Fyctia
Le rêve
Elle se balade dans un parc, marchant sur l'herbe totalement pied nu. Un vent d'une fraîcheur incroyable traverse ses longs et sublime cheveux, rafraîchissant par la même occasion sa peau. Elle marche, sans aucun véritable but, voulant profiter de l'ambiance agréable et solitaire qui s'offre autour d'elle mais soudainement, une voix familière l'empêche de continuer ses pas. "Alicia ! Alicia !". En entendant son prénom, elle se retourne et tombe sur elle, admirant le visage de la personne qui se trouve devant elle, un visage familier qui lui sourit. "Maman, c'est toi ?" dit Alicia, d'une voix remplie de joie et sa mère hoche la tête en guise de réponse. Elle remarque le geste familier de sa mère, ce simple signe de la main qui semble dire "Viens" et sans hésiter, son cœur bondit d'excitation et elle se rapproche d'elle. Ce geste, si anodin pour beaucoup, est pour elle un appel à l'amour inconditionnel, une invitation à se blottir dans le cocon de tendresse maternelle.
Alors qu'Alicia ne se trouve qu'à quelques pas de sa mère, l'ambiance autour d'elle change radicalement. Le ciel qui s'assombrit d'une manière aussi soudaine, l'herbe passant d'un vert étincelant à un noir aussi sombre que du charbon, le sol sur lequel ses pieds repose devient dur et elle a l'impression sur un tas de pierre. Alicia commence à avoir peur et elle repose les yeux qui elle aussi, ressent également cette même sensation et cela se voit aux traits qui se dessine sur son visage. "Attends maman, j'arrive" dit Alicia, continuant sa marche puis soudainement, elle se sent descendre avant de réaliser avec effroi que le sol s'effondre. Elle fait de son mieux pour ne pas céder au vide abyssal qui se présente devant ses yeux et continue d'avancer vers sa mère avec une détermination aussi grande que le Burj Khalifa et se trouve qu'à quelques pas de sa mère.
Elle arrive finalement devant sa mère, cette figure qu'elle aime et qu'elle respecte tant. Sa mère s'avance vers elle et serre Alicia dans ses bras, laissant tout son amour pour sa fille ressortir dans ce geste. Alicia fait également de même, ressentant également la douceur de sa peau et la lisseur de ses longs cheveux rouges, d'un rouge si vif comme une rose. Elle regarde sa mère, tombant devant ses yeux à la couleur de la mer, pouvant charmer n'importe qui.
- Tu me manques maman, dit Alicia aux bords des larmes.
- Toi aussi Alicia, toi et papa.
Soudainement, la terre se met à trembler et le ciel qui était devenue subitement gris devient maintenant noir. Cela attire l'attention d'Alicia qui regarde sa mère et dit : "Maman, j'ai peur" et cette dernière répond, d'une voix douce : "Tu ne dois pas avoir peur, il veille sur toi". Au même moment, elle voit les bras de sa mère qui commence à se disparaître ainsi que ses pieds. "Non maman, ne m'abandonne pas !!!" hurle Alicia de tout son être, elle ne souhaite pas que ce moment de retrouvaille s'arrête maintenant, elle se serre de plus en plus contre sa mère, ne voulant la lâcher mais sa mère lui dit, avec cette voix rempli d'un énorme calme : "Alicia, ne t'en fais pas, tout se passera bien et veille bien sur lui". De quoi parle-t-elle ? Qu'est-ce qu'elle veut me dire ? Deux questions qu'elle se pose mais avant même qu'elle n'ait le temps de réfléchir, sa mère a totalement disparu. Elle tourne sa tête de gauche en droite, cherchant avec désespoir sa mère mais elle ne la voit plus. Son corps ensuite tombe, se précipitant avec une grosse vitesse vers le gouffre qui l'attend.
Soudainement, elle se redresse de son lit, un air à la fois surpris et terrifié est présent sur son visage. Elle porte une de ses mains sur ses yeux et sent de l'eau avant de s'apercevoir qu'elle pleure, comprenant que ce rêve l'a vraiment impacté à travers ce sommeil. Au même moment, elle aperçoit la porte s'ouvrir lentement, faisant grandir sa peur. "Maman, c'est toi ?", se demande-t-elle mais il s'agit de son chat, qui s'avance vers elle et se pose sur sa maîtresse. Alicia caresse son chat et retrouve son calme. Elle tourne sa tête vers la fenêtre, voyant qu'il fait toujours aussi sombre et elle regarde l'heure sur son téléphone : 7h43.
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Cécile Marsan
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Il y a un an