Fyctia
Chapitre 20
J'ouvre les yeux difficilement, mon sang ne faisant d'un tour. Harry est en face de moi, ses deux mains tenant mon visage en coupe. Je me suis fait prendre, je n'ai pas été assez prudente. J'aurai dû rester sur mes gardes, évité de boire. Et j'ai laissé mes émotions prendre le pas sur ma mission, la mettant en péril. Il va me demander pourquoi je suis là, dans ce bar. Je ne trouverai pas toujours de réponses à mes mensonges.
— Pourquoi tu pleures Erny ? me murmure-t-il sa tête contre la mienne.
Je m'apprête à répondre, ouvre la bouche, quand un serveur arrive pour ramasser les bouts de verre éparpillés par terre. Il s'amène avec sa balayette et Harry me rapproche de lui en passant son bras autour de moi. Sa chaleur me réconforte, tout autant que le baiser qu'il dépose sur mon front.
— Ça va rien de cassé ? demande le serveur.
— Non ça va...
Alors que je frisonne, les effets de l'alcool commençant à disparaître. Harry m’entraîne à l'intérieur du bar, je réalise qu'il n'a pas de chemise avec lui. Je me hisse sur la pointe des pieds cherchant du regard la silhouette d'Aloyse. Mais je ne trouve personne et mon ami me pose la question que je redoutais tant.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? Je pensais que tu voulais rester au manoir.
— Et bien... J'ai changé d'avis ! Puis j'ai regardé les avis sur internet, c'est le meilleur bar d’Édimbourg, je ne pouvais pas rater ça.
Je m'embrouille, sors les rames et pagaie sans relâche sous le regard suspicieux de Harry. J'aurai dû me contenter de fouiller le manoir en son absence. Ce qui le fait sourire c'est ma moue de contrariété quand je m’emmêle dans mes propos. J'ai envie d'en dire encore plus, mais à force de rester immobile, les gens commencent à me pousser pour se frayer un chemin. Harry m'attire à lui pour créer un passage.
Je me retrouve propulsée dans ses bras, ses mains calées au creux de mes reins. Les musiciens jouent une chanson rythmée et assourdissante. Harry glisse son visage contre mon oreille et me murmure tout en plaçant ses deux mains sur mes fesses.
— Tu as le droit de dire que je te manquais...
J'ai un hoquet de surprise quand il appuie mon bassin contre le sien. La chaleur s'empare de moi, le soudain désir se mêle à l'alcool qui se mélange dans mon sang. J'ai la tête qui tourne et mes yeux ne cessent d'observer chacun des traits de Harry. Je ne pense à plus rien d'autre qu'à son corps contre le mien. Je me dégage légèrement pour passer mes deux bras autour de son cou. Ainsi je peux me coller davantage contre lui, l'effet que cela produit sur lui se devine rapidement. Je m'autorise même à lui donner un petit coup de reins. Harry se mord la lèvre inférieure pour retenir un gémissement.
— On rentre ? propose-t-il son regard plein de sous-entendu.
Je me liquéfie sur place, un agréable picotement traverse mon sexe et remonte le long de mon ventre. L'alcool n'aidant pas, je nous imagine tous les deux dans son lit, ses larges mains me saisissant avec force. Et sa langue qui me lécherait le corps, un frisson de plaisir me parcourt l'échine en pensant à sa tête contre mon sexe. J'ai envie de m'envoyer en l'air avec Harry et mon excitation est si grande que je pourrais faire ça toute la nuit.
— J'ai envie de coucher avec toi, avoué-je le visage en feu.
Harry réagit aussitôt, il ne dit rien mais me tire avec lui à l'étage. Je ne sais pas où il m'amène, ma vue voilée, ma tête zigzaguant, j'ai du mal à monter les marches. Nous traversons la plus grande pièce tout aussi atypique. Enfin dans un renfoncement, j'aperçois à force de plisser les yeux le petit bonhomme des toilettes. Sans prendre le temps de vérifier que nous ne sommes pas vu, je suis propulsée à l'intérieur d'un WC étroit. Harry referme la porte derrière lui, des flammes de passion dans ses yeux.
— Où en étiez nous déjà ? susurre-t-il en me plaquant contre lui et la lourde porte.
Par chance, l'endroit semble isolé, bien que ça ne sente pas la lavande, je préfère m’enivrer du parfum de Harry.
L'alcool me fait rire, je l'attrape par le col de sa chemise et sans m'attarder, je colle ma bouche contre la sienne. Harry presse ses lèvres et répond aussitôt au baiser. Embrasser mon meilleur ami c'est comme déguster une tartine de miel au réveil, c'est doux, sucré et on en a rêvé toute la nuit. Et lorsqu'il suçote ma lèvre supérieure, invitant ma langue à rejoindre la sienne, je réalise que j'en rêvais depuis très longtemps.
Je sens ses mains tirer sur la fermeture éclair de mon manteau et se glisser ensuite sous mon pull. Le contact de ses doigts sur mon grain de peau me fait gémir, Harry m'embrasse de plus belle. Je défaille déjà quand il réussit à passer sa main sous la baleine de mon soutien-gorge et vient titiller mon téton durci de plaisir.
Il en rajoute, en pressant son bassin contre le mien. Je sens son excitation se frotter contre moi. Je veux m'attaquer au bouton de son pantalon, mais il m'en empêche en calant mes deux mains au-dessus de mon crâne.
— Laisse-toi faire.
J'obéis, l'observant avec sa main de libre tracer des formes imaginaires sur mon ventre et se faufiler directement dans ma culotte. Harry et moi faisons le même constat, je suis trempée de désir. Je lâche un gémissement sourd quand la pulpe de son pouce effleure mon clitoris gonflé par l'envie. Il recommence la manœuvre à plusieurs reprises, mes jambes tremblotent déjà. Enfin Harry appuie davantage, son majeur se promène le long de mon sexe et vient titiller l'entrée de mon vagin.
Je me cambre quand il l'insère sans aucune difficulté. Son pouce, lui commence à faire des cercles sur ma zone la plus sensible. Harry me scrute sans relâche. J'ai dû mal à tenir son regard, le plaisir est en train de monter et une petite gêne s'immisce en moi.
— Regarde-moi, j'adore.
— Embrasse-moi, dis-je incapable de le faire.
Il fronce les sourcils de contrariété, mais m'embrasse avec passion tout en insérant un second doigt en moi. Je gémis contre sa bouche, balance mon bassin pour qu'il aille plus vite. Je perds complètement les pédales à mesure qu'il accélère le mouvement. Ses doigts s'enfoncent entièrement, ses coups de butoirs sont de plus en plus forts. Son pouce secoue avec acharnement mon clitoris. Des coups de jus de plus en plus forts paralysent mon bas-ventre. Je me cambre pour ressentir plus de sensations. Mes jambes tremblent, elles vont lâcher.
Je couine, je répète son nom sans relâche. Harry libère mes mains, et me murmure :
— Laisse-toi aller.
Je hoche la tête, que je bascule en arrière. Mon corps est parcouru de spasmes, je tente de retenir les cris de plaisir que j'ai envie de pousser pour qu'il aille plus vite. Quand enfin la corde de tension en moi lâche et que l'orgasme explose, Harry place aussitôt sa main sur ma bouche pour atténuer mon cri. Il se marre alors que je profite de la longue et agréable sensation d'un plaisir assouvi qui parcourt tous mes membres.
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Spreutel
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