Fyctia
Carnet de bal
Je suis en pleine discussion avec Sandy et son mari lorsque Hayden s'approche.
— Tu te rappelles que tu m'en dois une ?
— Hayden, je ne pensais pas que tu allais réclamer ton dû aussi vite.
— Je ne perds aucune opportunité... acceptes-tu de m'accompagner sur la piste de danse ?
Je lui montre mon air épouvanté.
— Tu sais que je ne connais pas la country ?
— T'inquiètes pas, je suis un expert rappelle toi, donc je vais t'apprendre à remuer ton derrière presqu'aussi bien que mon joli p'tit cul !
— J'attends de voir ça !
— Je sais !
Alors qu'on se marre sur la piste de danse, j'essaye vainement de suivre ses pas et forcément je galère à mort. Il me montre patiemment les mouvements, me tenant par les épaules, la taille. Il se rapproche de plus en plus et cela me trouble tellement que j'en trébuche. Il me rattrape aussi sec me serrant contre lui.
— Alors Princesse, on tente un rapprochement ?
Je cligne des yeux, rouge de confusion. Il me fait un sourire ultra brite.
— Allez viens, j'ai pitié. Tu veux une bière ?
J'acquiesce vite à la porte de sortie qu'il me tends.
Alors qu'on s'approche du bar, Anton m'attrape par le bras.
— Hayden, Lila est à moi...
Ils se soutiennent du regard, je sens une tension monter en flèche
...pour celle-ci, désignant, la musique qui s'élève. Il s'agit d'un slow. Des couples sont déjà formés.
— C'est vous le patron ! Enfin, c'est elle qui choisit non ? dit Hayden en levant les mains en signe de reddition mais visiblement le narguant.
Je voudrai disparaître.
Anton se tourne alors vers moi, avec une courbette me tends son bras pour que je le suive.
Hayden me regarde attendant que je refuse pour boire la bière proposée, et refusant l'emprise d'Anton mais j'avais promis une danse à Anton, et je ne veux pas le froisser.
Je fais signe "plus tard ?". Hayden hausse les épaules, visiblement déçu.
Je prends le bras d'Anton, visiblement content d'avoir marqué son territoire.
Mais qu'ils sont cons !!!!
Anton me saisit par la taille et me rapproche brusquement tout contre lui.
— Vous ne savez pas refuser Lila...
Ok... Je ne vais pas le laisser gagner, alors je rétorque :
— Je ne refuse que ce qui n'est pas tolérable... et danser avec vous est tout à fait supportable.
Je lui souris d'un air de demander s'il a autre chose à rajouter.
— Vous me rendez fou Lila ! Il rit.
— Anton, je suis également très heureuse de partager ce moment avec vous.
— Alors prolongez ce moment avec moi toute cette soirée. Je ne veux vous partager avec personne d'autre. Vous savoir entourée de tous ces hommes me fait bouillir, je ne veux pas que vous soyez une de leur proie.
— Anton, je suis une grande fille et je ne fais pas des choix n'importe comment. Même si, venir rejoindre NewLiv's était peut-être un vrai coup de folie !
— Alors si vos coups de folie vous font prendre ce genre de décisions, j'espère que vous en aurez d'autres et qu'il me rendront encore plus heureux.
Nous dansons l'un contre l'autre quand il reprends :
— Merci Lila de ne pas me considérer comme ton patron ce soir.
Je lui souris, hochant la tête et nous nous laissons guider par la musique. Je le sens sensuel contre moi, je suis juste trop chamboulée pour me détendre tout à fait.
La danse s'achève et Anton ne se détache que très tardivement de moi. Je le remercie.
— Anton, est ce que tu continues de bivouaquer régulièrement ?
— Non, parce que la dernière fois je n'ai pas dormi de la nuit...
— Ah oui, c'est vrai que ce n'est pas si confortable de dormir à même le sol...
— Tu n'étais pas bien ?
— Si, en fait très bien. J'étais juste un peu tendue...
— Pourquoi ?
— J'avais passé un moment magique... je débarquais sur le lieu du projet, avec toi... Et tu m'as fais ressentir des émotions très ...
— Très ?
J'hésite à lui donner une raison d'espérer en dévoilant ce que j'avais pu ressentir...
— Tu as entendu mon cœur, non ?
Il me sourit visiblement hyper heureux. OK, peut-être qu'il s'imagine plus que je n'ai ressenti... j'aurai du être plus claire mais il m'interromps.
— J'ai déjà eu cette émotion quand tu as franchi les portes de l'agence Lila, dès le tout premier jour.
Ok ok, il s'imagine clairement plus... mais je ne veux pas, je ne suis pas prête. Je dois être prête avant de faire ou dire quoi que ce soit de plus ! Vite, il faut que je remette de la distance !
— Ca c'est l'effet frenchy... j'y suis pour rien ! Tu mets l'étiquette Française à n'importe qui et aux US, tu es automatiquement une femme charmante !
— Non Lila, absolument pas. Tu n'étais pas charmante du tout !....Tu étais éblouissante.
Merde, il insiste !
— Anton, quand on dit que les français sont les plus charmeurs, c'est qu'ils ne connaissent pas les américains !
— Je ne suis pas charmeur Lila. Je déteste ça.
Il me regarde d'un regard sombre, montrant sa colère. Je frémis de culpabilité.
— Ah mais c'est pour ça que tu m'as fixé comme ça le premier jour ? Tu l'as mal pris quand j'ai dit que c'était "charmant" de me parler en français ? J'ai du faire une traduction littérale, et cela n'avait pas forcément le sens que je prévoyais en anglais tu sais !
— Non, non, je me rendais compte de l'effet de ta voix délicieuse, la douceur de la peau de ton poignet, la vue sur ta silhouette sublime, tes yeux si troublants tournés vers moi, et je découvrais les frissons que tu as provoqué dans chacune de mes cellules. Je n'ai que rarement des frissons, tu sais Lila. Je n'en ai seulement lorsque je vois quelque chose de beau. Et toi, tu es très belle.
Je déglutis, prends une bouffée d'air ... je suis très troublée et je ne sais plus comment m'échapper.
Il reprends avec une voix rauque, vibrante de tension sensuelle.
— Je ne te forcerai en rien Lila. Fais moi confiance... je voulais juste que tu saches à quel point tu me troubles. Oui, je suis ton patron, et je ne changerai jamais mon comportement professionnel vis à vis de toi. Tu m'es trop précieuse, à tous les niveaux.
Je me mords les lèvres de gêne. Puis je me reprends, ne voulant pas qu'il interprète ce signe comme un signe d'envie.
Je décide de retourner vers la foule espérant que quelqu'un engage la conversation et commence à m'éloigner mais il me retiens par la taille, et soulève mon menton de son index et son majeur. Je sens son souffle si viril dans mes narines, j'en vacille.
— Tu ne veux plus déjà danser avec moi ?
Je bredouille
— Je voudrai juste reposer mes pieds... je n'ai plus l'habitude des talons, les bottes de chantier sont nettement plus confortables tu sais ?
Il me sourit, creusant un petit plis au coin de sa bouche qu'il a pleine, mettant en valeur sa mâchoire carrée.
— Oui, certes mais cela aurait été regrettable avec cette robe !
— ...
— Lila ! Elle est géniale ta soirée ! C'est extra !
Ouf, des gens nous interrompent et nous sourient. J'engage rapidement la conversation. Anton s'est légèrement détaché pour ne pas me gêner face aux gars de l'équipe.
Je sens alors une main large me prendre par la taille.
Oh non !
21 commentaires
Mary Cerize
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Il y a 3 ans
iris monroe
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Il y a 3 ans
FleurDelatour
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Il y a 3 ans
ElsaBianchi
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Il y a 3 ans
ElsaBianchi
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Gwen Pallo
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Il y a 3 ans
ElsaBianchi
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Gwen Pallo
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JennyLY
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Il y a 3 ans
ElsaBianchi
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Il y a 3 ans