Fyctia

Je lance un regard à Lewis, il n'a pas l'air très enchanté à cette idée et de même pour moi. Tout le monde sait qu'il couche ensemble mais bon, je ne porte pas vraiment cette fille dans mon cœur même si son frère et moi sommes proches.

- Tu en penses quoi, Mark ? demande t-il au manager. Ta nièce serait d'accord ?

- Je pense qu'elle ne refuserait en rien une occasion pour passer à l'écran, et se faire remarquer encore moins si cette occasion est avec moi.

Sa remarque était assez sèche, et je suis totalement d'accord avec lui. Cette fille est une vipère de tout genre, ce n'est pas pour rien qu'elles se détestent avec ma sœur.

- Avant de s'emballer, on choisira Océane que si on ne trouve personne avant mi-septembre. Pendant ce temps, j'ai une personne en-tête, mais je ne vous dirai rien du temps que ce n'est pas sûr.

Lewis me lance un regard sceptique. Mais il acquiesce aussi.

Je sais que cette idée ne va pas lui plaire et qu'elle va me tuer à la seconde où je lui aurais proposé...

Malya

- Prends cette tenue, m'ordonne ma meilleure amie en me tendant le bout de tissu.

- Sûr ?

- Aussi sûr que je m'appelle Julie.

J'enfile la tenue, il faut avouer que cette robe me va à merveille. Le tissu noir épouse parfaitement les cambrures de mon corps, le haut et le bas sont reliés d'un tissu sur le côté, ce qu'il fait qu'on voit la moitié de mon ventre, et un de mes tatouages. Elle m'arrive à la mi-cuisse, elle est sexy sans être vulgaire, c'est parfait.

- Tu es parfaite dedans. Maintenant, il ne reste plus qu'à te maquiller et à te coiffer.

Pendant que j'attache mes longs cheveux en une haute queue-de-cheval et boucle mon maquillage léger, elle continue à me parler.

- J'ai oublié de te dire, que finalement la soirée sera chez Aurélie et pas chez Océane.

J'acquiesce et fini d'enfiler des hauts talons vernis noirs, avec une bandoulière. De toute manière cette salope sera toujours là, comme c'est l'une de ses moutons qui l'organise.

- Eh Malya ne fais pas de conneries à la soirée. N'oublie pas qui tu es.

Je vais me gêner peut-être, je sens que cette soirée ne sera pas prête d'être oubliée.

La maison d'Aurélie est pleine à craquer, la musique tambourine, il y a des gens qui vomissent sur la pelouse et d’autres qui n’arrête pas de se tripoter. Bref une fête où leur seul but est de finir bourré et d’emballer la personne qui leur plaît.

Quand nous traversons la foule, des gens me lancent des regards interloqués, dans ceux des filles, c'est plus de la jalousie qui s'y reflète, et ceux des mecs sont beaucoup plus pervers. Nous nous installons près de la piste de dance.

Julie ramène à boire, mais je refuse.

Je ne toucherais plus jamais aux alcools forts.

Je me contenterai d'une bière, pour ce soir.

- C'est moi où il y a beaucoup de regards posé sur nous, demandé-je.

Elle regarde autour d'elle.

- J'ai un bout de salade coincé entre les dents, c'est ça ? rigole t-elle en s'affolant.

- Non, je ne pense pas que ça soit vraiment le bout de salade qui les intéresse.

- T'as raison. C'est parce qu'on est des bombes atomiques.

Elle rigole en passant ses mains le long de son corps sur sa robe satinée bleu électrique. Cette fille est sublime, ses cheveux blonds très clairs, qui s'agitent au-dessus de ses épaules quand elle rigole, rends son visage si harmonieux. Ses yeux verts, qui contrastent avec son maquillage foncé, lui donnent un côté fatal. Sa robe met en valeur son décolleté généreux, un peu le contraire de moi. À cette pensée, je me mets à rire et l'entraîne avec moi sur la piste de danse.

La musique tambourine dans ma cage thoracique. Comme une sensation de liberté. Nos corps se mettent à onduler au rythme de la musique, on se mélange à la foule. On danse face à face, je la regarde sourire. Nous éclatons de rire et continuons à bouger sur le rythme effaré de la musique. C'est quand je la regarde sourire comme ça que je me dis qu'elle m'a manqué, et que j'ai énormément de chance de l'avoir près de moi désormais, même si je ne lui dis pas assez.

C'est ma meilleure amie après tout, on ne fonctionne pas l'une sans l'autre...

La musique suivante arrive, une musique beaucoup plus sensuelle. On se lance un regard complice, ayant eu la même idée, nous commençons à danser très proche l'une de l'autre. Ondulant nos bassins au même rythme. Certaines personnes sur la piste, nous imitent, tandis que d'autres nous observent au loin. Parmi eux, je croise son regard, à lui, il est si intense, si provocateur, mais à la fois si hostile. Comme si de ce simple jeu de regard qu'on entame tous les deux, il pouvait lire en moi, savoir ce que je ressens au plus profond de moi, ce que je cache, ce que je désire.

Il est assis sur un canapé avec une blonde, sur ses genoux recouverte de peu de tissu, elle passe sa main manucurée sur son torse, pour attirer son attention, mais en vain. Il est entouré de quelques personnes, il porte un simple jean et t-shirt noir qui moule parfaitement ses muscles, je peux observer ses nombreux tatouages qui sortent de ses manches et de son col. J'ondule encore plus mes hanches, je parcours mon corps de mes mains lentement en mordant la lèvre, ses iris océan me détaillent, analyse chaque millimètre de mon corps, me délectent de toute pudeur. Je ne le quitte pas des yeux ne voulant pas perdre à ce jeu. Sa mâchoire se contracte quand deux mecs s'approchent un peu trop près de nous. Habituellement, je les aurais repoussés, mais pas là. Je laisse l'un d'eux danser derrière moi, je n'écoute pas ce qu'il me murmure et ne lui adresse pas le moindre coup d'œil. Mon regard le défi, et le siens aussi. Il attire la fille un peu plus sur lui, elle se retrouve à califourchon. Il empoigne l'une de ses fesses et commence à l'embrasser, sans me quitter une seule seconde des yeux.

Il veut jouer on va jouer.

Je me colle un peu plus au mec dans mon dos, je déteste faire ça, mais je ne vais pas le laisser gagner. Mes fesses sont collées à son bassin, il met sa tête dans mon cou et commence à embrasser ma peau. Il commence à avoir ses mains baladeuses, mais je les lui retire aussitôt. Il ne faut pas abuser. Il me dit quelque chose, mais je l'ignore, trop concentré sur lui. Je ne le lâche pas, mes iris hypnotisés par son regard si envoûtant. Je peux apercevoir ses muscles se tendre sous son t-shirt, il bouillonne, quelque chose reflète dans ses yeux, mais je ne saurais pas dire quoi. Il colle encore plus la blonde à lui, elle commence à onduler ses hanches sur son bassin et à l'embrasser dans le coup. Ma respiration s'accélère, quand je lis sur ses lèvres "bientôt ça sera toi". Un frisson me traverse. Mon regard respire la provocation et le défi, à mon tour, je balance "dans tes rêves Myers". L'atmosphère devient électrique, je sais qu'il le ressent aussi, elle est chargée de tous les interdits que j'ai envers lui, tout disparût autour de moi, sauf lui.