Fyctia
Chapitre 4 (4/4) 🌶 🌶 🌶
— Est-ce que ça te fait mal ? chuchote-t-il.
Son souffle s’écrase contre mon cou et réveille une avalanche de picotements.
— Non.
Il tire un peu plus fort, faisant remonter son poing dans le creux de mes seins. Par réflexe, je me cambre sous la pression qui se fait plus forte. La lancination contient mon plaisir et soulage l’endroit de tous mes désirs.
— Et maintenant ?
Je veux répondre, mais je manque d’air. Ma voix se cache dans ma gorge.
— Un peu… gémis-je.
— Est-ce que tu aimes ?
J’avale ma salive, je fais un effort phénoménal pour ne pas renverser la tête en arrière et m’affaler contre son torse.
— Oui…
Il tire d’un coup sec, et je sens mon corps se fendre en deux. Je m’exclame, de plaisir et de douleur. Mon sang rugit dans mes veines, il pulse là où se trouve l’objet de ma torture. Mais Pendragon relâche soudainement la pression, et je manque de m’effondrer. Ses bras m’empêchent de basculer en avant, ils m’aident à me redresser sur mes jambes en coton. J’aime comme il prend soin de moi. L’idée d’être son petit jouet personnel me gonfle de fierté. Je me fiche qu’Arthur me déteste, du moment que Pendragon continue de me respecter. Égoïstement, je prie pour que personne ne vienne s’ajouter à notre partie. En cet instant, j’ai besoin qu’il soit à moi et rien qu’à moi.
La corde s’enfuit en glissant entre mes jambes. Elle s’enroule autour de mon ventre, prends mes cuisses en otage et entrave mes bras bloqués autour de mon buste, les mains toujours liées dans le dos. Pendragon me ligote avec adresse et technique, et chaque nouveau passage me laisse comme une traînée de poudre prête à s’enflammer. J’ai le souffle court, galvanisée par un tas de sensations qui me bousculent. Quand il en a fini, ses bras attrapent mes épaules sans prévenir, et il me jette sur le lit comme un vulgaire sac. Je glapis de surprise et rebondis sur le dos. Mes émotions se confondent, et tout s’échappe de moi. Je suis secouée d’une euphorie indomptable, et je me mets à rire sans savoir pourquoi. Mes éclats se détachent des sons alentour, ils sont l’expression de mon lâcher-prise.
Une chaleur me recouvre alors et me réduit au silence. Le corps de Pendragon que je devine nu. Mon reste de sourire s’efface quand mon désir redouble. Je sens la fermeté de son érection sur le bas de mon ventre. J’entends son souffle au-dessus de moi, et je crois y deviner le son d’un rire étouffé. Mais l’image ne se forme pas dans mon esprit. J’ai bien du mal à imaginer Pendragon, ni même Arthur, rire de la sorte.
— Tu me vexes, murmure-t-il. Je ne pensais pas être si drôle.
Il y a bien un sourire dans sa voix, et cette note d’humour fait gonfler mon petit cœur plein d’émoi. Cette courte pause dans notre jeu de rôle crée un lien invisible entre nous, une complicité qui n’a pas besoin de contact visuel.
— Pardon, chuchoté-je. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
— Tu n’as pas à t’excuser. Tu n’as rien fait de mal, au contraire, c’était… rafraîchissant.
Il loge dans le creux de mon cou une traînée de baisers d’une sensualité insolente. Puis il s’éloigne, et je sens sa chaleur qui me survole. Une pression sur mes genoux écarte me cuisses dans une position des plus provocantes, la corde continue de s’enrouler pour me maintenir ainsi, genoux repliés et tirés vers l’extérieur. Je prends plaisir à écouter chacune de ses respirations qui s’approfondissent au fil de son désir croissant. Mais quand il a fini et noue sèchement le dernier lien, ce délicieux son s’éloigne de moi et est remplacé par ses pas au pied du lit.
Je suis soudainement seule dans l’obscurité la plus totale. Nue et vulnérable. Écartelée ainsi, je suis à sa merci. Je me dandine comme pour me libérer, alors que j’en ai fichtrement aucune envie.
— Tu mérites quand même une punition, annonce la voix de Pendragon quelque part dans le noir. Tu te doutes bien qu’on ne se moque pas comme ça de moi sans en sortir indemne.
C’est alors qu’une vive lancination dans l’intérieur de la cuisse m’électrocute. Après la douleur aiguë vient le désir sauvage. Il me prend aux tripes, ma respiration s’accélère, mais le stress monte.
— Pas trop fort, s’il te plaît, murmuré-je. Je ne veux pas de marque.
— C’est noté.
Le second coup touche mon ventre avec moins de fougue. Je ne sais pas ce qui me frappe, mais je lui fais confiance. La douleur du troisième coup active un réseau complexe de terminaisons nerveuses qui courent vers mon entrejambe. Tout étourdie, j’ai envie de pleurer de frustration quand des lanières de cuir cessent leurs frappes et me caressent doucement les seins. Je reconnais les franges d’un martinet qui glisse entre mes cuisses. Pendragon me donne un nouveau coup bien placé, et le plaisir se propage en moi comme une onde de choc.
Ma torture ne fait que commencer. Mon Dominant me punit en alternant coups et caresses. Je me tords, j’halète, je tends les parties de mon corps qui rêvent d’être les suivantes. Cette faim de violence gronde en moi et me fait vibrer. Je n’ai plus conscience de ce qui m’entoure, de ma peau qui frissonne, ni de ma voix qui s’exprime sans retenue. Seul compte ce plaisir intense et ce besoin viscéral de l’accroître jusqu’à me soulager. Toutes ses sensations me submergent, mes pensées ne sont que des tas de couleurs sous mes paupières.
Pendragon finit par faire une pause. Perdue et essoufflée, je n’arrive pas à écouter ce qu’il fait. Ma raison revient un court instant, mais je la perds de nouveau quand il s’enfonce en moi sans prévenir. Un cri m’échappe, et son grognement me répond comme un merveilleux écho. Les coups reprennent, ils intensifient le plaisir qui me persécute. L’orgasme n’est pas loin, il monte dans le fond de mon ventre. Je sens une pression à côté de ma tête, mon bandeau glisse vers le haut, et je retrouve soudainement la vue. Je cligne des paupières, mes yeux ont du mal à se réhabituer à la douce lumière des bougies. Mais quel spectacle que celui de Pendragon, penché au-dessus de moi, qui me brûle de son regard. Il m’attrape la gorge.
— Jouis pour moi.
Mon corps obéit sans attendre. Je suis secouée d’un orgasme assourdissant. J’explose si fort que ma tête tourne à me faire perdre toute orientation. Je convulse dans ma position inextricable. Pendragon attrape ma mâchoire inférieure pour me forcer à le regarder, mais je n’arrive pas à fixer un point précis, tout est flou et chaotique autour de moi.
Quand le bouquet final se termine, mon corps se relâche, mais mon esprit continue de planer autour de moi. Pendragon me quitte et retire son préservatif. Il s’assoit à califourchon sur mon ventre et glisse entre mes seins qu’il empoigne. Je retrouve un peu mes esprits quand je me rends compte que ce n’est pas fini. Je redresse la tête comme je peux et ouvre la bouche. Il côtoie dans le fond de ma gorge, et j’avale volontiers le goût de sa jouissance.
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Coraclem
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Il y a 4 mois
Mélodie Angevin
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Il y a 4 mois
Nawakly
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Mélodie Angevin
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Charlotte Whisper
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Mélodie Angevin
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Mélodie Angevin
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izoubooks
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Coquinette
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