sarahmoro_ Lies and Feeling Chapitre 4 - Alec (Partie 5)

Chapitre 4 - Alec (Partie 5)

Il va encore me parler d’elle pendant longtemps ?


Déjà qu’il a fait le choix de l’engager pour lui rapporter chacun de mes faits et gestes. C’est bien suffisant. L’avoir dans mes pattes même à l’extérieur serait de trop. Si j’étais lui, je la virerais. Je trouve qu’elle ne raconte pas assez bien les choses.


— Ne t’inquiète pas, commencé-je en tapotant sur l’écran tactile de mon téléphone, elle est à la maison en train de faire ce pourquoi nous la payons. Et puis, elle est avec Rosie, le préviens-je en montrant l’appareil téléphonique. Elle a exceptionnellement accepté de venir ce soir, achevé-je enfin.


Mon frère, tout aussi exaspéré que moi depuis le début, lève les yeux au ciel avant de revenir sur moi. Plus je le regarde, plus je pense qu’on ne se ressemble pas du tout. Alors qu’il a les yeux marron, les cheveux bruns et le teint clair, je suis opposé presque total avec mes iris verts, ma chevelure brune et mon teint mât.


— Bon, qu’est-ce que tu veux ? Tu ne m’as toujours pas répondu, reprend-il, l’air de vouloir se débarrasser de moi.

— D’abord, je tenais à te féliciter, non réellement, tu as peut-être fait un bon choix finalement. Elle est coriace et me l’a même prouvé sur le terrain d'entraînement ce matin. Vraiment, tu as trouvé une perle, félicitations.

— Laisse-moi deviner, commence-t-il en riant, tu veux changer d’assistante ? C’est non, Alec, et …


Sans cérémonie ? Même pas la moindre possibilité de me défendre ?


— Ce n’est pas grave, elle finira par partir d’elle-même.


John se pince l’arête du nez avant de souffler et de revenir sur moi.


— Et moi, je te parie qu’elle ne partira pas de si tôt, il va falloir t’y faire mon frère.

— Peu importe, je peux m’occuper du gala cette année ? demandé-je en balayant sa réponse d’un revers de la main.


Mon frère ne cache pas qu’il est surpris, mais ne relève pas. Je ne vois pas pourquoi c’est le bâtiment que je n’aime pas ici et non mon travail.


— Vraiment ? Alors, j'ai déniché la bonne ? Est-ce qu’elle t’intéresserait maintenant ? Je peux comprendre qu’elle te fasse de l’effet… Elle est vraiment belle comme jeune femme, sans oublier qu’elle a l’air intelligente.


Cet idiot a carrément des étoiles dans les yeux tellement qu’il croit en ses mots.


— John ?

— Oui ?

— La ferme. Plus un mot, fais-je en positionnant mon pouce et mon index de part et d’autre de mes sinus. Mais vraiment. Il vaut mieux que tu la fermes si c’est pour dire ce genre de conneries.

— Si tu le dis, répond-il en levant les mains en l’air. Dans tous les cas, tu peux t’en charger cette année. Mais avec Aléis.


Ah bah tiens, ça m’aurait étonné qu’il ne me mette pas de bâtons dans les roues. Et le bâton en question est mon assistante. C’est admirable comme la confiance de mon frère en moi, est, comment dire, grande.


— Je n’ai besoin de personne pour organiser une soirée, je l’ai déjà fait et…

— Oui, c'est vrai, dit-il sans être gêné de m’avoir coupé la parole, mais maintenant que ton assistante est là, tu dois alléger ton travail.


Alléger quoi ? Ce n’est pas en restant cloîtré dans mon bureau, le cul fixé sur une chaise que je vais me faire mal. Mais bon, la seule chose que je dois retenir après tout, c’est que mon frère n’est pas contre l’idée.


— Allez, ne fais pas cette tête, reprend-il, tu me remercieras un jour.

— Le jour où je te remercierai, sera celui où tu me rejoindras en enfer, mon frère.


Alors que je me positionne pour me lever et partir d’ici, mon frère me stoppe net.


— Deux petites minutes.

— Quoi ? demandé-je lasse.

— Je veux que toutes les semaines, nous fassions un point avec Aléis aussi, tous les trois.

— Je ne vais pas venir chaque semaine ici, le préviens-je sèchement.


Venir dans le bâtiment où mon père a osé tromper ma mère alors qu’elle était partie en voyage d’affaires, non merci.


— En visioconférence, ça fera l’affaire, conclut-il.


Génial. Je remercie mon frère en levant les yeux au ciel et grognant un bon coup. Et sans un mot, me dirige derrière le bureau pour lui dire au revoir à base d’une main serrée et prend la direction de l’aéroport.


Lorsque j’arrive, tout est calme, bien trop calme. Je verrouille la porte derrière moi et m’en vais à travers la maison pour chercher Aléis, sans même retirer mes chaussures et mon manteau.


— Aléis ?


Aucune réponse.


Merde, ça ne sent pas bon du tout.


Je pars à la recherche de mon assistante que j’appelle en vain sans réponse. Elle n’est pas dans la cuisine, ni dans le salon et encore une fois, pas dans sa chambre.


Me souvenant que je l’ai laissé dans le bureau, je me

dirige vers celui-ci et expire de soulagement lorsque je la remarque endormie sur l’un des sofas de la pièce. Quatre ou cinq dossiers se trouvent sur ses genoux. Elle me fait penser à l’une de ces princesses de conte de fée. Ses longs cheveux, prêts à être lancés à sa méchante mère pour aider cette dernière à monter, sont le seul point commun qu’elle a avec Raiponce. Sauf qu’elle est brune et pas blonde et que sa chevelure descend jusqu’à sa chute de reins.


Un verre d’eau à moitié plein et une assiette se trouvent sur la table basse parmi les dossiers qu’elle a déjà épluchés. À côté de ces derniers, quelque chose attire mon regard.


Il est temps de voir si la demoiselle est plus ogresse ou princesse lorsqu’elle se réveille. Dans ma main, je positionne le verre pour en jeter le contenu sur elle en faisant attention aux dossiers. Comme je m’y attendais, elle se réveille brusquement avant d’observer autour d’elle, sûrement pour se remémorer où elle se trouve.


— Il est l’heure de bosser, Belle au bois dormant, exprimé-je en affichant un sourire espiègle. C’est comme ça qu’on vous apprend à bosser, vous les new-yorkais ?

— Je promets de me venger, se contente-t-elle de dire, les dents serrées, m’envoyant une œillade noire et sans répondre à ma question.


Finalement, quand elle se réveille, elle est peut-être un peu mieux que les princesses, mais un peu.


— Oui oui, dis-je, n’y croyant pas un mot tandis que son t-shirt blanc devient transparent.


Mes yeux ne veulent pas m’obéir alors que je tente de lever mon regard.


— Je vais me changer.

— Oublie ce que j’ai dit. Bosser à côté d’une épave, n’est pas mon truc. Va plutôt dormir. Tu as une tête à faire peur…

— Je t’emmerde, Parker.

— Bonne nuit aussi, Millers.


Elle ne me le retourne pas et part énervée. Ce que je comprends, à sa place, j’aurai autant ragé qu’elle, voire pire.


John a vraiment choisi la plus incompétente !


Mon regard est attiré vers le bas et se penche une nouvelle fois sur le calepin. Lorsque je le prends dans mes mains, je remarque qu’il s’agit d’une série de numéros.


À quoi ça peut correspondre ? Une localisation ? Mais oui… On dirait que c’est ça. Maintenant reste à savoir où elle nous mène ?


Tu as aimé ce chapitre ?

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15 commentaires

Laura E.L

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Il y a un an

😘

Laryna

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Il y a un an

💞 like de soutien

Fleur_

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Il y a un an

Petit coup de pouce ! N'hésite pas à passer également sur Vipères, il ne me manque que deux likes pour débloquer le chapitre suivant!

Eloïse_f

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Il y a un an

Like de soutien, n’hésite pas à faire de même ; )

chiara.frmt

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Il y a un an

Pluie de likes ! N'hésite pas à me soutenir aussi en passant sur mes chapitres (et pourquoi pas continuer par la suite ?) <3

François Lamour

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Il y a un an

Liké par le "Connard romantique" 😁

sarahmoro_

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Il y a un an

Mercii :)

François Lamour

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Il y a un an

C'est le nom de mon roman, si tu veux me rendre la pareille 😉 N'hésite pas à le lire et à me donner ton avis également en commentaire. Bonne journée.

Carl K. Lawson

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Il y a un an

👍

sarahmoro_

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Il y a un an

😊
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