Coucou binôme de la semaine, je viens de lire ton histoire Je trouve ce début intéressant, de voir ton personnage au quotidien, et ton style est plutôt fluide, ça se lit bien. A mon humble avis, tu pourrais améliorer ton texte en renforçant les émotions et les enjeux pour ta protagoniste. Il y a beaucoup d’informations au début pour présenter ton héroine, son environnement, sa façon de vivre, mais je trouve que ça fait info dumping (on est tous passé par là, je te rassure. je te mets un lien qui en parle bien : http://leaherbreteau-auteure.fr/trop-de-description-info-dumping/). De mon point de vue tout personnel, en renforçant le show don’t tell et les interactions entre Aradia et son love interest (James ?), on comprendra mieux la problématique de tes personnages et vers où tu nous emmènes. Je vais te donner un exemple avec les cours de danse que donne Aradia. Expliquer qu’elle donne des cours, à quelle heure, quel public, que ça déborde niveau horaire, que ci, que ça c’est du tell et de l’info dumping qui noie le lecteur. Tu peux te concentrer sur une seule info et la montrer (show) en générant de l’émotion chez le lecteur. Par exemple : Aradia et Chelsea rangent la salle et discute de ce qu’elles vont faire l’après-midi. Aradia explique qu’elle fonce à la librairie parce que sort le tome 3 du roman truc écrit par bidulle, son auteur préféré et qu’elle est impatiente de savoir si machin va sauver le monde blob des griffes du terrible prince noir (c’est cliché, tu peux trouver autre chose). L’idée est que tu montres Aradia impatiente d’avoir la fin de l’histoire. Émotion que TOUT lecteur a vécu au moins une fois dans sa vie (suite d’une saga, nouveau roman de son auteur préféré etc). Donc, le lecteur connait cette émotion, pour l’avoir vécue et partage donc quelque chose avec Aradia. Donc, ça suscite de l’empathie et un lien entre le lecteur et le personnage, de l’identification. Ensuite, elle va à la librairie mais y a une longue file d’attente. Elle trépigne d’impatience, mais surtout s’inquiète : quand viendra mon tour, restera-t-il un exemplaire ? Là encore, c’est quelque chose que tout lecteur a vécu, pas forcément à la librairie, mais un jour (on a tous prié pour qu’aucun des 4 clients devant nous n'achète le dernier éclair au chocolat dans la vitrine de la pâtisserie). Donc en mettant Aradia dans des situations qu’on connait et dans des émotions qu’on a vécues, ça va augmenter l’attachement à son égard. Ensuite, youpi, elle a son exemplaire ! Tout le monde est heureux, le lecteur est soulagé, parce que lui aussi, il est soulagé et heureux quand ça lui arrive. Ensuite, Aradia fait un tour dans les rayons pour prendre deux-trois livres en plus et va à la caisse. Dans la file d’attente elle commence, à lire le roman dont elle rêvait et elle est embarquée dans l’histoire, le roman est génial. Elle a hâte d’arriver chez elle pour en profiter. Mais, au moment de payer, sa carte refuse. Elle tente une deuxième, puis une troisième fois. Rien. Ça ne paye pas. La mort dans l’âme, elle laisse les livres derrière elle. En jouant bien la déception d’Aradia, le lecteur aussi sera déçu, donc empathie, donc un peu plus d’attachement. Ensuite, en quittant la librairie, elle regarde son compte sur son appli et remarque qu’il ne lui reste que 10 € ! Pas normal ! d’autant qu’on est au milieu du mois ! Comment va-t-elle vivre le reste du mois ? Ici, pareil, on joue sur une situation que tout le monde a connu pour générer de l’inquiétude chez le lecteur. Un lecteur inquiet pour le personnage va lire pour savoir comment le personnage s’en sort. Aradia regarde le détail de son compte. L’asso de la danse ne l’a pas payée ! elle appelle Gisèle, la comptable, qui lui explique avec une voix brisée et moult éternuements qu’elle est malade comme un chien et a un peu de retard pour virer les salaires. Aradia souhaite à Gisèle de se rétablir. Et dans ses pensées, elle évoque que ça représente tout de même 500€ (il faut une somme assez importante pour que ce soit un apport significatif) et que sans ça, elle dans le rouge cramoisi. Donc le lecteur a l’info « les cours de danse sont indispensables à Aradia pour vivre » mais surtout, il l’a vécu et a, via les émotions ressenties, compris à quel point c’est important, à quel point le budget d’Aradia est serré. Donc tu as l’info sur les cours de danse, mais aussi des info sur la vie d’Aradia en immergeant le lecteur. D’où, quand elle découvrira qu’elle subit la dette de son ex, on sera choqué et inquiet pour Aradia. En gros, tu as une chaîne où les enjeux (petit comme l’achat du livre ou grand enjeu comme la gestion de son budget), entourés d’émotions (show don’t tell), vont permettre au lecteur de s’identifier au personnage, de s’attacher, d’avoir de l’empathie et de vouloir savoir comment le personnage va s’en sortir. Tout ça n’est que mon avis, bien sûr, à toi de voir si c’est pertinent pour ton travail. J’ai hâte de voir la suite :)