monach_wattp Mon Cœur L’a Choisi Chapitre 13.1

Chapitre 13.1

ZAÏM


Dès le premier tour, c'est la défaite pour elle, ce qui m'a fait rire intérieurement. Elle est bien nulle tout comme moi, je me sens moins seul. Je décide de lui envoyer un message sur Instagram étant donné qu'elle est scotchée sur son téléphone.


  • Moi : T'es bien nulle !


J'observe sa réaction, ses sourcils se plissent. Elle semble sur le point de lever la tête, mais elle s'abstient. Je pense qu'elle a senti mon regard sur elle et ne veut pas le croiser.


Mon téléphone vibre en pensant que c'est elle, mais c'est ma mère qui m'appelle. Bizarre, elle ne me téléphone jamais sans m'avoir envoyé un texto avant. Ça doit être urgent. Je m'éloigne des autres pour prendre l'appel.


— Tu peux venir, il y a l'ex-femme de ton oncle qui veut te voir.


— Hein, l'ex-femme ? Mon oncle avait une femme ?


— Oui. Viens, elle veut te parler.


— J'arrive.


Elle se trouve chez ma tante, à deux pas d'ici. Il est tard et je me demande pourquoi elle vient me rendre visite à cette heure. Je préviens les autres que je m'en vais.


J'arrive devant et au loin, je remarque une grosse voiture noire à peine dissimulée. Je doute que quelqu'un dans cette ville paumée possède une voiture comme celle-ci.


Je frappe à la porte, ma mère m'ouvre. Je l'embrasse sur le front, elle me fait signe qu'elle est dans le salon. J'entre dans la pièce pour confronter la célèbre ex-femme de Vincent dont je ne connaissais pas l'existence.


— Salut, jeune homme.


Je la salue en retour et je m'assieds sur une chaise juste en face d'elle. C'est une femme âgée, elle semble prendre bien soin d'elle et, surtout, elle semble être aisée. Une femme de sa génération n'a que deux façons de devenir riche : est-elle issue d'une famille aisée ou s'est-elle remariée avec un homme aisé ?


— C'est à vous la voiture noire qui n'est d'ailleurs pas très bien cachée ?


— Oh... Oui, c'est la mienne.


Évidemment, personne dans cette ville n'a une voiture qui vient tout droit de l'étranger.


— Je suis venue jusqu'ici, en Algérie, pour te voir.


— Ah ouais, vous êtes ici pour me voir ? je demande sur un ton moqueur.


— Dès que j'ai entendu parler de toi, je me suis précipitée, c'est pour ça, elle me sourit vicieusement. Tu vis toujours avec ton oncle ?


Visiblement, elle n'est pas au courant qu'il a clamsé il y a deux ans.


— Non, je vis avec ma mère, pourquoi je resterai avec lui ?


— Forcément pour travailler pour lui.


— C'est drôle, on ne m'a jamais parlé de vous.


Je change de sujet, je ne veux pas parler de mon oncle.


— C'est normal, nous n'avons pas été mariés très longtemps.


Elle lève la main gauche pour arranger une mèche de cheveux et je vis la bague à son annulaire. J'en conclus qu'elle est bien mariée à un homme fortuné.


— Mais... une légère hésitation dans sa voix. Il... n'a-t-il vraiment jamais parlé de moi ? Pas une seule fois ?


Il semble que mes paroles l'ont franchement affecté.


— Jamais.


Il ne parlait jamais de femme.


— Le salaud, tout ce que j'ai fait pour lui, même pas une once de reconnaissance, elle se racle la gorge. Enfin bref, Vincent t'a mis au courant d'une petite boîte ?


— Non.


Au contraire, j'ai très vite tilté de quelle boite elle me parle. Par contre, il m'a toujours mis dans le crâne, au moins mille fois, d'en parler à personne. Et surtout de ne la donner à personne, même s'ils m'y forçaient. Normalement, je suis le seul à connaître cet objet et c'est étrange que cette vieille dame le sache.


— Es-tu sûr ? insiste-t-elle.


Elle ne me croit pas. C'est ça, tu ne devrais pas me croire. Sauf que je ne dirai rien, cette boîte sera cachée à vie.


— Oui, je ne vois pas de quoi vous parlez, j'affirme. Je ne vis plus avec lui, comment voulez-vous qu'il m'en parle ?


— Quand tu seras de retour chez ton oncle, trouve la boîte et ramène-la-moi.


Pour qui elle me prend ? Un de ses serviteurs ? J'ai laissé échapper un rire nerveux.


— Quoi ? Je veux la récupérer parce que je l'ai oubliée à mon départ.


Menteuse, ce n'est pas la tienne. Je ne sais pas pourquoi tu veux cette chose, mais tu ne l'auras pas. Moi-même, je ne sais pas ce qu'elle contient, car je ne l'ai jamais vue. Et je me demande ce qu'il y a dedans pour que tu la veuilles tant.


— Qu'y a-t-il dedans ?


— Cela ne te regarde pas, jeune homme !


— Arrête de m'appeler jeune homme.


Fini le respect et le vouvoiement. Je monte le ton parce qu'elle commence à m'agacer.


— Bon... Si tu la trouves, apporte-la simplement à mon assistant. Voici sa carte de visite, tu le contacteras pour la lui donner, en posant le bout de papier sur la table.


— Venir me voir, juste pour ça ?


— Je suis de passage, elle répond avec un sourire forcé.


Puis, elle se lève, enfile son grand manteau en fourrure et emporte son sac Dior. Elle se fout clairement de moi. Je dois faire quelques petites recherches sur elle.


— Bonne soirée à toi, finit-elle par me dire avant de s'en aller.


J'ai attendu quelques secondes et je suis sorti de la maison en regardant où la voiture est garée. Ils sont toujours là, elle se tient à côté de deux hommes vêtus en noir. Elle éloigna le téléphone de ses oreilles et cria aux deux hommes : "Bandes d'incompétents, vous ne savez pas vous cacher ? Je vais le dire à mon mari !". J'ai vu juste, avec son comportement de diva.


Pourquoi mon oncle ne m'a pas parlé de cette sorcière ? Il aurait pu me prévenir pour que je sois un peu plus prudent. Parce que pour moi, c'est une menace pour mes affaires. Je ne sais pas avec qui elle s'est mariée, mais il doit être dans le même milieu que moi. J'ai hâte d'en savoir plus sur elle, mais plus particulièrement sur son cher mari.


Je guette mon téléphone pour envoyer un message à l'un de mes gars, mais je reste bloqué sur une notification à laquelle je ne m'attendais pas.


Une réponse d'elle.


  • Maria : Pas pire que toi.


Un sourire s'affiche sur mon visage. Juste un petit message de ta part me rend heureux. C'est vraiment un miracle qu'elle m'ait répondu, je n'attendais pas de réponse. Mais il faut espérer dans la vie. Au moment où je m'apprête à ouvrir son message, Marvin m'appelle. Je réponds à contrecœur.


— Il y a un problème !


Quoi encore ? Je ne peux pas passer des putains de vacances tranquillement.


— Parle.


— Yass, il sait où se trouve la villa, m'annonce-t-il.


Yass c'est le vieux qui sabote tous mes plans depuis que Mouad est à ses côtés. Comment a-t-il découvert ? Je suis sur le point de perdre mon sang-froid, ça commence à bien faire.


— Nahil, nous a informés il y a moins d'une heure et je trouvais ça étrange qu'il ne t'ait pas encore prévenu alors, je t'ai appelé.


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2 commentaires

bilbo

-

Il y a 2 mois

Et voilà, j’ai semé des petits cœurs sur tous les chapitres :). Ce serait adorable de m’aider à débloquer le dernier de mon histoire <3. Bon concours !

DIANA BOHRHAUER

-

Il y a 2 mois

À jour chez toi 🥰 N'hésite pas à aller sur le mien.
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