La reine, un personnage délicieusement complexe (mais pas tant) ! J’apprécie le point de vue à la première personne qui, en général, a tendance à inspirer plus de sympathie pour celui qui raconte. À noter qu’ici, pas besoin de ça pour apprécier le personnage de Cercis ! C’est son caractère qui nous séduit, aussi impitoyable soit-elle. Elle se dépeint comme vindicative, assoiffée de pouvoir et de sang, et on la croît ! Mais je vois surtout une reine qui tient scrupuleusement à prendre soin de son peuple là où on pourrait mal la juger. Souveraine n’est pas mégalomane. Je dirais d’ailleurs que son courroux est juste, plus qu’il n’est cruel. Enfin, il ne nous faut pas plus de description pour nous convaincre de sa violence et de sa force ! Mais sous son armure se dessinent les failles d’une jeune femme comme une autre. J’aime la vulnérabilité qui se devine en filigrane de sa puissance ! J’apprécie ses incertitudes, son envie d’être désirable, ses besoins primaires. La dualité entre assurance et doute est très bien retranscrite par l’auteure. Le regard sévère, presque ingrat, qu’elle porte sur elle fait écho au manque de bienveillance dont on a toutes fait preuve, au moins une fois, envers nous-même ! Il est toujours plaisant de pouvoir s’identifier au personnage principal d’une œuvre (surtout, s’il est badass ) que ce soit pour les bonnes comme pour les « mauvaises » raisons. Enfin, c’est grâce à ces « contradictions » et à ses demi-mesures que l’auteure rend son personnage plausible ! Et humain. Céline.

Cercis a du charisme, je l'adore déjà !

Elle est badass !

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