Fanny, Marie Gufflet LOVED Chapitre 7-2

Chapitre 7-2

— Aïe !

— Il faut souffrir pour être belle ! Tu ne repousses jamais tes cuticules ?

— Comme si je n’avais que ça à faire ! dis-je. C’est déjà pas mal que j’ai le temps d’épiler mon maillot, non ?

Ça fait deux heures que nous sommes en séance de mise en beauté. Charlotte m’a fait un gommage sur le corps et le visage, épilé les jambes, mis du vernis le « tendance de cet hiver », le prune, sur les orteils. Perso, je ne vois pas l’intérêt, vu qu’on est en hiver, je ne risque pas de mettre mes pieds dehors. Elle fait de même avec mes mains. Quand enfin l’alarme de 11h sonne sur le smartphone, Charlotte se met à crier de joie.

— H-1 ! dit-elle alors qu’on redescend rejoindre maman.

— Tu es folle !

On passe le reste de l’heure à préparer à manger et à déjeuner rapidement, histoire d’être plantées devant la télévision le moment venu. La pression monte. Je regarde les aiguilles de l’horloge qui ne semblent plus vouloir défiler. J’agonise. Maman passe sa main dans mes cheveux, ça me détend, un instant, avant que ses forces ne la quittent. Charlotte courre faire pipi et revient presqu’en catastrophe s’asseoir près de moi.

Enfin le générique retentit et ma soeur me broie les doigts de la main. La speakerine annonce tous les sujets du journal tandis que Charly lance un « on s’en fiche ! Get to the point ! ».

— En direct du Palais, nous retrouvons notre envoyé, Chris Parker. Chris, vous nous entendez ?

La vidéo se stabilise. Dans le Salon que je reconnais être le Salon Rêverie, le journaliste apparait.

— Oui Randy, je vous reçois. Je suis là, exactement où les entrevues des 40 candidates ont eu lieu. Votre Majesté pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces entretiens ?

— Il y a eu de belles rencontres, des femmes très charmantes, mais je dois dire que 40 candidates, ça fait beaucoup ! rigole-t-il.

— Que pensez-vous des ces 12 prétendantes ?

— Les choix que j’ai fait sont murement réfléchis, mais il risque de surprendre beaucoup de monde. Je ne me suis pas arrêté à leur statut social, ni à leur diplôme ou travail, j’ai agi par conviction.

— Sans plus attendre, voici le nom des 12 candidates :

1-Jen Roberts

2- Farah Johnson

3- Zoeva Youri

4- Lily Phillips

5- Paola Lopez

6- Shirley Farris

7- June Wilson

8- Margot Montgory

9- Amber Lee

10- Felicie Leblanc

11- Olga Deheaulme

12- Ava Davis

— Ahhh !!! Ava Ava…tu vas vivre au Palais ! Tu es choisie ! s’écrie ma soeur à m’en rendre sourde, m’étreignant dans ses bras menus.

Je reste bouche-bée tandis que les images de chacune de nous passent sur les écrans, avec la ville de notre appartenance. Ava Davis, LadyTown.

— Et après le journal, avec l’accord des candidates et du Prince, nous vous montrerons en exclusif les vidéos des candidates lors de leur candidature.

Oh non ! me dis-je. La terre entière verra que j’ai traité sa Majesté d’idiot ! Il ne manquait plus que ça ! Il est vrai que l’on a signé un papier pour lequel on spécifiait donner les droits d’image au Palais, mais j’étais loin d’imaginer cela.

— Votre Majesté, quand est-ce qu’est prévu l’intégration au Palais de ces 12 demoiselles ?

— Chacune d’entre elles sera escorté dès demain matin. L’arrivée au Palais est prévu pour 10h.

— Je vous remercie votre Majesté.

Le journal se termine. Nous visionnons les vidéos de mes rivales et je me sens encore moins à la hauteur, mais je m’en fiche, je ne vais pas là-bas pour le Prince.

Le téléphone se met à sonner encore et encore. Tout le monde y passe : ma voisine, Justin, ma gouvernante, mon ancien manager du Blue Café…c’est l’effervescence. Tous me souhaitent « bonne chance » et me soutiennent.

Ça me fait bizarre d’être soutenue pour une fois. J’ai à peine le temps de souffler que mon portable sonne une fois de plus.

— Ava Davis speaking, dis-je un peu exaspérée.

— Mademoiselle Davis, ici, Edouard, le majordome de la famille royale. Je viens vous informer que quelqu’un passera vous chercher à votre domicile demain à 6h. Désirez-vous qu’on vous prépare votre petit-déjeuner pour le manger en route ?

— C’est très gentil, mais ce ne sera pas nécessaire !

— Entendu ! À demain, conclut-il.

Quand je raccroche, je panique. J’ai l’impression d’avoir à nouveau 15 ans comme le jour où j’ai été invitée chez Raïna, une amie de l’époque, très riche qui vivait à Yvertale. Pour remercier sa famille de m’avoir hébergée pendant une semaine, je leur avais offert des chocolats. J’étais paniquée à l’idée d’aller chez eux les mains vides.

— Maman…Maman, dis-je, allant vers elle. Je n’ai pas de cadeau pour le Prince et la famille. Il faudrait que je leur offre quelque chose, non ?

Ma mère approuve de la tête et se pince le nez, signe qu’elle réfléchit. Charlotte se passe une main dans les cheveux, moi, je suis au bord de la crise de larmes. Moi, qui ne pleure jamais. Mais qu’est-ce qui me prend à la fin ?

— Ok ok, soyons pragmatique ! dis-je, reprenant de mon sang froid. Les Clemens-rons ont tout.

— Tu n’as qu’à cuisiner tes fameux cookies aux pépites de chocolat, c’est une tuerie !

— Et pour le Prince ?

— Offre lui quelque chose à toi de sentimental. Tiens, ton livre préféré ? Comme ça, il sera obligé de le lire et ça vous fera un sujet de discussion.

— Charly, rappelle-moi quel âge tu as déjà ?

— Bientôt 16 ans, mais je suis plus maligne que toi sister !

Avec l’aide de mes acolytes, on s’active pour cuisiner mes fameux cookies. Puis, pendant qu’ils sont au four, je cours à la supérette du coin dégoter une jolie petite boîte pour les mettre à l’intérieur. Quand je reviens, la maison est parfumée de la bonne odeur de pâtisserie. Maman se retire dans sa chambre pour faire une sieste tandis que dehors il se met à pleuvoir des cordes. Le ciel se déchaine. Ça fait un bail qu’il n’a pas plus ainsi !

Charlotte fait ma valise, elle m’a interdit de le faire, elle mijote sûrement quelque chose, mais elle je la laisse à l’oeuvre. Je n’ai pas le temps à ça de toute façon. Je suis en train de dédicacer mon livre préféré Le Petit Prince, de St Exupéry. De ma plus belle plume, j’écris :


À l’homme qui a sûrement déjà tout (et pas idiot) : ce modeste présent, une partie de moi, mon roman préféré le Petit Prince.

Merci de m’avoir choisie.

J’espère ne pas vous décevoir.


Ava,


PS : je n’ai pas oublié votre repas.


J’espère ne pas me montrer trop flirty, ce n’est pas mon intention, mais comme je serai là-bas pour deux mois, autant vraiment faire sa connaissance. Je n’aurai pas d’autre occasion de côtoyer le Prince après ça.

Quand il est 22h, je m’écroule d’épuisement sur mon lit et le sommeil se fait tendre avec moi, je m’endors rapidement.


***Please laissez-moi un commentaire*** Marie

Tu as aimé ce chapitre ?

10

10 commentaires

Nina nouna

-

Il y a 7 ans

J veux bien lire l'histoire sur wattpad bonne continuation

Fanny, Marie Gufflet

-

Il y a 7 ans

Mille merci de me soutenir dans cette aventure ! Elle ne serait pas là même sans toi ❤️

sele.g2901

-

Il y a 7 ans

Toujours au top Marie (x

stanos974

-

Il y a 7 ans

Cool

Mélanie Mansi

-

Il y a 7 ans

Je viens de tomber dessus par hasard. Malgré quelques faute de syntaxe ( genre la fille s’y connaît trop

Fanny, Marie Gufflet

-

Il y a 7 ans

Ohhh merci

ColeenHublet

-

Il y a 7 ans

Je suis une adepte ❤ Vite la suite

Fanny, Marie Gufflet

-

Il y a 7 ans

merci ma cocotte

Célia Picard

-

Il y a 7 ans

J’adore !

gabygette

-

Il y a 7 ans

❤❤❤❤
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.