Et bien, j'ai lu d'une seule traite les cinq premiers chapitres ! J'ai tout d'abord été déroutée par le changement quelque peu brutal de ton introduction au premier chapitre, mais pour mieux me plonger dans l'enfance d'Aradia. Et finalement, je trouve que tu guides très bien le lecteur d'un univers à un autre. On est tout d'abord plongé dans un univers dystopique, proche du notre mais plus radical, pour par la suite être immergé dans le quotidien tout particulier d'une fillette qu'on regarde naître et grandir. Et oui, on est secoué par ce changement de focus, mais cela ne dure pas (pour ma part) car la réalité de la condition d'Aradia est percutante. On veut savoir comment cette petite fille qui n'a rien demandé à personne, qui est juste née mais qui est malmenée, va s'en sortir, va sortir de cette maison. Ce qui m'a le plus marqué, et ce qui m'a le plus plu, c'est la manière dont tu abordes le thème de ce concours. J'espère avoir bien compris, mais dans ton récit être une sorcière ce n'est pas avoir des dons ou des pouvoirs particuliers, mais être marginale. Finalement, tu restes très terre à terre, et actualise ce qui a pu se passer au Moyen-âge. Les femmes marginales, guérisseuses ou rousses étaient persécutées pour ce seul état de fait. Dans ton récit, être une femme et aimer une autre femme c'est se rendre coupable de sorcellerie. Naître un 1er novembre un soir d'orage c'est un signe de malheur, c'est être une sorcière. Et tu nous donnes d'autres exemples. Je suis vraiment séduite par cette vision, par cette manière d'aborder le thème, surement parce que je n'avais pas pensé à voir les choses sous cet angle, mais tout de même. Je pense que tu vas critiquer la condition des femmes, cantonnées dans cette société à leur rôle d'épouse, et où leur vie peut basculer pour un oui et non. J'ai hâte de lire la suite !!