Fyctia
Chapitre 1 2/3
Le lendemain matin, je me prépare pour aller en cours et oui, j'ai un cours le samedi matin. Je fais des études de lettres, et chose absolument étonnante, j’ai pris l’étude de la civilisation et de la mythologie grecque et romaine. C’est surprenant comme les dieux peuvent être très proches de la description que les grecs et les romains ont fait d’eux, comme au contraire être l’exact opposé. Je pense que chaque dieu devait se montrer à son avantage devant les hommes. Moi, je n’en ai pas rencontré beaucoup, mais d’après les récits d’Apollon, je pense que j’en sais beaucoup trop. Les hommes ont tendance à trop idéaliser et romantiser l’idée qu’ils se font des dieux et déesses, alors qu’ils sont capables des pires abominations.
Je suis presque arrivée à mon amphithéâtre quand je reçois un texto d’Apollon qui m’invite ce soir au Delphes pour passer la soirée avec lui, je rigole quand il marque qu’il y aura peut-être un ou deux culs à botter. Même si je ne suis qu’une humaine, Apollon m’a appris pas mal de chose pour me défendre et sans prétention, je trouve que je suis plutôt bonne, enfin carrément excellente. Un sourire s’affiche sur mon visage, je suis contente qu’il pense à moi alors des choses bien plus importantes à gérer. Ça me rebooste pour le reste de la journée de savoir que je vais m’amuser ce soir, ma matinée de cours me paraît bien moins longue. Je vais m’asseoir près de ma meilleure amie, Calliopé, et je sors mes affaires juste avant que le professeur monte sur l’estrade. Avec Calliopé, on s’est rencontré alors qu’on était des enfants, j’étais plutôt une solitaire et je n’allais pas parler aux autres alors qu’elle était tout le contraire. C’était un peu comme la populaire du lycée, mais au bac à sable. Elle est venue me parler en m’annonçant qu’on était obligée d’être amie, car nos deux prénoms viennent de la mythologie grecque. Depuis ce jour, on ne s’est plus jamais quittée, et nous voilà maintenant dans un cours sur la mythologie grecque, même si pour moi, je sais que c’est une réalité, pas pour Calliopé, elle pense que ce n’est que des mythes comme la plupart des hommes. Ne pas lui dire dans quel monde on vit est très difficile pour moi, mais je sais que c’est pour son bien, je veux la protéger comme ma mère l’a fait pour moi. Pendant le que le professeur expose le sujet dont on va parler sur les prochaines heures elle me propose de sortir ce soir. Je dois décliner, je vois qu’elle est un peu déçue, mais je ne peux pas l’emmener au Delphes. Je lui propose de se voir le lendemain afin de continuer notre série, ce qui lui redonne le sourire. Je sais qu’elle ne l’aurait pas perdu longtemps de toute manière. Elle est la joie incarnée, elle rayonne tout le temps. On est un paradoxe à nous deux, elle est la lumière, je suis l’ombre ce qui me convient très bien.
Après cette longue matinée, je peux enfin aller me défouler un peu, je rejoins ma voiture avec Calliopé, qui râle parce que je la traîne près de l’océan alors qu’il fait froid. C’est vrai qu’on est en novembre, mais j’adore aller nager et puis je ne sens pas le froid dans l’eau. Je me gare près de la côte et enlève mes vêtements pour enfiler une combinaison sur mon maillot. Même si je n’ai pas froid sans, je préfère la mettre vu comment les gens me regardent sinon, comme si j’étais un peu folle d’aller dans l’océan en plein hiver. Pour un humain lambda peut-être. Je sais que l’océan est mon ami, on me l’a appris depuis ma plus tendre enfance, et dans l’eau, je me sens dans mon élément, je ressens une certaine plénitude.
Calliopé s’assoit sur une serviette avec un plaid autour d’elle, me traite de folle avant de sortir son manuel et de commencer à travail le devoir à rendre dans deux semaines, en ne prêtant plus attention à moi. Un sourire en coin apparaît sur mon visage. Même si elle râle, je sais qu’elle m’aime trop pour m’en vouloir de la traîner ici avec ce temps. Je pénètre dans l’eau et plonge d’un coup dans une vague. Je dois surtout faire attention de remonter à intervalles réguliers pour éviter qu’elle panique. Je ne suis pas sûre qu’elle ne s’évanouisse pas si je lui dis que j’arrive à respirer sous l’eau. Je m’éloigne vers le large et nage à travers des bancs de poissons, certains nagent près de moi, des fois si près que je peux détailler les différentes couleurs de leurs écailles. C’est un spectacle dont je ne me lasse jamais, j’ai l’impression de ne jamais découvrir le même monde marin, qu’il est en constante évolution. Après au moins une bonne heure à nager à travers la faune marine, je décide de mettre fin au supplice de Calliopé et de revenir sur le littoral. Elle ne sera pas contre prendre un bon chocolat chaud chez moi, je le fais moi même et j’avoue que je pourrai penser des fois qu’elle n’est amie avec moi que pour ça. Une fois à la maison, je lui dis de se servir directement et je vais sous la douche, même si j’adore cette odeur d’eau de mer, je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. Après, on s’installe pour travailler sur nos devoirs à rendre, on y passe l’après-midi comme ça on a plus de temps libre la semaine. Elle part en début de soirée et on se programme une journée plaid et chocolat devant une série demain. Je vais me préparer pour rejoindre Apollon ce soir, j’enfile mon pantalon en cuir et mon corsé rose bonbon. Je mets ensuite mes cuissardes et ma veste en cuir. Avec ces vêtements, je me sens puissante, ça me donne une confiance en moi que je ne suis pas toujours sûre d’avoir. Un peu comme si j’étais invincible. Je commande un taxi parce que je n’ai pas envie de marché jusqu’à la boîte. Une fois devant, je n’ai pas besoin de faire la queue, je passe directement sur le côté et les videurs me laissent passer. Je ne reste pas au milieu de la boîte, qui est beaucoup plus calme que la veille, sûrement dû au fait que Déimos a dû s’occuper de la ménade, et je rejoins le bureau d’Apollon. Je toque à la porte avant d’entrer, il est debout devant la baie vitrée qui donne sur la boîte, d’ici, on peut tout voir. Je m’approche et m’appuie contre lui, je pose ma tête sur son épaule et il dépose un baiser sur le dessus de mon crâne.
« Je croyais qu’on devait faire la fête, mais tu n’as pas l’air bien... »
« Ce n’est rien, ce sont des problèmes de dieux. »
13 commentaires
Valentina Jenkins
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Il y a un an
Thebookchronicle
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Il y a un an
MIMYGEIGNARDE
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Il y a un an
Thebookchronicle
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Il y a un an
clara_belle
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Il y a un an