Fyctia
Tout redevient normal
Je téléphonais ensuite immédiatement à mon cousin et lui annonçait, tout heureux, que l’auteur des messages de menace a été arrêté par la police. Je lui résumait toute l’affaire et il me dit, avec un grand éclat de rire, que j’ai toujours été trop gentil et que s’il avait été victime de ce corbeau, il aurait maintenu la plainte.
Ma voisine, à qui j’appris également l’heureuse fin de l’histoire fut particulièrement surprise, non pas tant de la rapidité de l’enquête que du fait que quelqu’un ait pu vivre dans l’immeuble sans qu’elle n’en ait aucun souvenir.
Je me mis au lit nettement plus détendu ce soir là, certain de ne pas recevoir de message de menace. Ma tranquillité habituelle revint et je redevins ce jeune homme paisible qui ne connaît pas le stress. En effet, le lendemain, aucun papier ne se trouvait sous le paillasson. C’était rassurant. Avec mon sens de l’humour très particulier, si j’avais été à la place de Dylan, j’aurais mis un nouveau papier pour faire peur à la victime qui imaginerait un autre corbeau et découvrirait un dernier message plein de gentillesse. Mon meilleur avait peut être raison, des personnes pourraient vouloir me trucider à cause de mes blagues pourries.
La journée se passa remarquablement bien et mes collègues, qui avaient bien senti mon stress ces derniers jours, furent heureux de me revoir comme avant. Je leur raconterai l’histoire un jour ou l’autre mais pas sur qu’ils me croient surtout que les trois lettres constituant les preuves sont restées chez les policiers. J’aurais du faire des photocopies. Il ne me restait que le dernier message, le Connard, reçu hier matin.
Le soir, un diner en famille au kébab fut organisé pour fêter l’heureuse fin de toute l’histoire. S’y trouvèrent, mon cousin, sa femme et leurs enfants, mon petit cousin et ma petite cousine, ainsi que ma tante. C’est la deuxième fois que j’allais dans ce restaurant cette semaine et, à ce rythme, j’allais finir par faire exploser la balance mais je suis si heureux que au diable les kilos. Mes deux petits cousins se mirent à me surnommer Al Capone, c’était de bonne guerre mais je sentais que le surnom allait me rester.
- Tu as bien fait de ne rien me dire, dit ma tante en riant, j’aurais tout de suite imaginé le pire et pensé qu’un monstre sadique voulait découper mon neveu unique en petits morceaux.
- Je te rassure tantine, personne ne veut me tuer et je pense vous pomper l’air encore longtemps.
On était en famille, on plaisantait et je me sens parfaitement heureux. Les lettres anonymes sont déjà un lointain souvenir. Quand au corbeau, alias Dylan, je lui pardonnais de bon cœur et je lui souhaitait le meilleur dans sa nouvelle vie. Je le lui souhaite d’ailleurs toujours
27 commentaires
Isabelle-Marie d'Angèle
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Il y a 4 ans
Gottesmann Pascal
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Il y a 4 ans
Justine HSR
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Il y a 4 ans
Gottesmann Pascal
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Sonyawriter
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Gottesmann Pascal
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Val Kyria
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cedemro
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Gottesmann Pascal
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Il y a 4 ans