Cinq jours qu'on se cherche Diego et moi. Son jeu est assez divertissant finalement.

Juste en répondant à des questions anodines je découvre le Mexique authentique.

J'ai pu notamment profiter d'une journée snorkeling dans les eaux turquoise de la mer des Caraïbes, sur une plage un peu isolée.

On a flâné en alternant séances de bronzage et contemplation des fond marins remplis de poissons multicolores. Parfois la mer était tellement paisible que je scrutais les environs avec en bande sonore imaginaire, la musique des "Dents de la mer."

Diego n'arrêtait pas de se moquer d'ailleurs, mais il y a déjà eu des attaques de requins bouledogues par là-bas alors mieux vaut être prudente.

Le clou du spectacle a été le moment où j'ai tourné la tête après avoir bu plusieurs fois la tasse par sa faute. Je suis tombée nez à nez avec une magnifique tortue de mer.

Restée sous l'eau, subjuguée par la beauté de l'animal, Diego s'est mis à paniquer de ne pas me voir remonter.

Son expression passant de la peur à l'émerveillement était trop touchante.

Avec lui, je ne m'ennuie pas, entre cours de salsa où je me suis éclatée et atelier de cuisine mexicaine où je me suis régalée, je profite à fond de cette semaine de repos forcé.

Je passe des vacances de rêves !

Même si le contexte est compliqué, car j'appréhende notre retour en France, je ne peux pas nier que ces moments partagés avec le beau brun sont inoubliables et merveilleux.

Diego est vraiment adorable et attentionné, il réalise un à un mes rêves les plus fous.

D'ailleurs, ces quelques jours m'ont permis de mieux le connaître et il n'est pas du tout la personne que je m'étais imaginée.

J'ai appris qu'il a quitté la France à douze ans lorsque ses parents se sont séparés et a vécu ici avec la famille de sa mère.

Il m'a avoué que pour rien au monde il ne reviendrait vivre en France, même s'il passe voir son père de temps en temps sur Paris.

Sur le coup, son aveu m'a perturbée. J'ai bien peur de m'être attachée à ce bourreau des cœurs.

Un rugissement de moteur juste derrière moi me fait revenir au moment présent.

Je place mon sac à dos sur l'épaule et me retourne doucement.

Face à moi, un motard super sexy, qui en mettant pied à terre, enlève son casque lentement comme dans une pub de parfum, le regard profond et séducteur.

Mais quel charmeur celui-là...

— Qu'est-ce que c'est que cet engin ?

— Ben ma moto ! C'est saturé en plein Spring Break, on ira plus vite comme ça, m'annonce-t-il en me tendant un casque.

Il grimpe dessus avec agilité et tout en me tendant son bras, m'invite à m'installer derrière lui.

Je suis aux anges ! J'ai toujours rêvé de faire un tour en moto.

— Accroche-toi à ma taille, et laisse-toi porter, me conseille-t-il en rabattant la visière de son casque.

Le démarrage me surprend et je me colle à son dos pour ne pas tomber, juste avant l'accélération.

Au bout de quelques minutes, je me détends, profitant du paysage tout en enserrant plus fermement sa taille.

Après deux heures de route nous arrivons devant une ancienne cité maya : "Chichén Itzá".

L’endroit est bondé mais il vaut le détour, c'est vraiment impressionnant de voir la pyramide de Kukulcán.

Il me prend par la main et m'oriente vers un homme d'une quarantaine d'années portant un badge.

Ils discutent rapidement ensemble en espagnol.

— Je te présente Miguel, il sera notre guide pour l'heure à venir.

— Enchantée Mademoiselle, me salut le guide dans un français parfait.

Une visite guidée privée ?! Génial !

Pour finir la journée en beauté, Diego m'emmène voir l'un des plus beaux cénotes du Mexique. Le cénote Hacienda Selva Maya est une grotte magnifique avec en son centre une ouverture sur le ciel d'où les racines des arbres serpentent à travers les parois de la caverne et plongent dans une eau turquoise translucide.

Comme Diego connaît l'un des encadrants, on se baigne à l'abri de la horde de touristes. Dans un recoin un peu isolé.

C'est magique !

Sur le chemin retour, je repose ma tête contre le dos de Diego en repensant à ces quelques jours passés en sa compagnie. La fin de journée a été particulière, j'ai senti son changement d'humeur à la fin de notre baignade. Il semblait plus lointain, plus réfléchi.

Je n'aurai jamais pensé pouvoir m'attacher aussi vite à une personne ni encore moins avoir cette sensation de le connaitre depuis toujours. Ensemble, tout est simple, fluide.

Nos doigts s'enlacent par réflexe, ses gestes attentionnés sont spontanés et naturels, je me sens tellement bien avec lui.

D'extérieur, on pourrait nous prendre pour un parfait petit couple alors qu'il n'en est rien.

Exténuée par cette journée, il me dépose devant l'hôtel en me souhaitant une bonne fin de soirée un peu rapide. Lorsqu'il redémarre, j'ai une pointe au cœur à l'idée de ne plus le revoir.

Je ne vois même pas les douze étages défilés tellement je suis accaparée par mes pensées...

Je ne rêve que d'une bonne douche et d'une soirée pour réfléchir à tout ce qui m'arrive.

Devant la porte de notre chambre, je vois la pancarte "ne pas déranger".

Merde ! Je fais quoi maintenant ?!

• Il y a t-il une âme charitable pour me prêter sa salle de bains ?

Il me répond du tac au tac.

• Qu'est-ce qui se passe ? Oui bien sûr. Viens sans problème !

Je ne réponds pas et fonce vers son appartement. Il m'accueille les cheveux mouillés et une serviette blanche nouée à la taille.

Qu'est-ce qu'il est sexy !!

Il pousse la porte pour me laisser entrer et je lui raconte ma petite mésaventure qui le fait bien rire.

— Tiens, je t'ai mis une serviette et des vêtements à moi. Fais comme chez toi !

Je prends rapidement ma douche, mes pensées focalisées sur ce que je ressens.

Je prends son tee-shirt que je hume comme une droguée accro à son odeur.

J'entre dans la chambre et je le vois bloquer sur moi, l'air hésitant, incertain.

— Il y avait un caleçon aussi, dit-il la voix devenue légèrement enrouée.

— Tu tiens à ce que je mette ton caleçon ? L'interrogé-je en faisant mine de retourner dans la salle de bains.

— Non, s'écrit-il en se jetant sur moi.

Je lui fait face, ses yeux magnifiques me fixe avec un désir ardent.

Je prends son visage de mes deux mains et l'embrasse sensuellement, avide d'enfin pouvoir goûter à ses lèvres épaisses et douces.

Il me rend mon baiser en m'empoignant par les hanches ne contenant plus sa fougue.

— Putain, j'ai tellement envie de toi. Susurre-t-il à mon oreille tout en m'embrassant le cou.

— Attends, avant d'aller plus loin, j'ai une chose à te demander, me lance t-il tout en remettant un peu de distance entre nous.

Je suis quelque peu confuse.

— Reste ici avec moi ! Je ne veux pas que tu partes.

Waouh ! C'est trop mignon.

À dire vrai, j'y pense depuis plusieurs jours et j'ai peut être trouvé une solution...

— Ça peut s'envisager, si tu vaux le coup ! le taquiné-je en le ramenant à moi pour approfondir notre baiser.

— Tu vas voir si je vaux le coup, retorque-t-il d'une voix bestiale tout en me portant, mes deux jambes enserrant sa taille, pour me diriger vers son lit.