Fyctia
☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒 (1/2)
𝐉𝐮𝐚𝐧
Depuis deux heures j'enchaîne les entrevues, les uns à la suite des autres. Chaque candidate qui a défilé dans mon bureau n'était malheureusement pas attirer par l'offre d'emploi en lui-même.
Au vue de leur tenue peu couvrant, dissimulant à peine leur peau, voir transparent pour la plupart d'entre elle. J'ai deviné aisément un bref aperçu de leurs véritables motivations qui est l'argent et de partager une nuit torride avec moi afin d'être ma nouvelle maîtresse.
Agacé de subir leur voix de crécelle et leur tailleur à la limite de la vulgarité, je reprends contenance en patientant sagement adossé dans mon fauteuil.
Mes yeux sont irrités à force de contempler leurs corps refait qui est d'une laideur à en faire vomir plus d'un, sans parler de leurs différentes techniques de séduction. S'ajoute à ça le fait d'entendre l'indécence, la vanité et l'arrogance de ces gosses de riche qui expose tel un trophée leurs qualifications, un sourire hypocrite aux lèvres. Chacune avait une façon différente de montrer leur désir sexuel à mon encontre. L'une expose ouvertement sa poitrine au décolleté plongeant, une autre me caresse la jambe ou le bras de manière délibéré et ainsi de suite.
Je m'oblige tant bien que mal à leur rendre leur faux sourire en continuant à les observer minutieusement.
Rien... Rien d'intéressant me donne l'envie de les embaucher. Écoeuré par leurs mimiques et leurs comportements, je me retiens de les renvoyer de mes locaux à la seconde où elles franchissent le seuil de mon espace de travail.
Juste après que la dernière bourgeoise sort de mon antre, je pousse un soupir de soulagement.
Prenant le combiné, j'appuie sur un bouton qui me mets directement en contact avec ma responsable des ressources humaines.
- Mathy, pouvez-vous venir dans mon bureau, s'il vous plaît !
- Oui, j'arrive boss.
La minute d'après, j'entends quelqu'un toqué à ma porte.
-Entrez, m'écrie-je.
La silhouette de Mathilde passe l'entrebâillement de la porte, longeant la pièce jusqu'à ce qu'elle s'installe en face de moi.
Intriguée, elle me demande d'une voix posée.
- Qu'a-t-il de si urgent pour me faire venir ici ?
- Eh bien, les candidates que vous m'aviez suggéré ne sont pas très emballées par le poste voyez-vous ? Et ça me contrarie énormément, je n'ai pas le temps de faire joujou avec des nymphomanes en manque.
- Oh, je vois mais vous savez qu'il vous reste encore une candidate n'est-ce pas ?! m'interroge mon amie en affichant son plus beau sourire.
Interloqué, je lui quémande d'une voix claire.
- Qui est-ce ?
- Livia Bruno
- Ramenez-la ici, j'ai hâte d'en finir !
Avant de quitter mon bureau, Mathilde glisse avec malice :
- Encore une chose patron, Mme Schmidt s'est comportée de manière déplaisante en insinuant que notre entreprise ne recrute que des femmes reconnues pour leur beauté et non pour leurs compétences pour ce poste ?
Lorsque ma responsable des ressources humaines me rapporte l'attitude hautaine de ma chargée d'accueil, une fureur sombre s'empare de moi. D'un ton glacial, je lui annonce :
- Après cette dernière entrevue, faites venir Mme Schmidt dans mon bureau. Je vais lui enseigner les valeurs du respect !
- Très bien patron.
Rétorque Mathy en refermant la porte derrière elle, avant de revenir en compagnie d'une jeune femme à la chevelure châtain ondulé qui descend en cascade jusqu'à l'arrêt de son dos aux yeux caramels, habillé d'un ensemble beige comprenant un blazer aux manches longues où on aperçoit son tee-shirt blanc et d'une jupe crayon qui lui arrive aux genoux. Elle a accordé son look avec une paire de talons noirs et un sac en bandoulière de la même couleur.
Subjugué par sa beauté naturelle, je me surpris à la contempler intensément. De toutes les femmes qui sont passées dans mon bureau, elle est la seule qui est là pour le poste ça se remarque rien qu'à sa posture et à son regard déterminé.
1 commentaire
Carl K. Lawson
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Il y a un an