T_linda La Secrétaire Du Milliardaire ☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟑

☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟑

𝐋𝐢𝐯𝐢𝐚




De faibles rayons de lumière grisonnante éclairent ce lieu sombre, plongé dans le néant. Je suis là, dissimulée dans l'ombre, assis sur un siège inconfortable, espérant que Juan me délivre de ce cauchemar personnel. Mon cousin veut se marier avec moi de force. Ayant perdu la notion du temps, je ne saurais dire quel jour nous sommes en ce moment.


Au fil du temps, mes yeux ont pris l'habitude d'être plongés dans l'obscurité, où quelques lampes font défaut dans le couloir. Un couloir très étroit m'emmène dans ma prison dorée, où je suis coincée entre quatre murs couverts d'humidité et de moisissure. Sous la demande d'un cousin psychotique, j'ai été enfermée et attachée fermement à une chaise en fer.


Depuis mon arrivée ici, j'ai fait plusieurs tentatives pour m'évader de cet endroit lugubre et sale. Chaque fois que j'avais l'espoir d'y arriver, Pedro me bloque le chemin et me ramène ici. N'ayant pas perdu ma volonté de m'en sortir, je me redresse en frottant mes deux poignets l'un contre l'autre.


Peu de temps après, la corde qui retenait mes poignées douloureuses cède après plusieurs essais infructueux. À cet instant précis, Pedro opte pour faire son entrée dans la pièce minuscule. Dès le premier coup d'œil, il constate que mes mains ont été libérées par mes propres moyens.


Il manifeste sa colère noire en m'assénant une gifle si violente qu'elle me fait trébucher de la chaise sur laquelle j'étais assise. Un cri s'échappe de mes lèvres face à l'affliction que je ressens, une rougeur apparait sur ma joue devenue écarlate. Et d'un mouvement rapide, il saisit fermement ma chevelure brune légèrement ondulée qui a perdu de son éclat.


Lorsqu'un son strident fit écho dans cette boîte d'allumettes qui me serre de cellule. Un homme que je suppose être au service de ce fou, lui fit une révérence rapide avant de lui remettre en mains propres un document qui paraît important. En urgence, il vérifie le papier avant de le lui remettre, en lui disant d'une voix calme teintée de mépris :


- Préviens mon père de cette découverte et ne me dérange plus en présence de ma fiancée.


- D'accord, monsieur, acquiesce ce dernier avant de s'éloigner de cet endroit sombre à vive allure.


Peu de temps après, Pedro me fixe intensément en voyant que je maintiens ma joue avec une main tremblante. Prisonnière de la violence dont il est capable, je m'installe près du mur de la prison dans laquelle je suis enfermée. Je reporte mes jambes prés de ma poitrine généreuse tout en m'entourant de mes bras afin de créer une bulle de protection qui m'empêchera de sombrer dans le désespoir. Comme j'aurais aimé que tout ça ne soit que le fruit de mon imagination. Hélas, ce ne fut pas le cas. Je suis belle et bien la détenue de mon cousin obsédé par moi, s'il pouvait arrêter d'être convaincu par quelque chose qu'il n'aura jamais. Malheureusement, seul un imbécile ne change pas d'avis.


D'une démarche lente et prédatrice, il s'avance dans ma direction avant de s'accroupir près de moi. Il affiche un sourire carnassier puis énonce d'une voix acerbe :


- Eh bien, qu'a-t-il, ma chère ? Tu n'es pas heureuse d'être ici avec moi. Avoue que je suis beaucoup plus attrayant que ce rustre qui te sert de fiancé.


Face à son propos, une boule se forme au creux de ma gorge ainsi qu'un sentiment de dégout s'est emparé de tout mon être.


D'une voix dure, je lui rétorque ceci :


- Pedro tu prends tes rêves pour une réalité, combien de fois dois-je te dire que je ne serais jamais à toi !


- Je sais que tu meurs d'envie que je te caresse tendrement, ma belle cousine, souffle-t-il en mêlant le geste à la parole. 


Un goût âcre se loge dans ma bouche. Tout chez lui me répugne de son timbre de voix à la flagrance de son parfum habituel, en passant par ses mains envahissantes. J'ai du mal à déglutir face à l'insistance de ce personnage rustre. Je prends une inspiration profonde avant de lui exprimer ma pensée d'une voix grave :


- Tu comprends le français ou t'es sourd ?! J'ai dis non, c'est non !


Il me regarda comme si j'étais possédée puis il se rapproche de mon oreille en me susurrant d'un ton calme :


- Ma chérie, pas besoin de te mettre dans tous tes états pour s'y peu. Allons, allons sèche moi vite ses larmes. Tu as devant toi le plus beau des spécimens.


- C'est à toi d'arrêter de débiter de la merde !


- Ferme-la ! Hurle ce dernier pris dans un accès de rage tout en me frappant violemment le ventre et le visage.


Furax, il déchira mon vêtement, me laissant en simple lingerie.


Rempli d'une répulsion profonde à son égard, je m'évertue tant bien que mal à le maintenir à distance. Je me déchaîne frénétiquement, lui assénant des coups aux épaules et à la tête, espérant le faire reculer. Cependant, il arrête mes mouvements d'un seul geste. En levant les yeux vers son visage, j'aperçois un sourire malsain se dessiner sur ses traits déformés par la haine et la déception d'être rejeté par une femme.


Un flot torrentiel de larmes inonde mon visage à l'évocation de l'atroce perspective de mon propre cousin, qui, après que sa famille m'a dépouillé de tout, se prépare à me violer dans ce hangar délabré.


Alors que l'énergie qui animait mon être s'évapore peu à peu, un bruit sec vient interrompre ce moment terrible. La porte de ma cellule se fracasse en mille éclats et l'homme que j'attendais depuis des jours se tient devant moi. Brusquement, il saisit Pedro et le tire violemment vers lui, me libérant de son emprise. Puis, d'une force démesurée, il le frappe au visage, à l'estomac, aux jambes et à l'entrejambe. Il le massacre littéralement, lui hurlant ces mots tonitruants alors qu'il gît au sol :


- N'ose plus jamais t'approcher de ma femme, connard !


Derrière mon fiancé, deux policiers se tiennent entre lui et mon cousin qui gît au sol. Pris d'une vague de terreur, il se précipite vers moi à grands pas.  Arrivé à ma hauteur, il dépose sur mes épaules sa veste bleu marine, maculée d'éclaboussures de sang de ce monstre, tout en m'enlaçant dans ses bras réconfortants.


Des larmes perlent à nouveau au creux de mes yeux mordorés. Mais cette fois-ci, ce sont des larmes de délivrance.


Soulagée, je me laisse porter par Juan mon bien aimé qui me conduit à l'intérieur de sa Bugatti tandis que les policiers embarquent Pedro dans leur fourgonnette blanc l'emmenant là où est sa vraie place.



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