Fyctia

— Hello Zach.

Zach me dévisage, légèrement indécis, puis sans un mot il me prends dans ses grands bras et me serre à m'en étouffer.

— Salut Princesse. Tu m'as manqué.

— Mouais, toi, pas tout le temps !

Je lui souris puis lui tire la langue et lui fais un bisou sur la joue.

— Je déconne ;)

— Je sais que je t'ai manqué, j'avais pas de doute à ce sujet...

— Ah oui, j'avais oublié que tu étais si prétentieux...

— T'es de nouveau en train de jouer avec moi et tu te rappelles des conséquences... j'ai pas envie de te faire mal à nouveau, alors si tu veux bien on va y aller doucement.

— OK, je ferai gaffe. T’es un peu comme mon grand frère maintenant, je suivrai donc tes conseils.

— Je veux pas être ton grand frère, j'ai déjà une soeur, et elle est assez chiante comme ça en plus !

—Zach ! Je t'interdis de dire ça ! le gronde Sandy

— T'as faim ?

— Ouais. Evidemment. Faut bien nourrir tous ces muscles !

— Oh purée !

— Ouais, de la purée, parfait, mais aussi un bon steack grillé avec ce serait pas mal.

Je lui bourre l'épaule. Il m'avait manqué !

Nous nous retrouvons avec Sandy, Ethan et Zach le soir dans le grand salon. Après un super repas, une ambiance chaleureuse, Sandy et Ethan vont se coucher nous laissant tous les deux seuls dans le salon.

La pièce retombe dans le silence. Je sais que je dois aborder certains sujets avec lui, mais je n'ose pas.

Zach se dirige vers la table basse et se saisit d'une télécommande.

— Un film, ça te tente ?

— OK. Tu veux mettre quoi ?

— Je pensais au film Passengers, avec Jennifer Lawrence et Chris Pratt, tu connais ?

— Oui, j'ai adoré. Une belle fille, un beau mec, chacun sera servi !

— Ahah, comme nous quoi ! Allez viens à côté de moi, sous le plaid.

— Dans tes rêves cowboy !

— Non, pas dans mes rêves. Je te veux contre moi, pour te montrer que je vais pas te manger.

— Qui te dit que c'est de toi dont j'ai peur ?

Il me regarde, fronce les sourcils. Je déglutis... et d'une toute petite voix je lui avoue

— Oui, Zach, tu me fais de l'effet, tu le sais... mais...

—  Encore un mais...

— Oui. Mais… tu n'es pas le seul.

— Anton ?

— Non, plus maintenant.

— Hayden alors.

Il est là devant moi, semblant accepter la situation, toujours à l'écoute. Je poursuis...

— Oui. Mais il ne le sait pas encore vraiment. Je n'ai pas osé le lui avouer.

— Tu veux dire que tu ne sais pas lequel de nous deux t'attire le plus ?

— Oui. Et je suis un peu perdue, parce que je vous apprécie vraiment tous les deux. Je ne devrai pas jouer avec vous comme ça. Disons que je ne suis pas très fière de moi et je suis désolée. Tu m'excuses ?

— Non, faut que tu assumes. Arrête de t'excuser.

— Facile quand on est un tombeur de nana comme toi !

— Non ! Certainement pas. Les filles me prennent pour un objet puis ensuite s'insurgent que je les laisse tomber. Je rencontre que très peu de femmes au quotidien et j'ai pas le temps d'en connaitre vraiment une, alors, je profite, sans demander plus.

— Et bien, dans ce cas on pourrait se laisser le temps de se connaître pour de vrai ?

— OK, ça se tente. Allez, viens là, on va se le mater ce film. Je te promets que ce sera en tout bien tout honneur. On verra aussi si tu résistes. Et puis si tu craques, ça me donnera l'occasion de te mettre une bonne fessée et de t'envoyer au lit.

— Tu rêves pour la fessée !

— Ne me tente pas alors !

— Et tu croies qu'avec ça je vais réussir à venir sous le plaid avec toi ?

— Oui, parce que je t'y forcerai !

Le voilà qui m'attrape et me fais basculer contre lui sur le canapé, il me bloque contre son torse, ses jambes autour de mes hanches, son avant bras calé sur la poitrine et tiens une de mes mains fermement contre mon épaule. Je ne peux plus bouger et si je me tortille je vais me frotter à son entrejambe ce que je vais bien me garder de faire.

J'abandonne et laisse mes muscles se relâcher. Je soupire. Je pose ma tête contre son torse, sa barbe vient me frotter les tempes. Il m'embrasse.

— On est pas bien comme ça ?

Sa voix grave m'envoie ses vibrations...

— MMMhhh, arrête de parler, on n'entends que toi !

Il me serre un coup plus fort contre lui. Je sais qu'il sourit. J'ai senti le petit chatouillis de son rire silencieux.

Le film est toujours aussi sympa, mais blottie dans ses bras, je m'endors très rapidement. C'est exactement ce dont j'avais besoin, des bras d'un homme qui me berce.

Je me réveille le lendemain sur le canapé, sous le plaid. Zach m'a laissée dormir là après m'avoir confortablement installée. Il a évité de me mettre dans mon lit et de me déshabiller, ou de rester contre moi, toute la nuit, ce dont je lui en suis gré !

— Alors bien dormi ?

— Oui, merci de m'avoir laissée sur le canapé, je t'en aurai voulu si tu m'avais mise au lit.

— Je me garderai bien de toute tentation...

— Pfff, c'est ça ! Zach, je te propose d'aller voir Hayden. Je veux qu'on règle ce qui s'est passé avant mon départ,... on va dire... précipité, et même si vous avez encore envie de vous foutre sur la gueule, je dirai à Hayden ce que je t'ai dit hier soir. Tu veux bien ?

— OK princesse, comme tu veux. Je profiterai quand même un peu de toi, tout seul aujourd'hui, si tu veux bien...

— Profiter comment ?

— J'ai plein d'idées, mais pas sûre que tu sois encore tout à fait prête. Alors on va simplement visiter les alentours.

— Super bonne idée. Je voulais justement que tu m'indiques les quartiers sympas ici. Je voudrai retaper une petite maison dans le coin.

— Ah bon ?

— Oui, pour pouvoir revenir régulièrement en week-end !

— Entendu. Je te montrerai les endroits où on a fait les 400 coups avec Hayden.

— Vous êtes potes depuis longtemps ?

— Depuis la naissance.

— Oh mon dieu ! Tu te rends compte que je vous ai séparés ?

— Ben c'est des choses qui arrivent !

— Non, je ne mérite pas de briser une telle amitié ! Il n'en est pas question ! Je suis vraiment trop nulle !

— Ben non, justement.

— Zach, je t'en prie, il faut réparer ça, tu me le promets ? Sinon, je me re-barre !

— C'est pas prêt d'arriver que tu te re-barres comme tu dis.

— Bon, on est d'accord alors : vous vous rabibochez. Ensuite, on verra si je reste.

— OK, mais seulement si tu restes.

— Y'a pas de conditions.

— Si, toujours !  Allez, arrête de parler, et vas te changer, on pars dans 10 minutes !

— A vos ordres commandant chef adjudant Major de mes deux !

Je cours devant lui avant qu'il ne m'attrape et me faufile jusqu'à ma chambre, Zach à mes trousses. Je lui claque la porte au nez.

— Je vois que vous vous amusez bien ?

— Ouais, je sais Sandy, mais elle me rends dingue ta copine.

— Je sais, mais je t'en supplie, traite la avec respect, c'est elle qui doit savoir par elle même ce qu'elle veut. OK ?

— Parce que tu penses que je fais comment d'habitude ? que je les force peut-être ? Et puis, elle n'est pas comme les autres, et tu le sais très bien.

—  Oui, justement Zach. Elle n'est pas comme les autres.

il la regarde d’un air tendre.

— Je t'aime petite soeur

— Moi aussi grand frère.