seuls ou accompagnés, les cadeaux, mais aussi les vacances et les chèques-cadeaux.

Les fêtes faisaient rêver, mais cette fois, c’est en pleurant que je le passerai.

Car rien ne s’efface, et encore moins les baisers sur ma peau qu’il m’offrait.

Gabriel, ami de toujours, se refusait pourtant à me laisser avec comme seule présence : moi-même.

Alors, nous sortions. Souvent. 

Parfois, nous passions juste au magasin remplir le frigo de mes parents ou le sien.

Et d’autre fois, il se donnait comme tâche de m’égayer. En vain. 

La tâche devenait de plus en plus rude moralement, lorsqu’il comprenait que c’était impossible. 

Alors, il me fit rencontrer des gens.

Des filles à qui j’enviais leur pédicure fraîchement faite, avec comme fond d’écran leur copain et leur pull de Noël assortis.

Des garçons qui, parfois, nous posaient des lapins pour s’adonner à leurs petites copines.

Son groupe de potes était riche et varié ; de toutes nationalités, de toutes personnalités. 

Je faisais tâche, a à peine écouté. Écouter sans participer. 

Mais malgré mon tempérament repoussant, je le rencontre ;

Mon deuxième amour.