j'espère que tu n'as pas renoncé à publier cette histoire ici !

J'ai trois enfants qui se réveillent vers 7h et ne peux me remettre à écrire qu'à partir de 23h30 en général. Mais j'écris de manière non linéaire : le prochain chapitre est presque terminé, mais j'ai déjà un paquet de dialogues pour les deux suivants - le nœud de l'histoire, et mon... diabolus ex machina. Quoi qu'il en soit je ne laisserai pas la nouvelle inachevée, ici ou ailleurs, et laisserai la possibilité d'en lire la fin. ;-)

Difficile d'écrire des dialogues plus justes.

Etonnant comment ton style, en quelques phrases courtes, permet de visualiser la scène.

J'ai travaillé 20 ans dans l'audiovisuel comme monteur, et réalisé quelques courts - je suppose que cela se "sent". De même je suis un adepte du précepte d'Elmore Leonard "quand je corrige un texte, je retire tout ce que le lecteur sautera" (même si, inconditionnel de James Joyce, je me fais parfois aussi plaisir). ;-)

En effet, ton travaille dans l'image se retrouve dans ton style très visuel. Personnellement j'aime beaucoup, quand d'autres préféreront des phrases à rallonge à la Marcel Proust ou des descriptions détaillées mais sans fin façon Jules Verne. Tous les goûts sont dans la nature, et c'est tant mieux pour les auteurs ;)

En fait sur un format court il me semble difficile de se faire une idée claire du style de tout auteur dans un autre format. Même si j'avoue avoir "rétréci" mes phrases au fil du temps. Paradoxalement - ou pas - mes deux auteurs de référence restent James Joyce et Peter Straub, pas tant pour les phrases alambiquées que pour le bon et beau mot au bon et bel endroit. Ceci dit comme Ellmore Leonard, je tâche de couper dans mes textes "tout ce que le lecteur ne lira pas". ;-)

Brillant !

Comme quoi un résumé succint peut cacher bien des surprises : j'ai adoré ce premier chapitre ! Ta façon de rendre une ambiance, par une succession de détails très justes, des dialogues qui sonnent "vrai", est juste remarquable. Ton style est vif, nerveux, et sacrément inspiré sur certains passages. On s'attache immédiatement aux personnages, on entre en empathie naturellement, parce que tout semble réel, rien n'est forcé, sur-écrit (je ne sais même pas si ça se dit, pas grave). Le tableau que tu dépeins, sans artifices sinon la qualité de ta plume, on y croit, et on se laisse embarquer. Dans des temps aujourd'hui éloignés on aurait écrit que tu sais tenir un stylo, mais la screen generation est passée par là, rendant l'expression caduque ; c'est pourtant celle qui te correspond le mieux : tu sais écrire, et plutôt très bien. A toi de jouer et de nous offrir la suite, à présent ;)