Fyctia
Chapitre 3.1
Après une journée où j’ai essayé de me vider l’esprit, je suis exténuée, mais c’est une bonne fatigue. Comme tous les jours, j’ai travaillé avec mes parents aux champs et j’ai aidé à cueillir les pommes et les poires sur les arbres du verger de la communauté.
Mes parents et ma sœur n’ont pas évoquer ma liaison de la journée, ce qui m’a permis de calmer un peu mon esprit. Je ne peux plus retarder le sujet. Je dois me préparer à aller de l’autre côté de la ville pour rencontrer le fils du président et ses parents.
Je me suis débarbouillée et j’ai sélectionné mon plus beau vêtement. Une robe crème sans manche. Les teintures étant rares, nous ne pouvons pas colorer nos vêtements. Ils sont donc tous dans les tons de blanc, beige ou brun. Ce n’est pas très joyeux, mais cela m’a toujours convenu de vivre sans fioriture.
Je suis en train d’essayer de défroisser ma robe le plus possible, quand j’entends ma mère entrer la pièce.
— Je t’ai amené mon foulard bleu.
— Merci.
Ce n’est pas vraiment un foulard, mais un simple carré de tissu teinté en bleu clair. La plus grande possession de ma mère. Je le prends dans mes mains et le caresse pour en étudier la texture. Il est très doux au toucher, mais je ne m’attarde pas plus que ça et le noue à mon poignet.
La tradition veut que les personnes liés portent quelque chose de bleu jusqu’au mariage. Ma mère l’a hérité de sa mère, qui elle-même l’a reçu de sa mère. C’est un grand moment pour elle de m’offrir ce foulard. Je la prends dans mes bras et la remercie une nouvelle fois. Avant de me faire emporter par mes émotions, je me détache d’elle.
— Je devrais y aller.
— Sois toi-même ma fille, tu es une belle personne.
Je lui répond par un sourire et me dirige vers le salon. Après avoir pris dans mes bras ma sœur et mon père pour leur dire au revoir, je me dirige à pied vers l’autre côté de la ville. Environ mille pas séparent nos deux habitations. En peu de temps je me retrouver devant la maison du président. Elle est plus grande que les autres, la seule à deux étages. J'ai toujours su où elle se trouvait. La lumière du feu est visible de la fenêtre. Une allée de rosier mène à la porte d’entrée. Je me place à quelques pas de la porte. Le moment tant redouté est arrivé.
Tu es là ? Aaron ?
12 commentaires
Mélodie.O
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Il y a 3 ans
Gottesmann Pascal
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Il y a 3 ans
Dystopia_Girl
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Il y a 3 ans
Carolinaire
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Il y a 3 ans