Fyctia
Chapitre 18
Clara
Tous les parents sont venus récupérer leurs rejetons. Puis le silence revient, lorsque le dernier élève s’en va. Je salue mes collègues d’un jour, Virginie, Elise, et je termine par Julia.
- bon , alors au revoir !
- Merci de nous avoir aider, c’est gentil de votre part .
- Mais de rien, ce fut un plaisir, vraiment.
Je lui tends la main, sa main effleure la mienne jusqu’ à la serrer, je regrette que cette journée soit déjà finie, mais c’est mieux comme ça ! il faut que je reprenne ma vie !
Ma main quitte la sienne à regret, Alex me tire pas la manche :
- allez maman, on y va ?
- Oui, oui y va chérie.
Nous nous éloignons, nous arrivons à la voiture, le parking est vide. Je démarre, quand Alex me dit :
- Mince ! j’ai oublié mon blouson dans l’école, tout à l’heure.
je la regarde :
- Tu es vraiment un cas désespéré ma fille ! Ne bouges pas, je vais aller te le chercher, ok ?
- Ok, je t’attends, de toute façon, je suis crevée..
je cours vers l’école en espérant que les classes sont encore ouvertes.
En arrivant dans le couloir où se trouvent les différentes classes, j’aperçois le blouson d’Alex sur un crochet. Je prends le blouson, lorsque j’attends du bruit dans la classe.
Je me permets de jeter un œil discret, et là j’aperçois, Julia perchée sur un escabeau, au prise avec un carton, dans un équilibre précaire. Mais elle va tomber, le temps de penser, je la retiens par les jambes enfin mes mains encerclent ses hanches plus exactement. Je suis troublée par cette proximité forcée. Elle me remercie :
— Eh bien vous êtes arrivée à point nommé parce sans votre intervention je crois que je serais tombée …
Elle a toujours les bras en l’air pour retenir le carton.
— Oui, mais vous n’êtes pas encore sauvée.
En effet, l’escabeau est bancal, je la tiens mais notre condition est quelque peu chancelante. Elle vacille à nouveau, je la retiens in extremis. Tandis que Julia retient le carton comme elle peut.
Cette drôle de situation, nous fait rire, et c’est à ce moment précis qu’elle lâche le carton qui tombe au sol. Elle bascule. Je ne lâche pas enfin j’essaie de la retenir, par ses habits, par ce que je peux attraper. Tout ce passe très vite, nous tombons toutes les deux à la renverse. Heureusement, je m’agrippe et elle se retrouve dans mes bras, là où je rêve soit :
— ça va ? dis je, émue de la sentir si prés.
Elle me répond par un oui presque inaudible, puis nous restons sans bouger, un moment. Elle et moi, moi et elle, ses yeux dans mes yeux. Et dans un désir incontrôlable je ne sais pas ce qu’il me prend, une envie folle de l'embrasser ! Le temps est en suspens. Je n’ai jamais embrassé une fille.
Pourtant j’avance mon visage doucement, ma respiration s’accélère, c’est impressionnant l’effet qu’elle me fait. Je n’ose pas toucher ses lèvres, nos regards se télescopent, nos souffles se font plus profonds. Julia attend que je fasse le pas ultime.
Alors n’en pouvant plus, je l’attire vers moi, ma bouche touche enfin sa bouche, mes lèvres caressent ses lèvres, c’est chaud et doux, c’est merveilleux, puis elle ouvre sa bouche comme une invitation, et nos langues commencent une danse douce et sensuelle. Je me sens bien, mais la raison revient, Alex ? Alex m’attend, mais qu’est ce que je suis en train de faire ?
Je bafouille un semblant d’excuse. Et je me sauve en courant, ne laissant aucune chance à Julia de répondre quoique ce soit !
Julia
Tous les parents sont venus récupérer leurs enfants. Alors je salue tout le monde et termine par celle qui me fait tant d’effets. C’est court, je la remercie, nous nous saluons. Elle ne sera plus aussi proche de moi. Cette sortie je la garderai en moi, comme un beau souvenir, un souvenir inachevé. Ma main quitte la sienne à regret, Alex la tire par la manche, puis elles s’éloignent, je me sens vide. Allez j’ai encore du boulot avant de rentrer. Je dois ranger du matériel. Je prends le carton que je dois mettre sur l’armoire du fond. Il sera bien là haut.
Je prends l’escabeau, me hisse dessus difficilement. Il est un peu bancal et le carton est plus lourd que je ne me l’imaginais. En essayant de ne pas perdre l’équilibre, je hisse le carton. Mais c’est sans compter sur ce maudit escabeau qui chancèle. Je suis dans un équilibre précaire et le poids du carton ne m’aide pas à me remettre droite.
Je vais tomber. Je n’arrive pas à me remettre d’aplomb malgré mes efforts, je chancèle... quand soudain je sens des bras autour de mes hanches. Quelqu’un est venu à mon secours. Je retrouve un peu de stabilité, suffisamment pour regarder qui est mon sauveur. A ma grande surprise, je vois le visage de Clara qui peine à me retenir.
je la remercie. Clara me répond qu’on est loin d’être sortie d’affaire.
En effet, l’escabeau est bancal, elle me tient mais notre condition est quelque peu chancelante. Je vacille à nouveau, elle me retient in extremis, et moi qui retiens le carton comme je peux. Pourtant cette position n’a rien pour me déplaire. La sentir m’enlacer, j’adore, même si ce serait mieux sur le plancher des vaches.
Cette drôle de situation, nous fait rire, et c’est à ce moment précis que je lâche le carton qui tombe au sol. Je bascule et Clara ne peux me retenir. Je vais tomber.
Je glisse. Clara me rattrape comme elle peut. Elle saisit mes habits. Tout ce passe très vite, nous basculons toutes les deux à la renverse et par miracle je me retrouve dans ses bras. Quelle émotion, nous sommes indemnes, enlacées l’une contre l’autre. Mais quel bonheur ! je n’en aurais jamais espéré autant !
- ça va ,dit Clara, émue.
Je réponds par l’affirmatif. Moi je suis aux anges, elle ne m’a pas lâchée alors je profite de ses bras. J'suis trop bien.
Elle tremble, émue sans doute par la peur qu’elle a eue. Son regard est profond, elle ne me quitte pas des yeux. Alors je ne la lâche pas. Ce moment est magique. Elle semble comme moi, heureuse de cette situation. Enfin c’est l’impression qu’elle donne. Elle me regarde tout en approchant son visage du mien. Ce que j’ai tant espéré, va peut être arriver. Elle s’arrête, hésite encore. J’attends, je n’ose briser ce moment. J’aurais bien fait le chemin jusqu’à ses lèvres, mais je préfère la laisser faire. Et si elle changeait d’avis ? Elle avance encore, un centimètre, et puis un autre. Nous sommes si prés que je sens son souffle sur ma peau. Elle respire fort. Moi aussi, j’attends depuis si longtemps. Et comme si elle se jetait à l’eau, elle pose ses lèvres sur ma bouche. Passe une main sur ma nuque. Je savoure cet instant sensuel, plein de douceur. Nos bouches s’ouvrent enfin, nos langues se rencontrent. Le baiser devient plus passionné, nos corps se resserrent. Mais Clara se détache de moi soudainement. Comme si elle venait de réaliser ce qui se passait. Elle bafouille des excuses, je ne comprends pas. Je veux la retenir, c’est trop tard elle se sauve, sans nous laisser une chance de parler de ce qu’il vient de se passer.
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