Fyctia
[2] Nuits (2/2)
Le coffre s'ouvre et je le vois en face de moi.
— Allez, on y va et ne pense même pas à t'enfuir, me dit-il en me tirant du coffre.
Je me mets alors à essayer de regarder les lieux pour voir où je me trouve. Mais je ne vois rien. La nuit est déjà tombée. La seule chose que je peux un peu distinguer, ce sont des arbres grâce à leur forme.
J'essaie de sortir du coffre mais je ne peux pas marcher car mes jambes sont enroulées de scotch.
Il me prend alors dans ses bras et me balance sur son dos pour me porter.
Mon corps se balance d'un côté à un autre.
— N'essaie pas de t'echapper, me dit-il d'un voix menaçante.
Quand il parle mon corps se met à trembler.
Je relève ma tête pour regarder le ciel qui est ma seule liberté à ce moment là. Il est si bleu à cette période de l'année. Il n'y a aucun nuage, juste un croissant de lune et des étoiles.
Nous pénétrons alors dans une grande bâtisse en pierre. Mais avant, je regarde une dernière fois le ciel pour qu'il me donne un peu d'espoir. C'est alors je vois une étoile filante passe. Vite, il faut que je fasse un voeux.
Je souhaite vivre.
C'est la seule chose qui m'est venue à ce moment là.
Nous traversons un long couloir qui me semble presque infini.
Mais une envie pressante me prend. Je décide alors de me gigoter pour essayer de lui faire comprendre. Cela commence alors à le déranger vu qu'il m'ôte de son épaule et me balance contre le mur.
Ce qui me fait tellement mal.
Mais je ne peux pas tenir debout avec mes jambes liées par du scotch. Je suis donc assise part terre sans pouvoir me relever.
— C'EST QUOI TON PROBLÈME ? cria-t-il en me regardant.
Mais j'ai vraiment besoin d'y aller. Je recommence alors à me gigoter pour qu'il comprenne. Il me regard alors avec ses yeux verts et essaye de deviner alors la situation.
Il rapproche alors sa main près de mon visage. Je ne sais pas quoi faire, j'étais perdue. Allait-il m'étrangler ? Tant de questions fusent dans ma tête. Mais il ne fait rien du tout que j'ai imaginé. Il tire juste le scotch qui m'empêche de parler.
— Que veux-tu ?
Ma voix est tremblante. Je n'ose pas lui parler. Mais il faut vraiment que j'aille aux toilettes. Alors je prends mon courage à deux mains :
— Heu... Il faut que... j'aille aux... toilettes... j'ai une envie... pressante, dis-je, toute tremblotante.
Il s'agenouille près de moi et sortit alors un couteau de la poche de son jean. Je suis tellement chamboulée par mon kidnapping, alors quand il se met à sortir son couteau, je m'imagine tellement de scenarios dans la tête.
Mais, le couteau ne se dirige pas vers mon cou pour m'égorger ou encore vers ma poitrine. Non, il se dirige vers mes pieds pour me couper le scotch. Il fait de même pour mes mains.
Il me tire par le bras et ouvre une porte.
— Dépêche-toi et surtout n'essaie pas de t'enfuir, mon petit papillon, dit-il doucement.
Je me précipite alors dans les toilettes pour faire ce que j'ai à faire.
Après cela mon regard est attiré par une fenêtre qui se trouve dans la cabine. Il n'y a pas de barreaux donc ma liberté est à portée de main. Je ferme la cuvette des toilettes et je monte dessus pour l'atteindre plus facilement.
Elles te trouvent au rez chaussée.
Tout doucement, j'ouvre la fenêtre pour ne pas éveiller les soupçons de mon kidnappeur. Cette fenêtre est tellement petite, mais je suis sûre que mon corps de mannequin va passer.
Je glisse alors le haut de mon corps dans ce petit trou. Ce qui est facile pour moi. Mais le bas l'est moins, surtout au niveau des fesses. Il faut que j'y arrive pour sortir d'ici. Je me dandine de tout les côtés pour que mon fessier puisse passer.
Et j'y arrive enfin.
Il ne reste plus que mes pieds à faire passer ce qui est simple. Après cela, la liberté sera à moi.
Mais je sens des mains m'attraper les pieds et me les tirer à l'intérieur. J'utilise alors mes ongles pour résister à son emprise. Mes ongles essayent alors de s'enfoncer dans la terre mais sans succès. Il est beaucoup trop fort pour moi.
C'est alors que mon corps retourne à l'intérieur de cette bâtisse.
NON, CE N'EST PAS POSSIBLE !
Quand mon corps retombe dans la cabine de toilettes, ma tête se cogne à un coin et qui me fait tomber dans les vapes.
Mais mon dernier regard lui est destiné.
À mon kidnappeur.
C'est un regard de dégoût
Mais les derniers mots si sortent de sa bouche me sont destinés.
— Tu n'aurais jamais dû faire ça, mon petit papillon. Je te l'avais dit.
2 commentaires
Citadine
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Il y a 5 ans