Fyctia
Chapitre 18
La porte trembla à nouveau sous l’impact d’un autre coup. James se plaça devant, arme en main, son regard acier fixé sur le battant.
— Sarah, reste derrière moi.
Elle se recroquevilla près du lit, son cœur battant à tout rompre.
— Qui est-ce ? murmura-t-elle, sa voix étranglée par la peur.
James ne répondit pas immédiatement. Une sueur froide perla sur son front tandis qu’il fixait la serrure, prêt à réagir à la moindre intrusion.
— Pas des extraterrestres, c’est certain, rétorqua-t-il finalement, tentant d’alléger l’atmosphère malgré la tension.
Sarah n’esquissa pas un sourire. Elle scrutait la pièce, cherchant désespérément une issue.
Un troisième coup fit voler les gonds de la porte, projetant celle-ci contre le mur. Un homme entra, grand, robuste, vêtu de noir. Il tenait une batte dans une main, son expression dure et déterminée.
James réagit immédiatement, levant son arme.
— Pas un geste !
L’homme s’arrêta, levant lentement les mains.
— Du calme, officier. Je ne suis pas là pour vous faire du mal.
James fronça les sourcils, le canon de son arme toujours pointé sur l’intrus.
— Alors pourquoi exploser ma porte ?
L’homme jeta un coup d’œil rapide à Sarah, recroquevillée derrière James.
— Je suis ici pour elle.
Révélations troubles
James raffermit sa prise sur son arme.
— Expliquez-vous.
L’homme inspira profondément, comme pour se préparer à une explication complexe.
— Elle a quelque chose qui ne lui appartient pas. Quelque chose que mon employeur veut récupérer.
Sarah sentit son estomac se nouer. Elle secoua la tête vivement.
— Je ne sais pas de quoi vous parlez !
L’homme la fixa, un sourire en coin.
— Vous ne vous souvenez pas ? Ça ne m’étonne pas. Mon employeur a dit que ce serait le cas.
James jeta un regard rapide à Sarah, cherchant une confirmation dans ses yeux, mais tout ce qu’il y vit était une peur sincère.
— Si vous ne partez pas immédiatement, je vous arrête pour effraction et menaces, gronda James.
L’homme recula lentement, levant toujours les mains.
— Très bien, je m’en vais. Mais ne croyez pas que ça s’arrêtera là. Vous ne savez pas dans quoi vous vous êtes embarqués.
Il sortit, et James s’empressa de fermer la porte tant bien que mal avec une chaise pour la bloquer.
Une nouvelle piste
— Qu’est-ce que c’était que ça ? s’écria Sarah, sa voix tremblante.
James se tourna vers elle, son visage grave.
— C’est ce qu’on va découvrir.
Elle croisa les bras, essayant de dissimuler le tremblement de ses mains.
— Il parlait comme si je détenais quelque chose. Mais je… je ne me souviens de rien.
James s’assit sur le lit en face d’elle, adoucissant son ton.
— On sait deux choses : ils te cherchent, et ils pensent que tu as un objet important.
Elle hocha la tête, mais ses yeux restèrent fixés sur le sol.
— James, tu crois que… ça pourrait être lié à ce qui m’est arrivé ?
Il marqua une pause.
— C’est possible. Mais cet homme n’avait rien d’un agent du gouvernement ou d’un scientifique. Il travaille pour quelqu’un, et ce quelqu’un te veut.
— Mais pourquoi ?
— C’est ce qu’on va découvrir, répondit-il fermement.
Le rapprochement
La tension retomba légèrement, et James posa une main sur son épaule.
— Hé, ça va aller. On est dans le même bateau, toi et moi.
Elle leva les yeux vers lui, une étincelle de gratitude dans son regard.
— Merci… pour tout ça. Je ne sais pas si je pourrais affronter tout ça seule.
Il sourit doucement.
— Je te l’ai dit, je suis là.
Un silence s’installa, mais cette fois, il était empreint de quelque chose de plus doux, de plus intime. James se pencha légèrement, comme s’il hésitait à combler la distance entre eux.
— Sarah…
Elle sentit son cœur s’emballer.
— Oui ?
Mais avant qu’il ne puisse répondre, une sonnerie de téléphone brisa le moment.
James soupira et attrapa son téléphone.
— Faherty, dit-il d’un ton sec.
Une voix nerveuse lui répondit.
— Inspecteur, vous devez venir. On a retrouvé une autre victime.
James raccrocha, son expression redevenant froide et professionnelle.
— On doit partir.
Sarah fronça les sourcils, déconcertée.
— Une autre victime ?
Il hocha la tête, déjà en train de rassembler leurs affaires.
— Oui. Et il semblerait que ce soit encore lié à toi.
Un frisson parcourut Sarah. La peur qu’elle croyait maîtriser refit surface.
— Qu’est-ce que ça veut dire, James ?
Il s’arrêta un instant, son regard croisant le sien.
— Ça veut dire qu’on est plus près de la vérité… mais aussi plus près du danger.
Ils quittèrent la chambre, ignorant l’ombre qui les observait depuis une voiture garée à quelques mètres de là.
1 commentaire
Clem_BOOKs
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Il y a 4 mois