Fyctia
☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑
𝐉𝐮𝐚𝐧
Après avoir eu une conversation enrichissante avec un client de renom, ma secrétaire et moi, nous avons décidé de nous délecter d'un déjeuner exquis dans un établissement prestigieux, célèbre pour ses créations gastronomiques sublimées pour une clientèle fortuné.
Plus tard dans la nuit, nous rejoignons ma magnifique limousine, où Matthias, mon fidèle chauffeur, nous attend adossé au mur. Dès qu'il nous aperçoit, il se hâte de nous ouvrir la portière en nous saluant respectueusement.
Une fois confortablement installé à l'intérieur du véhicule, je donne à Matthias l'adresse de mon somptueux penthouse, niché à Pedralbes, l'un des quartiers les plus exclusifs de Barcelone. D'un simple mouvement de tête, il approuve avant de mettre le moteur en marche.
Cet endroit est célèbre pour ses demeures luxueuses et ses imposants édifices d'appartements dotés de piscines privées. J'ai acheté un penthouse ici étant donné que les immeubles résidentiels de Pedralbes m'ont charmés à la minute où l'agent immobilier m'a présenté ce havre paisible, loin du tumulte qui règne à Madrid.
J'avais besoin d'une demeure à l'abri du bruit environnant et stressant de la capitale, et mon souhait à été réalisé deux ans après ma réussite financière.
Arrivée à Pedralbes, un sourire pare mon visage à la vue de ce quartier résidentiel où d'immenses demeures se dressent fièrement, entourer de leurs jardins luxuriants débordant de splendeur. La limousine fait halte devant un édifice gigantesque, s'élevant sur cinq étages.
Son architecture moderne et épurée est encadrée par des espaces verts, lui conférant une beauté envoûtante. Aucun enfant ni animal n'est visible, le silence règne en maître, il est 22h passé. Livia regarde avec indifférence ce panorama magnifique qui ne suscite aucun intérêt de sa part.
Ce matin, lors de notre visite au salon automobile, j'ai pu remarquer à quel point elle ressentait une aversion envers les endroits ostentatoires, ce qui me laisse penser qu'elle ne se sent pas à l'aise ici.
Pour dissiper tout malaise entre nous, je l'invite à sortir du véhicule et à me suivre à l'intérieur de cet édifice, ce qu'elle accepte finalement.
Sans plus attendre, nous gravissons les marches de l'escalier pour accéder à un hall spacieux baigné de lumière, éclairé par des lampadaires suspendus aux poutres en bois qui soutiennent la structure du bâtiment.
C'est un espace composé de vastes salons donnant accès à des terrasses offrant une vue imprenable sur la ville, ainsi qu'un espace extérieur dédié à la restauration et à la détente. Au fond, à gauche, se trouve la réception où une hôtesse charmante nous salue respectueusement avant de vérifier mon identité.
L'instant d'après, je sors ma carte d'identité pour confirmer mes dires, elle la parcourt rapidement du regard avant de me la rendre, accompagnée d'un large sourire, tout en me remettant une carte magnétique RFID qui permet d'accéder à mon appartement.
- Que votre séjour soit des plus plaisants et que votre soirée soit excellente, Monsieur Alvarez, s'exclame-t-elle d'une voix empreinte de chaleur.
- Je vous remercie, de même, lui rétorqué-je avant que Livia et moi ne nous aventurons à gravir l'escalier en colimaçon, situé à côté de la réception, afin de rejoindre mon appartement privé au sommet de l'édifice.
Arrivée au dernier étage de la bâtisse, j'insère la carte clé dans la serrure, un son cristallin Indique que la porte est déverrouillé, celle-ci s'ouvre sur un penthouse gigantesque, à la fois épuré et moderne. Un hoquet de stupéfaction s'échappe des lèvres de ma secrétaire, tandis que je rentre à l'intérieur de ma demeure en faisant volte-face à Livia, qui affiche une expression étrange. Intérieurement, je souris et me retiens de ne pas éclater de rire devant son visage angélique.
Je racle ma gorge tout en la fixant de mes yeux d'un vert olive, puis je lui adresse la parole d'une voix suave.
- Qu'attends-tu pour entrer dans mon penthouse ? Le déluge peut-être ?!
Rapidement, ses joues s'empourprent et l'instant d'après, elle rétorque timidement.
- Excuse-moi Juan, je ne suis pas habituée à tant d'opulence. Je fais partie du peuple, pas de la classe aisée.
– Je sais mon appartement fait toujours cet effet aux femmes.
Elle pousse un soupir d'exaspération face à mon ironie légendaire avant de dire d'une voix calme.
– Non, sérieusement c'est l'endroit le plus soft que tu m'as montré jusqu'à présent.
– Je sais, je suis quelqu'un de simple avec des goûts raffinés...Et puis je ne suis pas n'importe qui !
Face à ma réponse, Livia roule des yeux, agacé devant tant de vanité de ma part. Je lui offre un sourire malicieux avant de m'approcher d'elle, en lui murmurant au creux de son oreille d'une voix douce.
- Assez de bavardages, suis-moi, je vais te conduire jusqu'à ta chambre.
Je me promène dans mon vaste appartement privé en compagnie de Livia, qui dissimule son admiration face à la splendeur des lieux. Je fais semblant de ne pas le remarquer et continue à déambuler à travers le long couloir, jusqu'à arriver devant la chambre. Sans plus attendre, j'ouvre la porte de la chambre où un immense lit king size trône au centre de la pièce. À droite, se trouvent des meubles encastrés servant de penderie, tandis qu'à gauche se trouve une immense salle de bain avec un jacuzzi et un coin réservé au lavabo.
– À travers tes yeux étincelants, je perçois ton émerveillement pour cette humble suite. Nul besoin de le dissimuler, sur ces mots, je te souhaite une nuit sereine et à demain Livia, lui chuchotai-je en refermant la porte derrière moi, ne lui laissant guère l'occasion de répliquer mes paroles.
Je longe l'immense corridor afin de regagner ma chambre qui est la suite la plus luxueuse de ce loft. Mon esprit est rempli de pensées obsédantes alors que j'arrive dans ma suite, l'air perdu. J'ai réussi à prouver à mon entourage proche que je suis capable de percer dans l'industrie du commerce.
Je me souviens comme si c'était hier lorsque mon père, Geraldo Alvarez, me mettait constamment en compétition avec mon frère Demetrio pour déterminer lequel de nous deux était le plus compétent en affaires. À cette époque, mon père avait l'habitude de tout contrôler, un véritable maniaque du travail selon ma mère.
Bien plus tard, les associés de mon père le décrivent comme un homme intransigeant, froid, à l'allure d'un chef de guerre. Sa chevelure ébène, ses yeux d'onyx et sa stature titanesque, digne des gladiateurs, ont fasciné plus d'une femme. Il était réputé pour être l'homme le plus sauvage de son temps, mais tout cela a changé depuis l'apparition de ma mère, Camila García, une belle brune aux yeux verts et aux courbes généreuses, qui a su adoucir sa part d'ombre et le rendre meilleur qu'il ne l'était.
C'est avec ma mère que mon père a découvert ce qu'est l'amour.
1 commentaire
Diane Of Seas
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Il y a un an