Fyctia
Blind dates (P1) 🎞️
🎶 Pomegranate – Deadmau5 & the Neptunes 🎶
Jack
— Oh putain les voilà ! s’exclame le gars à mes côtés lorsque les jeunes femmes avec qui nous allons passer quatre soirs et trois jours entiers arrivent.
J’en suis presque rendu à compter les heures devant le désespoir de ma situation. Moi, Jack Pendon, un des célibataires les plus charismatiques de ma génération, je suis contraint de participer à un genre de dating organisé dans cette gigantesque demeure de la banlieue de Londres, et tout ça incognito.
Comment ai-je pu accepter de me plier à cette mascarade ?
Réflexion purement rhétorique, puisque je sais précisément ce qui m’a amené ici. Ou plutôt qui.
Nous sommes parqués dans un vaste salon où des boissons nous ont été servies. Les petits fours vont suivre, nous a-t-on assuré, il y a déjà un bon quart d’heure. Je dégomme mon deuxième whisky quand celui, qui s’est présenté comme Jo s’accroche à mon bras pour capter mon attention. Ou peut-être pour éviter de tomber ? Pas impossible au vu de ce qu’il a déjà descendu comme verres.
Le salon dans lequel nous nous trouvons est celui dans lequel nous avons été accueillis. Des canapés installés ici et là permettent de discuter en petits groupes et dans un coin, des tables sont disposées pour présenter boissons et nourriture.
J’ai déjà fait connaissance avec les mecs qui, comme moi, se sont inscrits à ce week-end pour tenter de dénicher une compagne, enfin c’est pas ce qui est écrit sur la brochure, mais, appelons un chat un chat. Même si me concernant, il est statistiquement impossible que je trouve une poupée avec qui jouer au docteur ce soir et encore moins, une à qui passer la bague au doigt.
Quel genre de filles participent à une telle expérience ? Sans doute pas le mien !
Je n’ai rien à foutre ici. Rien qu’à l’idée de ne pas baiser pendant quatre jours, je dépéris. Je perds un temps précieux, mais… si ça me permet que mon père et ma sœur me lâchent pendant quelques semaines sur le sujet du mariage, allons-y !
Alors, malgré mes doutes, j’imite mes congénères et tourne mon regard vers le troupeau de nanas qui entrent dans la pièce. Elles ont toutes sorti le grand jeu, enfin… presque toutes.
À l’arrière, une rousse incendiaire essaie de se la jouer discrète, mais impossible de la louper, celle-là. Elle est la seule à être vêtue d'un pantalon, ce qui envoie un message très clair d’entrée de jeu : « Je ne suis pas là pour ça ». Ses yeux balayent le sol et elle colle le train à une belle blonde glissée dans une robe couleur carmin ne laissant aucun doute sur ses intentions.
J’aimerais qu’elle relève son visage pour pouvoir distinguer ses traits, mais elle persiste à fixer le carrelage. Cela se produira bien à un moment, elle ne va quand même pas rester tout le temps du séjour, accrochée à celle que je devine être sa copine !
Je jette un regard distrait aux autres, mais seul le petit écureuil m’intéresse. Sa tenue dévoile avec délicatesse ses formes gracieuses, ses avant-bras laiteux découverts par des manches trois-quarts sont parsemés de taches de son. Je ne suis pas particulièrement attiré par les rousses, mais celle-ci m’intrigue.
Elle attrape un verre de vin et persiste à garder la tête inclinée. Son amie balaye la pièce du regard puis se penche à son oreille pour lui murmurer quelque chose. Elle acquiesce et se retrouve seule. Ma rouquine se retourne face à la table où sont disposés les rafraichissements m’offrant une vue parfaite sur son incroyable cul. Son pantalon est bien plus efficace qu’une robe pour dévoiler les formes de son fessier appétissant et ses jambes galbées. Je reste à l’observer un moment, savourant le liquide ambré qui glisse dans ma gorge. Elle est plantée là, comme s’il était possible d’être captivé par les verres et les bouteilles.
Je distingue une jeune femme qui s’approche de moi, sans doute pour initier une conversation dont je n'ai rien à battre. Je m’arrache un instant à la contemplation de cette fille qui a su capter mon attention pour me reconnecter à l’environnement ambiant. Je prends alors conscience que des discussions ont démarré par-ci par-là. Des effluves de parfum sucré et de transpiration provoquée par le stress commencent à saturer l’espace.
En adressant un sourire poli à celle qui s’apprêtait à me parler (je peux me montrer urbain), je pose ma main sur son avant-bras en m’excusant :
— Désolé, je suis attendu.
Si je ne veux pas me la faire piquer par un connard et devoir discuter avec une autre qui offrirait un challenge beaucoup moins intéressant, je dois initier le contact. Je sais d’instinct qu’elle ne fera pas le premier pas. Elle est clairement ici contrainte et forcée. Elle est comme moi, en quelque sorte, et c’est bien ce qui m’attire chez elle. Enfin ça… et ses courbes alléchantes.
Faisant abstraction de la mine désappointée de la nana qui souhaitait me monopoliser, je m’avance jusqu’à ce qu’elle n'ait pas d’autre choix que de voir mes chaussures et prenant ma tonalité de séducteur, je lui dis simplement :
— Bonsoir, je suis Jay.
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La Plume d'Ellen
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