Dans l’initiative de comprendre l’homme, aujourd’hui, ne le prenons pas seulement dans son époque, car il est façonné, certes par son environ- nement immédiat, mais aussi par celui de ses parents, de ses proches, de ses aïeux, avec leur histoire qui va bien au-delà de sa mort. Le dire est bien plus aisé que l’écrire et pourtant, c’est le pari de Mr Chevignac ici. Il profitera bien sûr d’évènements récurrents de société pour nous inviter à le suivre : le sort réservé aux hommes, aux papas, lors de procès pour recadrer les conditions de vie des enfants délaissés après séparation et surtout le montant de la pension alimentaire qu’un juge souverain exige. L’auteur a l’impression qu’un homme dans ce cas est souvent un “papa qui n’aime vraiment pas ses enfants”. Il n’a jamais de circonstances atténuantes et comme à “la banque” il a un découvert qu’il doit payer. L’auteur nous invite donc à découvrir cet homme, de la période esclavagiste jusqu’au 22ème siècle. Ne soyons pas surpris de passer d’une période à une autre presque sans transition, c’est sa manière à lui de naviguer sur les flots de la complexité humaine. Mais vous vous y retrouverez bien vite ! Une question nous est onze fois posée dans les méandres du roman : un sujet qui mérite réflexion. Les papas, n’aiment-ils vraiment pas leurs enfants ? Maurice ANTISTE Sénateur de la Martinique