Fyctia
☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕 (2/2)
𝐏𝐚𝐛𝐥𝐨
Depuis deux jours, Juan ne répond plus à mes appels. J'ai un mauvais pressentiment : mon meilleur ami est peut-être en grand danger, surtout que son grand frère ne le porte pas dans son cœur tout sec. Sans parler de Pedro Lopez, ce traître qui était autrefois notre ami le plus proche.
Avec le temps, Juan a attiré de nombreux ennemis vers lui en raison de sa réputation auprès de la gent féminine et de sa réussite financière que beaucoup d'envieux désirent ardemment posséder.
C'est avec empressement que je grimpe dans ma Lamborghini urus S grise métallique avec Mathilde, assise du côté passager. Bon je vous fait un topos de la situation, hier matin Mathy et moi, nous avons reçus une alerte sonore sur nos smartphones respectifs. Un système de sécurité mis en place par Juan en cas d'enlèvement.
Avec la capacité de ma chérie qui un as de l'informatique ou si vous préférez une hackeuse hors pair, elle réussit avec brio a localiser la position de Juan. Il est toujours à Cordoue, plus précisément dans un entrepôt abandonné à cinq cent kilomètres de l'hôtel qui l'a construit récemment dans cette ville.
D'où notre arrivé précipité à Cordoue la veille au soir dans les alentours de 19h30 dans mon somptueux jet privé. Sur place, un chauffeur vient nous prendre pour nous emmené dans ma villa qui se trouve à quelques mètres de celle de Juan.
Le lendemain matin, nous avons cherché Juan et Livia à travers la ville, n'oublions pas la magnifique secrétaire et fiancée de mon meilleur ami. Le moindre carré de terre n'a pas échapper à notre surveillance accru mais toujours rien. C'est la raison pour laquelle nous étions stationnés près d'une forêt, à la périphérie de la ville. Je fume trois clopes avant de regagner mon bolide, les nerfs en pelote.
Au même moment, Mathy me fait part d'un endroit qu'on a négligé de vérifier dans cette partie de la ville. Je me remémore de ce lieu qu'autrefois, Juan, Mathy et moi, nous avions l'habitude de fréquenter. Il s'agit d'un petit restaurant familial qui se situe en bord de mer.
Nous partagions des instants merveilleux, échangeant sur tout et rien tout en savourant les plats typiques de cette région côtière. C'était le bon vieux temps ! En somme, je m'engouffre à l'intérieur de mon précieux joyau, qui m'a coûté une petite fortune, en compagnie de ma tendre moitié.
Avec empressement, je fais vrombir le moteur de ma Lamborghini urus S tandis que je sillonne le long du rivage, où le panorama qui défile devant nos yeux est à couper le souffle.
Quelques instants plus tard, j'arpente un long sentier boueux, au cœur d'une étendue boisée à perte de vue, et je stationne à proximité d'un hangar délaissé.
En parfaite synchronie, nous nous extirpons du véhicule en nous engouffrant avec hâte à l'intérieur de l'entrepôt. Après avoir minutieusement inspecté chaque recoin dépourvu de présence, je m'apprêtais à partir lorsque Mathy me saisit fermement le bras, sa voix résonnant avec assurance :
– Pablo, nous avons omis de jeter un coup d'œil à la grande porte au fond du hangar... Il se pourrait que Juan s'y trouve en compagnie de Livia.
– Tu as raison, c'est vrai ! Allons-y sans plus tarder !
En quelques foulées, nous nous retrouvons face à la majestueuse porte. D'un geste prompt, je la pousse, espérant retrouver mon inséparable complice. Une fois à l'intérieur, je contemple l'inconcevable qui se dessine devant mes pupilles. Juan git au sol, blessé, et aucune trace de Livia ne se profile à l'horizon.
Pris d'une panique dévorante, je m'élance au chevet de mon ami, suivi de près par Mathy.
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