Eloïse_f Le triangle des Bermudes Chapitre 6.1

Chapitre 6.1

11 juillet 2011, GWEN




Que faire ? J’étais là, seule, perdue et sans rien au milieu de nul part. Cela devait être un rêve, oui c’était un rêve il n’y avait aucun doute là dessus. J’allais me réveiller à tout moment. C’était certain. Enfin, je l’espère.

Je me suis pincée une fois, deux fois, trois fois. Cela devait être une légende je suppose. Parce que je ne m’étais pas réveillée, j’étais toujours dans l’eau accrochée à mon siège.

Enfin bref, il fallait agir. Mais comment ? Je me suis alors détachée et je me suis laissée tomber dans l’eau glaciale. Il y avait des sièges, des valises, des sacs, des corps, … toutes sortes de choses tout autour de moi. Je ne risquais donc pas de me « perdre ». je suis ensuite partie à la recherche de pour être honnête, je ne sais pas trop quoi. Peut-être à la recherche de vie ou à manger ou même si j’avais de la chance, de l’aide. Un peu de tout je pense. Tout aurait été utile. Dès que je tombais sur un sac, je l’ouvrais. J’ai réussi à récolter quelques trucs qui pourraient potentiellement me servir. J’ai voulu revenir m’asseoir là où je m’étais réveillée, soit juste à côté de Marie, mais je me suis ravisée et j’ai cherché un siège vide car il m’était insupportable de la voir dans cet état là. Je me suis alors hissée sur le siège vide avec l’aide du peu de force qu’il me restait et je me suis effondrée dessus complètement gelée. Car ce n’est pas parce que nous étions en plein mois de juillet que l’eau de l’océan Atlantique était très chaude. Huit ou neuf degrés maximum et encore, je pense que c’est parce qu’on s’habitue.




J’ai essayé de dormir mais je n’y suis pas arrivée, j’en était incapable. Pourquoi ? Je n’en ai pas la moindre idée. La peur sûrement. Mais la peur de quoi ? D’être seule, de peut-être ne jamais me réveiller – qui sait, j’avais peut-être une hémorragie quelque part sans que je ne le sache -, peur tout simplement de vivre, de la vie qui m’attend, peur des gens, de trouver quelqu’un de vivant, …

Ce n’est qu’au coucher du soleil que je me suis assoupie. J’étais terrorisée. Je ne vais pas le cacher. Mais la peur régnait sans cesse. J’avais la boule au ventre, la nuit m’angoissait davantage. Je n’avais aucune idée de ce qui pourrait se passer pendant mon sommeil. Si je survivais, si quelqu’un allait me retrouver, si j’allais retrouver quelqu’un, … Je ne savais rien de ce qu’il se passait autour de moi, si des recherches avaient été lancées, si je serais sauvée et si et si.

Tant de questions.

Mes larmes n’ont cessé de couler.




Prise de panique, je me suis réveillée en sursaut et en sueur. La peur plus présente que jamais. Il y avait quelque chose près de moi. Même si je ne voyais rien à cause de l’obscurité, je le sentais. J’avais comme un pressentiment, un mauvais pressentiment.

J’avais peur.

Très peur.

Je suis restée là, figée. À regarder partout autour de moi pendant ce qui m’a paru une éternité. Ce n’est que lorsque le soleil commençait à se lever que mes yeux lourds et fatigués se sont fermés.

Je pense avoir dormi une petite heure car quand j’ai ouvert les yeux, le soleil certes était entièrement levé mais il était encore très bas à l’horizon.




Il ne me restait que trois choses à faire ;

continuer mes fouilles,

survivre

et purement et simplement attendre.







* * *




11 juillet 2011, NIA




Toujours rien.

Aucune nouvelle de Gwen, pas la moindre.

Là, je commence sérieusement à m’inquiéter.

Cela fait plus de vingt-quatre heures qu’elle aurait dû arriver. Et je n’ai toujours rien. Pas un seul message ni appel de sa part. Je ne sais plus quoi faire, et s'il lui était arrivé quelque chose ? Je devrais peut-être envoyer un message à son papa. Peut-être que lui il me répondra, qui sait ?

Je suis alors descendue dans le salon, là où se trouvait mon téléphone, j’ai ouvert la conversation avec Louis, le père de Gwen et j’ai écris. J’ai eu du mal à trouver les mots justes et j’ai dû recommencer plusieurs fois.


  • Salut Louis,



Non, une formule plus polie serait peut-être plus appropriée.




  • Bonjour Louis,




Je ne devrais pas mettre son nom je crois, ça fait un peu trop salut poto.


  • Bonjour,


C’était mieux.




  • Bonjour, je vous écris pour prendre de vos nouvelles. Pour voir si tout va bien …


Non, toujours pas.



  • Bonjour, comment allez-vous ? J’espère que vous êtes bien arrivés et que tout se passe pour le mieux. Un peu de vos nouvelles me ferait le plus grand bien. Je vous souhaite d’agréables vacances et à bientôt. Nia



Je pense que celui-là était pas mal. J’ai donc cliqué sur la touche envoyer et hop, le message était parti.

J’espérais tellement qu’il allait me répondre. J’en avais besoin, je n’arrivais plus à fermer l’œil de la nuit. J’étais sans cesse là à imaginer les pires scénarios qui soient. J’avais la trouille. Je devais savoir si tout allait bien.


Plusieurs heures avaient passées et je n’avais toujours rien, aucune réponse à aucun de mes messages. Ma mère saurait comment me rassurer, elle avait toujours les bons mots, elle trouvait dans chaque situation, les mots justes qui, elle le savait, te feraient du bien. Je me suis alors rendue dans la pièce dans laquelle elle se trouvait. Sauf que je n’avais aucune idée d’où elle se trouvait. Je suis donc entrée dans chaque pièce de la maison. Enfin non, dans chaque pièce où elle aurait été susceptible de se trouver. C’est-à-dire, la salle de bain, sa chambre, la buanderie, le salon, et c’est évidemment dans la dernière pièce où elle pouvait être qu’elle se trouvait. La cuisine bien sûr. Il était environ dix-huit heures donc, elle préparait le souper bien évidemment. Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Parfois, il m’arrive d’être un peu bête ou plutôt de ne pas percevoir les choses avec évidence, comme j’aurais dû le voir. Je suis alors entrée comme une furie dans la cuisine. En claquant presque la porte derrière moi. Ma mère a fait un bon et a poussé un cri strident en me voyant. C’était hilarant. À chaque fois que je me retrouve à côté d’elle au moment où elle s’y attend le moins, elle sursaute.

− Tu m’as fait une de ces peurs. M’a-t-elle dit.

J’ai ri à nouveau avant de lui répondre d’un ton angélique :

− Comme toujours.

Elle pouffa à son tour et soupira d’un air de dire qu’ai-je fait pour mériter ça ?

Même si elle n’avait rien dit, j’avais compris ce à quoi elle pensait et je répliquai d’un ton moqueur :

− On a les enfants qu’on mérite. Et au fond, je sais que tu m’aimes. Tu ne m’échangerais pour rien au monde.

− Oh que si, répondit-elle avec tact mais toujours avec une pointe d’humour, une grosse pointe d’humour - on avait l’habitude de se taquiner – je t’échangerais bien contre n’importe quoi. N’importe qui, même une plante aurait plus d’humour que toi.

− Haha, très drôle. Je sais que tu ne le penses pas. Fis-je mine de m’indigner devant ses propos qui avec n’importe qui d’autre que moi auraient été mal interprété.



Tu as aimé ce chapitre ?

12

12 commentaires

Delphine Clever

-

Il y a 10 mois

Je me dis : Gwen a de la chance que les sièges flottent… 😬

EmyDestiny

-

Il y a un an

J'aime beaucoup ton histoire. Hâte de lire la suite ! N'hésitez pas à passer découvrir la mienne : Shade of desire. Belle soirée

Eloïse_f

-

Il y a un an

Je suis allée la liker, je la lirai dès que j’aurai un peu de temps ; ) Merci beaucoup en tout cas <3

Léonie Césarine

-

Il y a un an

Merci pour ton like ♥️ Je suis passé sur tes chapitres ☺️ Je repasse dès qu’un de tes chapitre est débloqué 😉

Eloïse_f

-

Il y a un an

Je fais de même et merci beaucoup <3

Carl K. Lawson

-

Il y a un an

merci pour le soutien ;)

Mily Black

-

Il y a un an

Pluie de like pour te soutenir, n'hésite pas à venir faire de même :)

TinkerBecks

-

Il y a un an

Coup de pouce :) N’hésites pas à passer sur mon roman Animals :)

Emma Eichen

-

Il y a un an

😘

chiara.frmt

-

Il y a un an

N’hésite pas à passer sur mon histoire pour le soutenir également ! 🫶🏻
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.