Fyctia

𝐉𝐮𝐚𝐧

𝑳𝒆 𝒍𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒂𝒊𝒏 𝒎𝒂𝒕𝒊𝒏 à 𝟏𝟎𝒉𝟑𝟎,

𝒂𝒖 𝒔𝒊è𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆𝒑𝒓𝒊𝒔𝒆 𝑨𝒍𝒗𝒂𝒓𝒆𝒛.

- Bonjour Juan, vous m'avez convoqué.

- Bonjour mademoiselle Lopez dorénavant ça sera monsieur Alvarez pour toi.

- Pourquoi es-tu si distant avec moi, Juan. Dit-elle en minaudant.

- Rita assis-toi on doit discuter au sujet de toi justement. Prend un des sièges disposé en face de mon bureau. Dis-je en lui montrant les chaises posés en face du bureau.

- Ok. Qu'est-ce qu'il y a, bébé ?

- Premièrement, ne m'appelle pas bébé !

- Pourquoi tu n'aimes pas être nommé ainsi.

- Tout simplement parce que je ne cautionne guère ce genre d'attitude !

TOQUE, TOQUE.

- Entrez ! Tonne-je.

- Bonjour Juan, comment vas-tu ?

- Bonjour Pablo, ça va et toi.

- Je vais bien merci, ah je vois que tu as une invitée aujourd'hui, dit Pablo d'un air malicieux.

- Tu as connaissance des raisons pour lesquelles elle fait acte de présence ici, affirme-je en lançant un regard à mon ami.

- Bien évidemment mon cher, allez-y faite comme-ci, je n'étais pas là ! Continuez votre entrevue, déclare mon ami en s'adossant sur un siège près du bureau.

Il jouit rien qu'en étant spectateur du drame qui va se déroulé devant ses yeux sous peu.

Ignorant royalement mon ami, je me racle la gorge avant de poursuivre notre conversation.

- Rita cela fait deux semaines que tu es dans notre entreprise. Mais je suis au regret de vous renvoyez.

- Quoi ? Ce n'est pas possible ? Il doit y avoir une erreur. Tu ne peux pas te séparer de moi, je fais de l'excellent travail ! S'écrie Rita estomaqué par son renvoi soudain.

- Justement, ton travail est loin d'être satisfaisant ! Je travaille encore plus qu'avant. Tes travaux sont toujours inachevés, j'improvise la plupart du temps car tes rapports en plus d'être imparfait, tu l'es rend à la dernière minute, tu es quasiment en retard ou absente et ton comportement à mon égard est fort déplaisant ! Énumère-je ses fautes d'un ton détaché.

- Comment ? Clame t'elle confuse.

- Bien, je vous prie de suivre Pablo qui vous accompagnera jusqu'à la sortie, je vous souhaite bonne chance pour votre recherche d'emploi, au revoir.

- Juan, tu ne peux pas me faire ça !

- Si je peux le faire.

- Juan, Juan ne me quitte pas ! Tente t'elle désespérément en laissant perler aux creux de ses yeux des larmes.

Quel comédienne cette Rita, décidément j'attire vers moi que des femmes manipulatrices et cupides.

- On n'est même pas ensemble, qu'est-ce que tu racontes ?

- Sale connard ! T'as pas de couilles, s'écrie Rita humiliée.

- Vire-moi, cette dévergondée de mon bureau, je vocifére, agacé par l'attitude de cette dépravée.

- Sans problème, la sortie est par là mademoiselle, souffle Pablo calmement.

- Lâche-moi, connard.

𝑸𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒖𝒕𝒆𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒕𝒂𝒓𝒅,

𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒃𝒖𝒓𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒆 𝑱𝒖𝒂𝒏.

- Voilà c'est fait ! T'aurais dû faire ça depuis longtemps.

- Je sais Pablo, je sais.

- C'est une harpie cette fille, elle a des hauts parleurs à la place de sa voix. Elle m'a donné du fil à retordre.

- Merci Pablo, t'es un vrai ami.

- Pas de problème, la prochaine fois écoute-moi.

- Ok, ok.

- Ouais et tu vas faire comment maintenant t'as toujours besoin d'une secrétaire pour gérer la paperasse à ta place.

- Je sais Pablo.

J'appuie sur un bouton, mon doigt reste presser sur la touche au même moment, je rentre en communication avec la RH Mathilde.

- Bonjour Mathilde, venez dans mon bureau immédiatement.

- Bonjour monsieur, bien.

Sans plus tarder, Mathilde toque à la porte de mon bureau, je lui donne l'autorisation de rentrer.

Une femme élancée mesurant un mètre soixante franchi le seuil de la porte, ses cheveux ébènes tombe en cascade sur ses épaules, ses yeux bleus verts est souligné par un trait de l'eye-liner subtile, son tailleur couleur saumon met en valeur ses courbes généreuses, perchée sur ces hauts talons, le bruit de celle-ci fit écho dans la pièce.

Pablo me laisse seul avec ma RH, en regagnant la sortie afin de retourner travailler pour son entreprise.

Nous voilà seul à seul, Mathilde est une de mes amies, je vous rassure on n'est jamais sorti ensemble.

C'est la seule femme que je ne considère pas comme une croqueuse de diamant, elle est comme une sœur pour moi.

- Tu m'as appelé, Juan.

- Oui, ils nous faut une nouvelle secrétaire, j'ai viré Rita du poste.

- T'as raison, elle n'était pas à la hauteur et son travail était médiocre. C'était une catastrophe ! Enfin, tu as trouvé le courage de la chasser ! Quel soulagement !

- Ah, alors comme ça, tu étais du même avis que Pablo.

- En même temps, ce n'était pas un bon élément pour l'entreprise. À par son physique, il n'y a rien qu'elle sait faire.

- Oui j'avoue que je l'ai prise pour son physique, mais j'ai regretté. Assez parler de boulot, je t'ai fait venir ici pour autre chose.

- Ok, je t'écoute.

- Tu as dis à Pablo ce que tu ressens pour lui.

- Juan tu sais très bien que Pablo à mal vécu sa rupture avec Tania. Je ne penses pas qu'il veuille se mettre en couple pour l'instant.

- Mathilde t'es une perle, Pablo et toi ça va smashé à condition que tu fasses le premier pas. Tu sais comment est Pablo.

- D'accord, je vais essayer.

- Bien, n'oublie pas de me transmettre la liste des candidates qui postule pour le poste de secrétaire générale. Je veux tout ça sur mon bureau dans une semaine.

- Bien, monsieur.

Mathilde s'éclipse de mon bureau, me laissant seul avachi sur mon siège.

Si aujourd'hui je suis le boss de cette grande entreprise qui vaut des milliers d'euros, c'est en partie grâce à l'aide de mes amis Pablo et Mathilde.

Mon meilleur ami est vraiment aveugle pour ne pas voir les sentiments qu'éprouve Mathilde à son égard. Elle a enfoui son amour au tréfonds de son âme et ce depuis de longues années. Elle n'a jamais oser déclarer sa flamme, trop compréhensible face à la situation actuelle.

Douce et aimante, elle est de nature à tout garder pour elle, en patientant silencieusement. Il faut qu'elle se bouge, sinon Pablo va encore tomber dans les filets d'une femme qui n'aime que les sommes enregistrées sur son compte en banque.

Ah, décidément je dois tout faire à leur place. Sans compter les entretiens d'embauches qui débuteront la semaine prochaine, j'ai hâte d'y être pour en finir une bonne fois pour toute.