CallieHope Les frères McAnderson 23

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– Cale ? Prend soin de Sherilyn et écoute là si elle te parle, d’accord ? me demande Amy.

J’acquiesce. Je ne vais pas l’abandonner alors qu’elle a besoin de moi.

Je prends la main de Sherilyn et lui ouvre la portière pour qu'elle s'installe. Elle esquisse un petit sourire triste et hoche la tête pour me remercier. Je fronce les sourcils en contournant ma voiture pour aller me mettre derrière le volant. Je ne démarre pas tout de suite, je me contente de regarder ma petite-amie qui essuie rageusement une larme qui roule sur sa joue. Elle grommelle quelque chose que je ne comprends pas avant de me demander de démarrer. J'aimerais pouvoir la consoler, comprendre ce qu'il s'est passé, mais elle regarde par la fenêtre et ne prononce mots. Je déteste ne pas savoir, mais je respecte son silence. J'augmente un petit peu le volume de la musique et tapote nerveusement sur mon volant. Au bout de dix minutes de silence, je ne tiens plus.

– Qui était ce type Sherilyn ?

– Quelqu'un qui n'a plus sa place dans ma vie.

D'accord, elle ne veut pas en parler.

– Ok.

Nous arrivons à la maison et elle n'a pas décroché un mot de plus. En sortant, elle claque la porte et se précipite à l'intérieur. Je reste là, les bras ballants. Bon sang ! Que dois-je faire ? La courser et lui demander de m'expliquer au risque qu'elle se sente forcée, ou la laisser seule au risque qu'elle me le reproche dans quelques jours ? Je préfère encore qu'elle me crie dessus ce soir qu'elle me renvoie à la gueule que je ne l'ai pas soutenu quand elle en avait besoin.

Je monte les marches quatre à quatre et je vais frapper à sa porte.

– Sheri ?

– Va-t-en, Cale !

– Parle-moi. Qu'est-ce qu'il t'a dit pour te faire si mal ?

– Cale, s'il te plaît.

– Non. Je ne suis pas ton enfoiré d'ex qui te poignarde dans le dos. Je veux être là pour toi.

J'attends quelques secondes puis, j'entends le loquet de la porte. Elle l'ouvre et ses larmes coulent de plus belles. Je la serre dans mes bras où elle se met à sangloter.

– Tu n'as pas besoin de me raconter, laisse-moi seulement te prouver que je ne t'abandonnerai pas.

Elle acquiesce et je lui prends la main pour la guider vers son lit. Je m'installe et m'appuie contre sa tête de lit, puis je tapote entre mes jambes sur le matelas pour qu'elle s'installe. Nous restons ainsi un long moment. Je lui caresse les cheveux, l'embrasse sur le dessus de crâne et bientôt, je sens à sa respiration qu'elle s'est endormie. Je ne veux pas la réveiller en me déplaçant alors je reste comme cela et ne tarde pas non plus à m'endormir.


*


– Non ! Lâche-moi !

Je me réveille en sursaut. Sherilyn crie et se débats en donnant des coups dans tous les sens. Je crois qu’elle est en train de faire un cauchemar. Alors je l’appelle doucement.

– Sheri ? Sheri, réveilles-toi, c’est un mauvais rêve.

Je la secoue légèrement et elle ouvre les yeux, complétement sonnée. Elle regarde tout autour d’elle d’un air paniqué.

– Cale ? chuchote-t-elle.

– Je suis là. Rendors-toi, je veille sur toi.

– Je suis désolée.

Je lui caresse les cheveux et lui murmure des mots tendres pour qu’elle se rendorme. Je jette un coup d’œil au réveil, il n’est que 4 heures du matin. Je me déplace dans le lit pour m’installer un peu plus confortablement car j’ai mal à la nuque. Je me glisse sous les draps et attire Sherilyn contre moi. Elle se laisse faire et s’endort quelques minutes plus tard, bercée par mes caresses.


Sherilyn

Je me réveil relativement tôt. Cale est allongé à côté de moi et des souvenirs de la veille me submerge. Je n’arrive toujours pas à croire que Loyd ait eu l’audace de venir me trouver ! Quel salopard ! Il pensait vraiment que je serais capable de lui pardonner ce qu’il a fait ? Il n’est plus rien pour moi si ce n’est qu’un mauvais souvenir. Et dire qu’il fût un temps où je lui aurais confié ma vie aveuglément. Il a profité de ma confiance pour me poignarder dans le dos. Si hier j’étais en sanglot, anéantie, aujourd’hui c’est de la colère que je ressens. Quel enfoiré ! Venir me trouver après cela, c’est s’exposer aux ennuis. Il ne va pas s’en tirer comme cela.

– Sherilyn ?

La voix rauque de mon petit-ami me sort de mes pensées. Il se lève et le drap glisse le long de son torse musclé. Bon sang ! Il est à tomber par terre.

– Salut, je murmure.

– Comment tu te sens ?

Je hausse les épaules.

– Comme si un rouleau compresseur m’était passé par-dessus.

– Je vois...

Il s’étire puis s’allonge en me faisant signe de venir près de lui. Je m’exécute et me colle tout contre lui en posant ma tête sur sa poitrine. Cale n’a plus rien du type odieux à mon arrivée. Il est prévenant, tendre, aimant et tellement attentionné.

– Parle-moi d’elle...

Il arrête sa caresse sur mon bras.

– Comment ?

– Laura.

– Sherilyn, je ne crois pas que ce soit le moment.

Il ne comprend pas. Je ne veux pas créer de jalousie, ni le mettre mal à l’aise. J’ai besoin de le connaître tout entier. Je veux tout savoir de lui.

– Je te promets que j’en parlerai. Mais pas aujourd’hui. Pas alors que j’ai passé la nuit à veiller sur toi et à te tirer de tes cauchemars. Nous avons besoin d’une bonne balade à cheval. La nature, il n’y a rien de tel.

Je souris doucement et accepte sa proposition.


Cale

Après être sortis du lit et avoir déjeuné, nous allons tout d’abord nous atteler aux tâches quotidiennes avant de sceller nos chevaux. Sherilyn monte Camelia-Cool comme à son habitude et une belle relation est en train de naître entre elles. J’en suis plus que ravie.

Nous faisons signe à mon frère qui nous demande d’être prudent, ils ont annoncé de la neige en fin de journée. Nous serons rentrés d’ici là, mais j’acquiesce. Willow est de bonne humeur et je crois qu’elle a envie de se défouler, alors je propose à ma petite amie de faire la course. Elle éclate de rire et je lis dans son regard combien elle est heureuse de monter à cheval. Je ne lui ai d’ailleurs jamais demandé ce qui l’a poussée à commencer l’équitation.

– Je vais te battre, Cale.

– Ne crois pas tout ce que tu dis, Sheri.

Elle rit et nous talonnons nos chevaux. Je la laisse prendre un peu d’avance et quand elle pense avoir gagné, je fais accélérer Willow qui part au quart de tours. Nous dépassons Camelia-Cool à toute vitesse et j’entends ma petite amie crier que c’est de la triche. J’éclate de rire et ralenti ma jument pour la mettre au pas. Sherilyn nous rejoint et me traite de crâneur.

– Willow est notre cheval le plus rapide. Tu n’avais aucune chance.

– C’est ce que je dis. Tu es un tricheur !

Nous continuons notre balade jusqu’à l’arbre de mes parents. Sherilyn arrête la jument et me questionne du regard. Je secoue la tête.

– Et si on se trouvait notre propre endroit à nous ?

Elle sourit, ravie de ma proposition.

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3 commentaires

Justine Guitton

-

Il y a 8 ans

Je viens de dévorer cette histoire!! J'ai hâte de lire la suite!

coterette

-

Il y a 8 ans

La suite please

MaevaMendes

-

Il y a 8 ans

J'adore Comme toujours hâte de lire la suite
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