Athen.Krios La note sévère Chapitre 3.1 :

Chapitre 3.1 :

Adèle regardait avec appréhension l'imposante façade de l'hôtel à travers la fenêtre de la voiture. Alors qu'elle se rapprochait doucement, elle examinait chaque détail avec soin, elle voyait l'élégance et le raffinement des piliers en pierre de l'hôtel, les grandes portes à double battant et le sceau doré qui ornaient sa façade. La seule chose qu'elle pouvait dire avec certitude était que cet endroit n'était pas familier à Adèle.


Adèle inspira profondément et ferma les yeux pour essayer de calmer ses nerfs, mais elle ne put empêcher son cœur de battre plus vite. Elle n’avait pas anticiper de dormir ici, jamais elle n’avait pensé que son couple pouvait battre de l’aile à ce point.


Adèle entra lentement dans le hall de l’hôtel et regarda autour d’elle avec émerveillement. C’était tellement luxueux, tout était si beau ! Des tapis moelleux recouvraient le sol et des lustres scintillaient doucement des plafonds hauts et ornés. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’admirer chaque détail : les magnifiques œuvres d’art sur les murs, le mobilier somptueux... Elle se sentit soudain très petite par rapport à cette majestueuse demeure.


« Vous êtes ici pour une raison particulière ? » demanda alors la femme derrière le comptoir. Elle réalisa alors que son esprit était parti divaguer un peu trop longtemps et elle hocha rapidement la tête « Je suis en voyage d’affaire » répondit-elle simplement, sans donner plus de précisions. Un mensonge est toujours préférable.


— Votre nom ?


La délicatesse dont Adèle devait faire preuve pour garder son identité secrète comprenait l’art du mensonge.


— Abby. Abby Bennett.


« Par ici » déclara-t-elle en indiquant une volée de marches menant à un étage supérieur.


— Vous trouverez votre chambre en haut de l’escalier. Prenez tout de suite à droite et continuer tout droit. Bon séjour parmis nous.


Adèle gravit les marches avec un peu d’appréhension ; elle savait que ce qui lui arrivait aujourd’hui allait changer sa vie - mais elle n’avait aucune idée du genre de changements que cela impliquerait exactement. Après tout Daniel allait peut être changé d’avis. Lorsqu’elle atteignit le palier supérieur, elle vit un long couloir dont les murs étaient ornés de portraits anciens aux couleurs pastel encadrés soigneusement.


Elle s’arrêta devant la porte dont le numéro correspondait au papier qu’on venait de lui donner, inséra sa clé dans la serrure, sentit un déclic et poussa doucement la porte pour entrer dans sa nouvelle demeure temporaire. Une fois entrée, elle fut agréablement surprise par ce qu'elle vit : un grand lit douillet qui occupait presque toute la pièce, une armoire ancienne mais bien entretenue, un bureau rempli d'objets divers, une petite table avec une chaise pour prendre les repas ; tout ce qu’il fallait pour passer un bon séjour !


Adèle alluma les lampes à gaz fixées au mur et prit lentement possession des lieux ; elle balaya du regard chaque objet présent : cette chambre était magnifique ! Elle espérait vraiment passer un bon moment ici… Mais avant ça, il allait falloir faire face à ses problèmes : ce n’étaient pas des vacances après tout…


Adèle décida de se changer les idées. Il était trop tôt pour aller se coucher. Elle prit son sac à main, bien décidée à sortir d’ici. Elle descendit les escaliers en courant puis se retrouva dans les rues animées de la ville. Mais Adèle ne se laissa pas abattre par cette triste nouvelle qui avait frappé son domicile quelques heures auparavant ; elle décida plutôt de profiter pleinement du moment présent !


Elle errait tranquillement dans les rues commerçantes sans but précis quand soudain, elle remarqua un néon dont la lumière vacillante, lui fit mal au crâne. « BAR » disait-il en lettres grandes comme des immeubles ! Sans doute par professionnalisme, elle entra pour inspecter l’établissement. Après tout la façade est ce qui donne envie aux consommateurs de venir, « elle doit être parfaite » c’est ce qu’elle disait toujours. Elle ne pu s’empêcher de se demander quel genre de patron laisserait une telle erreur sur sa devanture.


Adèle s’asseyait sur un tabouret devant le bar, avec résolution, comme si elle était déterminée à accomplir quelque chose. Elle s’était assise bien droite, le regard rivé sur la porte d’entrée du bar, comme si c’était le commencement de quelque chose. Tout autour d’elle, des bruits des cliquetis des verres et des conversations remplissaient l’atmosphère.


Elle regarda autour d'elle et vit que le bar était rempli de gens qui semblaient tous en train d'attendre quelque chose; certains buvaient tranquillement leur verre et discutaient entre eux, tandis que d’autres paraissaient plus solitaires et silencieux. Dans un coin, un groupe de jeunes se rassemblaient pour sembler fêter quelque chose ; une naissance ou peut-être une promotion au travail.


Elle n'avait pas l'intention de rester longtemps ici, elle était juste venue pour se détendre un peu et noyer ses pensées dans une boisson. Alors que son regard parcourait encore les alentours, le barman s’approcha.


— Que puis-je vous offrir, mademoiselle? Demanda-t-il en souriant à pleine dent.


Adèle se sentit légèrement mal à l'aise et lui rendit timidement son sourire avant de répondre:


— Un gin tonic, s'il vous plaît.


Alors que le barman préparait sa boisson, Adèle remarqua un homme assis sur un tabouret juste à côté d’elle. Il portait des vêtements décontractés mais coûteux et avait l'air détendu et sûr de lui. Ils se regardèrent brièvement avant que le barman ne revienne avec sa boisson.


L’homme, assis à côté d'elle, la regardait attentivement. Il n'avait pas l'air hostile, mais plutôt curieux. Bien qu'elle fût nerveuse, elle se força à soutenir son regard et, finalement, il fit une remarque amicale :


— Vous avez l’air de savoir ce que vous voulez.


— Je vous demande pardon ?


L’homme pointa son verre du doigt.


— Votre verre ! Vous n’avez pas hésité. La plupart des gens viennent ici pour boire une bière ou plusieurs devrais-je dire. Un Whisky parfois mais rares sont ceux qui choisissent des Gin Tonic. Surtout sans hésitation. Vous êtes une personne qui aime faire bonne impression.


Adèle fut surprise par son analyse.


— Vous êtes psychologue ?


Il sourit.


— Non Madame. Seulement observateur. Je m’appelle Raphaël.


Il tendit sa main vers Adèle.


— Adèle !


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